Fonds européen de stabilité financière (FESF) : la citation du jour

« Le FESF est passé du statut de pistolet à barillet à celui de pistolet-mitrailleur, mais il a le même nombre de munitions ».

Willem Buiter, chef économiste de Citigroup, après l’annonce du nouveau plan d’aide à la Grèce

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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17 commentaires pour Fonds européen de stabilité financière (FESF) : la citation du jour

  1. Jean LENOIR dit :

    Olivier bonjour,

    Cela va être aussi macabre que la tuerie en Norvège : la boucherie cessera vite faute de munitions… mais il y aura beaucoup de cadavres sur le carreau.

    Jean LENOIR

  2. BA dit :

    Ce qui s’est passé depuis le jeudi 21 juillet est très clair : les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés par le sommet européen.

    En zone euro, les dominos vont continuer à tomber : l’Italie et l’Espagne sont les prochains dominos.

    La chute de l’Italie et de l’Espagne déclenchera l’explosion de la zone euro.

    Jeudi 21 juillet 2011 : réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens.
    Vendredi 22 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne repartent à la hausse.
    Lundi 25 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Mardi 26 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Mercredi 27 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Jeudi 28 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Vendredi 29 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Lundi 1er août 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.

    Italie : taux des obligations à 2 ans : 4,479 %.
    Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,004 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux des obligations à 2 ans : 4,403 %.
    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,200 %.

  3. BA dit :

    Mercredi 3 août 2011 :

    Le ministre italien des Finances Giulio Tremonti a commencé mercredi un entretien avec le chef de file de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à Luxembourg, alors que son pays est soumis à de fortes pressions des marchés.

    M. Tremonti n’a fait aucune déclaration lors de son arrivée, vers 08H00 GMT, à la résidence du Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois.

    L’Italie, troisième économie de la zone euro, est sous la pression des marchés, comme les autres pays fragiles de la zone euro, et le but de cette rencontre est notamment d’endiguer la panique, même si Bruxelles a exclu toute discussion sur un plan de sauvetage pour l’Italie ou l’Espagne.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=034236591f64ea1df18b5e21049a273e

  4. BA dit :

    Fonds Européen de Stabilisation Financière (FESF) : quels sont les Etats qui apportent le plus de garanties ?

    Réponse :

    1- L’Allemagne apporte une garantie de 119,39 milliards d’euros, soit 27,13 % du FESF.

    2- La France apporte une garantie de 89,66 milliards d’euros, soit 20,37 % du FESF.

    3- L’Italie apporte une garantie de 78,78 milliards d’euros, soit 17,90 % du FESF.

    4- L’Espagne apporte une garantie de 52,35 milliards d’euros, soit 11,89 % du FESF.

    5- Les Pays-Bas apportent une garantie de 25,14 milliards d’euros, soit 5,71 % du FESF.

    6- La Belgique apporte une garantie de 15,29 milliards d’euros, soit 3,47 % du FESF.

    7- La Grèce apporte une garantie de 12,39 milliards d’euros, soit 2,81 % du FESF.

    Autrement dit :

    Pour sauver les Etats européens surendettés, les Etats européens ont décidé de créer un Fonds de sauvetage, mais ce sont les Etats européens surendettés qui apportent des dizaines de milliards d’euros de garanties !

    Exemple : pour sauver l’Italie surendettée, l’Italie surendettée apporte 78,78 milliards d’euros de garanties au FESF !

    J’éclate de rire !

    C’est du pipeau, ce FESF !

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201534442871-les-quatre-questions-sur-les-nouvelles-fonctions-du-fonds-europeen-de-stabilite-financiere-199279.php

  5. BA dit :

    Jeudi 4 août 2011 :

    Dette : Barroso prône une « réévaluation » des capacités du fonds de soutien.

    Le président de la Commission européenne a prôné une réévaluation des capacités du Fonds de soutien européen, déclarant que la crise de la dette s’étend au-delà des pays fragiles de la zone euro, dans un courrier adressé aux dirigeants de l’Union européenne, obtenu jeudi.

