Olivier Delamarche : « Une situation qu’on n’a jamais connue »

(BFM Business, le 7 août 2012)

« J’ai vu que tout le monde s’était régalé des chiffres du chômage américain. C’est un gag… de la magouille complète ! On se tape sur le ventre parce qu’on a créé 25 000 emplois dans la manufacture… J’ai vu des économistes – si on peut appeler ça des économistes – qui ont dit que c’était la preuve de la réindustrialisation des Etats-Unis. Non mais c’est un vrai gag ! 25 000 personnes… 12 500 dans le secteur automobile avec des contrats en CDD… On se f… de la gueule du monde ».

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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6 commentaires pour Olivier Delamarche : « Une situation qu’on n’a jamais connue »

  1. BA dit :

    Mardi 7 aout 2012 :

    Une dépêche AFP très importante :

    En mars, la zone euro avait lancé un deuxième programme d’aide à la Grèce, d’un montant de 130 milliards d’euros, passant par un effacement notable de la dette grecque détenue par le secteur privé. Grâce à ce programme, la dette du pays devait revenir en-deçà de 120% d’ici 2020 contre plus de 160% actuellement.

    Mais le programme est « sorti des rails », selon de nombreux responsables européens, et a pâti de plusieurs mois d’inertie politique en Grèce. Résultat, les besoins financiers de la Grèce ont augmenté.

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    La Grèce pourrait donc être contrainte de négocier une restructuration de sa dette vis-à-vis de la Banque centrale européenne et des Etats de la zone euro.

    Cette idée a déjà circulé en mars dernier mais n’a jamais pris forme, face au refus de la zone euro et de l’institut monétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/UEBruxelles_ne_va_pas_demander_a_Athenes_de_reduire_son_deficit_plus_que_prevu58070820121630.asp

    La phrase importante est ici :

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Les prêteurs publics vont perdre des dizaines de milliards d’euros : il va falloir recapitaliser la BCE.

    Les contribuables de la zone euro peuvent préparer leurs carnets de chèques.

    La deuxième restructuration de la dette grecque sera, en bout de chaîne, payée par les contribuables de la zone euro.

  2. streit dit :

    Un vrai jeu de dupe. Les marchés nous bluffent… il faut bluffer les marchés. On ferme les yeux et tout le monde est content…..Y a t’il vraiment une autre solution que celle qui fait durer ce « plaisir »!

  3. BA dit :

    Mercredi 8 aout 2012 :

    Selon un article du « Wall Street Journal », le FMI – un des principaux bailleurs de fonds de la Grèce – fait pression pour que les Etats de la zone euro acceptent de subir des pertes sur les obligations grecques qu’ils détiennent et que, de son côté, Athènes ramène sa dette publique autour de 100% du PIB.

    Jusqu’ici, seul le secteur privé (banques, assurances, etc.) a accepté de subir d’importantes pertes sur la dette grecque.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202208717094-grece-s-p-abaisse-la-perspective-de-la-note-a-negative-351406.php

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Cette fois, ce seront les prêteurs publics qui vont subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

    Concrètement : lors de la deuxième restructuration de la dette grecque, la BCE et les Etats de la zone euro vont subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

    Conséquence : il va falloir recapitaliser la BCE. Et il va falloir que les Etats de la zone euro subissent des pertes.

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière ; « il ne s’agit pas de prêts, mais bien de pertes que les Etats de la zone euro acceptent de consentir vis-à-vis de la Grèce ».

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

    Contribuables français, préparez-vous à payer.

    Contribuables français, préparez-vous à payer pour la deuxième restructuration de la dette grecque.

  4. TeraLion dit :

    Delamarche parle régulièrement du QI des intervenants sur les marchés, très bas selon lui.
    On pourrait faire observer que les intervenants sont aujourd’hui à 70% des machines algorithmiques…

  5. Olivier dit :

    Oui mais ces machines, sont sans doute programmées .

  6. Jean LENOIR dit :

    Eh oui et les limites du supportable sont largement dépassées. La température monte mais le thermomètre n’a pas encore explosé.
    Qu’est-ce que l’histoire pourra bien retenir de la période ? un nouveau moyen-âge ou …rien du tout car plus aucun homme ne sera là pour en témoigner ?

    Jean LENOIR

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