Un texte stimulant de Flore Vasseur, auteur (entre autres) d’un très bon roman paru il y a deux ans : « Comment j’ai liquidé le siècle »…
« Je participais samedi 17 novembre à un colloque organisé par une association de psychanalystes sur “l’éthique de la performance”. Je suis intervenue “entre” Serge Lesourd, psychiatre, Brigitte Dumont, DRH adjointe du groupe Orange, Alain Dutheil, ex DG de STMicrolectronics, Fadhila Brahimi, “géostratège” et Eric Medjad, Anthropologue. Mon point : le culte de la performance (comme dogme de société), nous a transformés en larbin. Voici le texte de mon intervention.
Je suis très intriguée, depuis longtemps par cette question de la performance. Je suis née dans les années 70, j’ai grandi dans les années 80, vous savez, ces années « Duracelle ». Bref, j’ai été biberonnée au concept de performance. D’ailleurs, j’ai fait du sport à haut niveau, HEC, j’ai été chef d’entreprise à New York à 25 ans. Et puis, et puis… j’ai vu les Tours Jumelles s’effondrer un matin de septembre. J’ai senti notre obscénité. Et depuis, je suis très remontée contre le culte de la performance. Je pense qu’il s’agit d’une méta loi, qui nous a transformé, à peu près tous, en larbin. Pour vous expliquer ce concept, le mieux est de vous montrer ce film, réalisé par des Argentins :
Je suis tombée sur ce film l’hiver dernier un peu par hasard et j’ai eu un choc. Tout à coup, on mettait en mot et image quelque chose d’inexprimé. Le larbin c’est vous et moi, c’est un peu tout le monde aujourd’hui.
C’est une attitude d’asservissement consenti. C’est la justification et la diffusion d’un syndrome d’allégeance permanente au nom précisément de la performance, de l’efficace.
On n’est pas très content de ce qui se passe, on trouve cela injuste, pas sain, dangereux mais on ne s’en accommode : « c’est bon pour la boîte », « l’actionnaire a toujours raison». On grommelle mais on obéit. Mieux, on le justifie. Sans en avoir conscience, on passe notre temps à chercher à s’attirer la bienveillance des puissants, sans jamais en discuter les décisions. Qu’elle que soit sa position, on est toujours le larbin de quelqu’un. Un PDG dépend de ses actionnaires, un employé de son supérieur, un commercial de son client. C’est vrai du rapport entre employé et entreprise mais aussi entre politique et puissance financière.
La quintessence du syndrome du larbin aujourd’hui c’est le «il faut rassurer les marchés» du politique. Il faut « rassurer les marchés » coûte que coûte, sans en questionner la rationalité.
Aujourd’hui, au dessus de tout, des personnes, de la vie, de l’environnement, de la politique, il y a le chiffre. On dit souvent « est-ce que ca crache ? » (sachant qu’à terme, ça crash a coup sûr). Alors, PDG, commercial, employé, électeurs, on s’accroche à notre confort que l’on prend, misérabilisme ambiant, pour de la survie.
Nous les larbins ne sommes pas des victimes. Nous avons juste arrêté de penser. Nous avons tout gobé parce que cela nous a arrangé. Nous savons au fond que notre place dans la société dépend de notre capacité à la faire fonctionner. Et la société a décidé de ne viser qu’une chose : son efficace, ses points de PIB.
Le syndrome du larbin, c’est la manifestation d’un certain réflexe de survie dans une société (et pas seulement une entreprise) qui a totalement éjecté l’homme. Au nom de la performance, on a écarté tout ce qui pourrait nous ralentir : spiritualité, pensée, doute, émotion, différence.
Tout à notre affaire, pour sauver notre poste ou notre peau, nous avons éjecté l’autre, le différent et le temps. Nous sommes devenus des monstres d’efficacité. Le résultat ? Le sentiment partagé aujourd’hui, d’une société, d’un travail, d’une vie qui ne servent à rien. Le cynisme est la dernière parade à une société sans projet. Ce sentiment d’abandon, de dépossession et de vacuité est un terreau de choix pour tous les fascismes. Notre faillite est totale. Sous le turbo capitalisme, nous avons laissé notre âme (consommation d’anxiolitiques), nos emplois (chômage de masse), notre environnement. Armés de notre Smartphone, nous allons au casse-pipe. Cette photo aussi a déclenché quelque chose de profond.