    « Je saisis l’occasion pour inviter à une rapide réévaluation des éléments relatifs au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au mécanisme appelé à lui succéder (le MES), afin de s’assurer qu’ils sont proprement équipés pour gérer des risques de contagion », a écrit José Manuel Barroso, dans une lettre datée de mercredi 3 août.

    Interrogée pour savoir si cela signifiait une augmentation du fonds, une porte-parole de la Commission européenne a répondu que la taille « faisait partie des éléments » appelés à être réévalués.

    Ce fonds créé en 2010 pour venir en aide à l’Irlande puis au Portugal a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l’Italie.

    Or, la crise de la dette « ne touche plus uniquement la périphérie de la zone euro » (pays les plus fragiles, ndlr), a estimé M. Barroso.

    Des risques de contagion ont touché cette semaine l’Italie et l’Espagne, mais des pays moins endettés ou mieux notés par les agences de notation ont également été sous pression par les marchés, et ont vu la prime de risque qu’ils paient pour se financer sur les marchés atteindre des niveaux record, comme la Belgique.

    http://www.romandie.com/news/n/DETTEBarroso_prone_une_reevaluation_des_capacites_du_fonds_de_soutien040820111408.asp

    En clair : le FESF était prévu à 750 milliards d’euros, puis ensuite le MES devait prendre le relais. Le MES était prévu à 700 milliards d’euros.

    Malheureusement, ce total de 1450 milliards d’euros sera insuffisant pour sauver tous les Etats européens surendettés.

    Les Etats européens riches vont être obligés d’emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros supplémentaires pour sauver de la faillite :
    – la Grèce
    – l’Irlande
    – le Portugal
    – l’Italie
    – l’Espagne
    – Chypre
    – la Belgique
    – etc.

    Il faudrait que les Etats européens riches acceptent d’emprunter environ 145 000 milliards d’euros, et après on serait peinards.

  6. BA dit :

    Vendredi 5 août 2011 :

    Taux espagnols et italiens au plus haut.

    La prime de risque payée par l’Espagne et l’Italie sur les marchés obligataires a atteint un plus haut historique vendredi matin par rapport à l’Allemagne, pays de référence de la zone euro, sur des craintes de contagion de la crise de la dette en zone euro.

    A 08H58 (06H58 GMT), le « spread », ou prime de risque, était à 417 points de base pour l’Espagne et 416 pour l’Italie.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/08/05/97002-20110805FILWWW00284-taux-espagnols-et-italiens-au-plus-haut.php

    Italie : la Bourse de Milan ouvre sur une chute de 3,5 %.

    La Bourse de Milan a ouvert vendredi sur une chute de 3,5% à 15.563 points après s’être effondrée de 5,16 % jeudi, le marché étant pris de panique en raison des perspectives inquiétantes de l’économie mondiale et des craintes de contagion de la crise de la dette.

    Toutes les valeurs étaient dans le rouge. Parmi les plus fortes baisses, la banque Intesa Sanpaolo lâchait 7,72 %.

  7. BA dit :

    La BCE va acheter des obligations italiennes à partir de lundi.

    La Banque centrale européenne (BCE) est d’accord pour commencer à acheter des obligations d’Etat italiennes à partir de lundi en échange de l’engagement du gouvernement italien à accélérer la réduction des déficits, a annoncé vendredi un ministre italien.

    « Tout le monde craint que nos obligations ne deviennent des bouts de papier sans valeur mais avec le retour à l’équilibre budgétaire un an plus tôt que prévu, la BCE a garanti qu’à partir de lundi elle achèterait nos obligations », a déclaré aux journalistes le ministre des réformes institutionnelles Umberto Bossi.

    « Pour nous, c’est une solution, une garantie », a déclaré M. Bossi, qui est aussi le chef de la Ligue du Nord, principal allié du Premier ministre Silvio Berlusconi au sein de la coalition gouvernementale de centre droit.

    « Nous avons absolument besoin de ces obligations parce que si nous n’arrivons pas à les vendre nous ne pourrons pas payer les retraites ou la santé, c’est donc une obligation pour nous », a-t-il ajouté.

    M. Berlusconi avait indiqué plus tôt dans la journée que l’Italie allait accélérer son programme d’austérité adopté par le parlement le mois dernier afin de faire en sorte que l’équilibre budgétaire soit atteint en 2013 et non plus en 2014 comme prévu initialement.

