(BFM, le 13 mars 2012)
A chaque jour une annonce, un impôt ou une taxe supplémentaire qui ne seront jamais votés ni appliqués. Comment distinguer par exemple un exilé fiscal d’un expatrié ? Le storytelling marche à plein. Il faut meubler, nous distraire avec des mesurettes et des sondages incessants pour nous faire oublier l’essentiel : que les deux « grands » candidats n’ont rien à dire, que leur « duel » n’en est pas un. Ils sont d’accord sur presque tout car ils sont prisonniers de la dette, du même système oligarchique, de la même politique : celle que leur impose l’euro-mondialisme de Bruxelles et de l’OMC, dont ils ont voté ensemble tous les textes et qu’ils ont bien l’intention de continuer à défendre…
Le bal des faux culs…
des agents de l’anti-France surtout…
Jeudi 15 mars 2012 :
Italie : nouveau record de la dette publique en janvier à 1935 milliards d’euros.
La dette publique italienne a atteint un nouveau record en janvier à 1935,8 milliards d’euros en raison de facteurs saisonniers, de la hausse des taux d’intérêt, et du versement de la participation italienne au fonds européen de secours, a annoncé jeudi la Banque d’Italie.
La dette a progressé de 37,9 milliards d’euros par rapport à décembre.
Cette progression s’explique « principalement » en raison de l’augmentation des « disponibilités du Trésor auprès de la Banque d’Italie » à 32,6 milliards d’euros, une hausse qui « intervient régulièrement en cette période de l’année », a expliqué la banque centrale.
http://www.romandie.com/news/n/Italie_nouveau_record_de_la_dette_publique_en_janvier_a_1935_mrd_EUR48150320121316.asp
Les pitreries, jusqu’à l’écoeurement. Ces mecs sont de parfaits jean-foutre…
Jean LENOIR
Vendredi 16 mars 2012 :
VII. Les problèmes et les dangers.
Si faire circuler la monnaie est indispensable, la solution retenue par la BCE présente cependant plusieurs inconvénients et dangers.
Ce n’est pas le problème de remboursement : dans 3 ans, la monnaie pour rembourser ne sera pas loin : en majorité dans le compte de dépôt de la BCE… Mais alors, on n’aura rien résolu !
En effet, la plupart des banques sont en fait insolvables, et elles le savent. Conséquence : elles évitent de se prêter entre elles, et à l’économie réelle, car cela augmente leurs risques et besoins financiers. D’où panne du marché interbancaire, et gros soucis. Le VLTRO [ Very Long Term Refinancing Operation ] va simplement permettre d’acheter un peu de temps, mais cela ne règle en rien le problème de solvabilité des banques ! Et la BCE risque de de devoir continuer à prêter de grosses sommes – et à prolonger ces insensés taux à 0 % qui durent…
Un des dangers est que la BCE se retrouve à avoir en pension des titres de qualité très moyenne, ce qui n’est normalement pas sa règle.
Un autre danger est que, du coup, ne restent dans les banques commerciales que les titres les plus pourris, ce qui les fragilise encore plus en les transformant de facto en bad banks…
Un autre est que les banques soient tentées d’utiliser cette liquidité pour aller financer des investissements spéculatifs, se mettant encore plus en danger (comme Jean Peyrelevade nous l’a expliqué dans ce billet).
Enfin, un dernier est que les gouvernements fassent pression sur leurs banques pour qu’elles achètent leurs nouvelles émissions de dette, comme actuellement en Italie ou en Espagne. Or c’est EXACTEMENT le contraire qu’il faudrait faire ! Bien sûr cela a permis de faire baisser les taux. Mais ce n’est pas le métier d’une banque d’agir ainsi, car elle se met en grand danger en prêtant à ces États insolvables. Ce qui fait qu’au jour de la restructuration, il y aura un gros problème sur l’État et sur les banques !
Et je ne parle même pas des risques d’inflation (des prix ou des actifs) ! Aux États-Unis, la Fed a directement racheté les nouveaux bons du Trésor. Contrairement à l’Europe, l’effet sur la masse monétaire a été rapide :
La chance des États-Unis est qu’ils peuvent exporter leur inflation, grâce au rôle international du dollar – ce qui n’est pas notre cas. De plus, une partie de cette monnaie a été mise au “frigo” dans le système bancaire. Attention le jour où elle sera relâchée dans l’économie réelle…
Pour les amateurs de la monétisation de dettes, nous venons de le vivre en Grèce : l’État a fait défaut, cela a coulé ses banques, l’UE lui a reprêté de l’argent en urgence pour qu’il les resolvabilise (c’est délirant…). Au final, l’État grec supporte donc encore une forte dette…
Quand viendra notre tour, qui prêtera de l’argent à l’Occident pour sauver nos banques ?
Olivier Berruyer.
http://www.les-crises.fr/la-monnaie-banque-centrale-3/
Gel du marché interbancaire et des crédits à l’économie réelle, insolvabilité des banques et des Etats, dont les actifs sont de plus en plus douteux et les relations mutuelles incestueuses, monétisation des dettes, rôle pervers du dollar, très gros risque inflationniste le jour où l’argent créé et stocké se remettra à circuler, gigantesque Ponzi global… On est bien d’accord !
Olivier Berruyer fait un excellent travail et son blog a un succès mérité, j’approuve d’autant plus que j’expose moi-même ces réalités depuis pas mal de temps.
Le concours de démagogie continue, Hollande en visite à Strasbourg vient de proposer :
– la création d’un « ministère de l’égalité territoriale » (!)
– l’exonération de charges pour les entreprises qui embauchent un jeune des quartiers
– l’obligation pour toutes les classes préparatoires d’accueillir un enfant venant des banlieues
– des stages obligatoires dans les zones pauvres pour les médecins en formation
Je crois que j’en passe et des meilleures….
Sarkozy : « aidez moi à construire cette France qui entraînera le monde sur la voie d’un nouvel ordre mondial ».
http://rutube.ru/tracks/5461176.html
Il faudrait qu’un jour quelqu’un ait le courage de lui demander ce qu’il entend exactement par là… en espérant qu’il ne réponde pas par la langue de bois.