Cela se passe à Ishinomaki, 12 mars 2011. Les opinions publiques se réveillent face à l’absurde, face à elles-mêmes : le pays du Zéro défaut, du dogme de l’efficacité, est à terre. L’excellent élève du culte de la performance et de la technique est rayé de la carte. Au delà du drame, la métaphore d’un peuple abandonné, d’un politique dépassé, de marchés financiers tout puissants et de contre-pouvoir amorphes est terrible pour nos démocraties étouffées par le dictat du chiffre. Le culte de la performance. Cette femme sur la photo, c’est un peu nous tous ! C’est l’humanité qui a oublié la nature, qui a cru que la technologie la sauverait de tout.
Le contexte de l’exercice de – et de la vie en – la démocratie a changé. Dans ce monde limité et interconnecté, chaque décision politique influe sur d’autres, où chaque événement politique inter-agit avec d’autres, ailleurs. Nous n’avons pas changé, rien pensé. Tout à nos accommodements avec la réalité et le temps, nous avons trahi notre héritage. Et notre responsabilité. Nous avons laissé faire, en bons larbins. Nous avons totalement arrêté de faire des liens, entre les événements, entre nous.
Nous nous sommes affranchis des dogmes pour en inventer d’autres. Dans cette religion du résultat, nous nous sommes vus libres de ne plus croire en rien. Nous avons voulu nous libérer du poids des autres, des traditions, du collectif, des anciens. De l’Histoire. Nous sommes seuls à crever devant le plateau TV, paniqués à l’idée de ne compter pour rien. A force d’être des moutons, nous finirons égorgés.
Nous traversons une période historique : l’explosion en vol du capitalisme financier se déroule sous nos écrans, 24h sur 24. Les tentatives d’explication par les politiques, intellectuels et journalistes français en disent long sur leur sidération et leurs peurs. La crise systémique révèle l’irrationalité du système. Les plans de sauvetage, stabilisation, relance, austérité, s’accumulent. C’est couche d’absurde sur couche d’absurde. La classe moyenne va trimer. La larbinite gangrène le pouvoir. Le courage a déserté. Où est passé l’intêrêt général ? N’a-t-il pas été écrasé par les chiffres ?
Alors oui, je trouve formidable que l’on s’interroge sur le culte de la performance. La culture du résultat infecte les relations humaines. On ne pense qu’à rentabiliser son portefeuille, son achat, son temps. C’est hyper intériorisé. On milite le samedi matin contre les délocalisations. On se rue le samedi apres midi chez H&M pour un énième tee shirt. Sans faire de lien. Il faudrait voir si les hommes et les femmes sont prêts à sortir du rôle dans lequel la société les a assigné. Il faudrait nous donner les moyens de nous libérer de notre position de larbin. Les politiques ont en face à eux des citoyens qui, s’ils le souhaitent, peuvent être aussi informés qu’eux. Et voir la réalité telle qu’elle est : les « démocraties » occidentales meurent d’avoir trop menti. Leur modèle est fini. Reste à savoir si les populations veulent vraiment savoir ; ce qui leur en coûte : et ce qu’il ressortira.
Car tout est là. N’avons-nous pas nous aussi quelque chose à ré-investir, à récupérer, à ré-exiger ? Le culte de la performance, comme dogme, nous a dressé les uns contre les autres, salariés contre fonctionnaires, jeunes contre vieux… Seuls nous ne sommes rien.
Aujourd’hui, contre la pulsion de mort de l’argent, la passion mortifère chiffre il y a la colère, la résistance. Il y a la volonté de comprendre, la recherche du possible. Il y a la vie. Il faut entendre ces mouvements, les Occupy, l’Islande, l’économie solidaire : nous nous sommes trompés, il nous faut renoncer à cette fausse toute puissance. Les rois sont nus. La liberté c’est autre chose que de bénéficier de prix toujours plus bas. La liberté c’est autre chose que consommer.
Ecoeurés par les objets, le tout technologique, nous devons trouver une nouvelle narration du progrès. C’est une bataille au corps à corps : forces de vie contre forces de mort.