    Les marchés boursier et obligataire italiens ont été bousculés au cours des dernières semaines en raison des craintes suscitées auprès des investisseurs par l’ampleur de la dette publique, la croissance anémique et les tensions qui affaiblissent le gouvernement.

  8. BA dit :

    Lundi 8 août 2011, vers 10 heures du matin :

    La BCE est en train de racheter les obligations italiennes et les obligations espagnoles.

    Jean-Claude « Canadair » Trichet a lancé sa planche à billets à fond les manettes.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,344 %. C’est une baisse de 12,192 % par rapport à vendredi !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,248 %. C’est une baisse de 13,123 % par rapport à vendredi !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Jean-Claude « Canadair » Trichet est en train de diluer la valeur de l’euro. Les monnaies-papier perdent de leur valeur. L’or est à 1705 dollars l’once.

    Jean-Claude « Canadair » Trichet est en train de noyer l’Europe !

  9. BA dit :

    Lundi 8 août 2011 :

    Berlin ne veut pas parler d’augmentation du fonds européen de secours.

    Un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré lundi que le fonds européen de secours (FESF) devait « rester comme il est », face aux appels à l’augmenter pour faire face à la crise à la dette.

    Lors d’un sommet européen exceptionnel « le 21 juillet il a été décidé que le FESF, reste comme il est et qu’il garde le montant qu’il avait avant cette date », a dit le porte-parole lors d’une conférence de presse, alors que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn ont appelé à « réévaluer » le montant de ce fonds.

    Créé en 2010 pour venir en aide à l’Irlande puis au Portugal, ce fonds a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l’Italie.

  10. BA dit :

    Mardi 9 août 2011 :
    Les cinq Etats européens en faillite ont une dette publique de 3117 milliards d’euros.

    Irlande : dette publique de 148 milliards d’euros.
    Portugal : dette publique de 160 milliards d’euros.
    Grèce : dette publique de 328 milliards d’euros.
    Espagne : dette publique de 638 milliards d’euros.
    Italie : dette publique de 1843 milliards d’euros.

    Cliquer pour accéder à 2-26042011-AP-FR.PDF

    Qui va assumer cette dette publique de 3117 milliards d’euros ?
    L’Allemagne ?
    Mais l’Allemagne a elle-même une dette publique de 2079 milliards d’euros.
    Alors ?
    Qui va assumer cette dette publique de 3117 milliards d’euros ?

  11. BA dit :

    Mercredi 10 août 2011 :

    Chypre : Fitch dégrade sa note, évoque un probable plan de sauvetage.

    Chypre, nouveau maillon faible de la zone euro, a vu sa note de la dette à long terme dégradée mercredi par l’agence de notation financière Fitch, qui a estimé que le pays aurait besoin d’un plan de sauvetage de l’Union européenne.

    Fitch a abaissé la note de Chypre de deux crans à « BBB ». Fin juillet, les deux autres grandes agences, Moody’s et Standard and Poor’s avaient déjà abaissé la note du pays de deux crans à « Baa1 » pour la première, et d’un cran à « BBB+ » pour la deuxième. Dans les trois cas, la perspective est négative.

    « La dégradation de deux crans de la note de Chypre à BBB reflète le dérapage budgétaire actuel et à venir », a expliqué Fitch dans un communiqué.

    De plus, « Fitch pense que le gouvernement ne pourra pas faire face à ses échéances sans une assistance officielle externe », explique le communiqué. Un analyste de l’agence a confirmé par téléphone qu’il s’agissait d’une allusion à un plan de sauvetage européen.

    Le 2 août, la Commission européenne avait assuré qu’aucun plan de sauvetage n’était « sur la table » pour venir en aide à l’Espagne, l’Italie et Chypre, trois pays de la zone euro sous la pression croissante des marchés et des agences de notation.

  12. BA dit :

    Pourquoi les banques françaises se sont-elles effondrées mercredi ?

    CAC 40 : les valeurs bancaires dévissent, la Grèce en cause.

    En cause, l’annonce par le gouvernement grec d’un possible prolongement du programme d’échange de titres (‘rollover’) auquel ont souscrit les banques françaises.

    La Grèce envisage d’inclure dans son programme d’échange d’obligations des titres arrivant à échéance « un peu après 2020 », a indiqué mercredi à une radio grecque le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos. Jusqu’ici, la restructuration de la dette grecque devait s’achever en 2020.

    Par ailleurs, l’Allemagne a répété mercredi qu’elle n’envisageait pas d’augmentation du Fonds européen de stabilité financière (FESF), alors que tous les observateurs s’accordent à dire que ce dernier n’est pas calibré pour sa nouvelle mission de pompier de la zone euro.

    Les banques françaises sont enfin particulièrement exposées à l’Italie, qui vient d’annoncer un plan de rigueur en réponse à l’inquiétude des marchés sur sa dette.

    http://www.easybourse.com/bourse/financieres/article/19901/cac-40-les-valeurs-bancaires-devissent-la-grece-en-cause.html

    La Grèce à l’origine de la panique.

    Première cause de cette panique sur les banques : l’annonce faite par la Grèce d’étendre son programme d’échanges d’obligations pour échelonner ses remboursements. Ce qui pénaliserait ses créanciers privés, dont les banques françaises font partie.

    Mais c’est surtout l’exposition de ces banques françaises en Italie, évaluée à 410 milliards d’euros, qui inquiète. Elles détiennent de la dette publique, mais aussi des filiales (BNL pour BNP, ou Cariparma pour Crédit Agricole).

    http://www.ouest-france.fr/actu/economieDet_-Chute-des-Bourses-les-banques-francaises-plongent-_3634-1904095_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_ouest-france&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

  13. Jean LENOIR dit :

    Merci pour tous ces chiffres BA que je présume recoupés et vérifiés… la plage, le bleu azur, la mer et les petits déjeuners qui s’étirent à l’infini.
    Je ne sais pas ce que Mme Michu pourrait dire de tout ceci et comment on écrira les manuels d’histoire dans une vingtaine d’années. Le Noéhtnap (anti-panthéon) des nuls des quarante dernières années risque d’englober la quasi totalité des politiques, des banquiers et des experts financiers… et d’instituer la palme de l’opportunisme et court-termisme en matière d’anti-discipline économique et de doctriconnerie

    Bonne soirée

    Jean LENOIR

  14. BA dit :

    Vendredi 12 août 2011 :

    Grèce deuxième trimestre : aggravation de la contraction du PIB sur un an (- 6,9 %).

    Le produit intérieur brut (PIB) grec s’est fortement contracté au deuxième trimestre 2011 de – 6,9 % par rapport à la même période en 2010, contre – 5,5 % au premier trimestre, selon les estimations provisoires publiées vendredi de l’Autorité des statistiques grecques (Ase).

  15. Jean LENOIR dit :

    Bonsoir,
    Nous avons avec la Grèce la parfaite illustration du déroulé des opérations. Système bancaire sauvé dans un premier temps, états ruinés ensuite; plans de rigueur… et début d’effondrement cataclysmique avec l’océan de la dette sur la tête du contribuable – demain (au choix) pensionné sans pension, ou travailleur remercié…
    CQFD
    Merci à vous tous qui avez fabriqué cela.

    Jean LENOIR

  16. BA dit :

    Vendredi 12 août 2011 :

    Italie : record de la dette en juin à plus de 1900 milliards d’euros.

    La dette publique de l’Italie, qui est l’une des plus élevées du monde en valeur absolue, a atteint un nouveau record en juin, à 1901,9 milliards d’euros, contre 1897 milliards d’euros au mois de mai.

    Elle représente 120 % de son produit intérieur brut (PIB).

    Elle s’accentue ainsi pour le troisième mois consécutif. Sur un an, elle a progressé en juin de 3,19% en données absolues.

    « Chaque nouveau-né se trouve avec une dette publique de 31’700 euros, qui s’élève à 90’565 euros par ménage », ont dénoncé les associations de consommateurs italiens.

    http://www.lematin.ch/flashinfo/economie/italie-record-de-la-dette-en-juin-plus-de-1900-milliards-deuros

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