Ce qu’il faudrait aujourd’hui ce n’est pas une cure d’austérité ni même un plan de relance. Ce qu’il faudrait c’est un projet de société affranchi du culte de la performance qui engloutit tout. Il nous faudrait retrouver la liberté face au pouvoir des marchés financiers, face au pouvoir de la publicité ; la liberté dans et par la technologie. Plutôt que d’assécher un peu plus la classe moyenne, Il nous faudrait briser l’aliénation, économique et psychique.
Qu’est-ce qu’une société de richesse, de performance et de prospérité ? Des flux ? Des désirs ? De la capacité de vie ?
L’utilité sociale qui lie et inclut n’est-elle l’alternative au rendement en tout qui stigmatise et sépare ?
Nous devrions tous dire que nous sommes tous trompés. La somme des intérêts individuels n’aboutit pas à l’intérêt collectif ; les marchés n’ont pas toujours raison. Le PIB n’est pas un indicateur de progrès. Ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on a, mais ce qui nous relie.
D’après feu la politologue Thérèse Delpech « Les dictatures tomberont lorsque les populations seront prêtes à choisir leur dignité plutôt que leur vie ». J’ajouterais : toutes les dictatures.
« Pour une éthique de la performance» (thème du colloque), oui mais commençons par chercher notre dignité ! Tout vient de là. On ne s’est jamais aussi peu dépassé que depuis que c’est devenu obligatoire (pour appartenir à quelque chose). Le vrai dépassement, c’est s’affranchir de tout cela. Une « éthique de la performance », ce serait précisément celle qui consisterait à nous en libérer. C’est ça la révolte du larbin. Et nous avons tous notre part. Comme l’a dit une personne dans la salle hier : qu’avons nous fait de l’amour? Et comme vient de l’expliquer Roland Meyer, « qu’avons nous fait de l’improvisation » ?
Merci ».
Flore Vasseur, le 19 novembre 2012
Un contrarien ne peut qu’applaudir à ce beau texte, si terriblement vrai car il se rend mieux compte ce à quoi il échappe et son trésor « sa liberté de penser » et de conduire ses comportements et ses actions à sa guise et non sous les fourches caudines du prêt à penser et du prêt à porter.
Jean LENOIR
Tres beau texte, je voudrai rajouter un documentaire sur le sujet que j’ai vu cette semaine:
La Mise à mort du travail, un film de Jean-Robert Viallet (2009), est un documentaire exceptionnel qui nous plonge au coeur des méthodes de management actuelles.
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/la-mise-a-mort-du-travail-37101
“J’ai estimé qu’il était de mon devoir de prendre beaucoup de peine pour aboutir finalement à une conclusion paradoxale : le capitalisme est en voie d’être tué par ses réussites mêmes.”
Cette sentence de l’économiste Joseph Schumpeter dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie, publiée en 1942, prend une résonance toute particulière aujourd’hui.
Mardi 27 novembre 2012 :
Sans le vouloir, involontairement, Jean-Claude Juncker fait rigoler tous les journalistes quand il répond aux questions sur la Grèce en 2022.
Plus personne au monde ne croit Jean-Claude Juncker le joueur de pipeau.
Plus personne au monde ne croit ses prévisions sur la Grèce en 2022 : regardez cette vidéo hilarante à la 24ème minute :
– Question du journaliste : L’objectif est toujours d’obtenir une dette grecque à 120% du PIB ?
– Juncker : Le fait est que l’objectif de 120% sera maintenu, mais la cible dans la mesure où le délai est en cause a été reportée à 2022.
[Rires dans la salle]
– Juncker : Ce n’était pas une blague !
http://www.bloomberg.com/video/juncker-lagarde-rehn-on-greek-debt-aid-plan-oynfmcsZTKOeFZMahWN_kw.html
– Question : Is the goal still to get Greece’s debt to 120% ?
– Juncker : The fact is that the target of 120% will remain, but the target as far as the time frame is concerned has been postponed to 2022.
[Laughter in the room]
– Juncker : That was not a joke !
Oui, j’ai rigolé tout seul dans ma voiture ce matin en entendant Emmanuel le Chibre sur le sujet, je me réserve une autre marrade ce soir en écoutant Delamarche…
J’imagine tous les types qui ont des CDS sur les obligations greques qui doivent se dire « quand est ce qu’il vont les laisser faire défault! » Les dictateurs Européens et pas que (Obama a exigé que la grece reste dans l’Euro) estiment qu’il reste encore un peu de pulpe chez les grecs.
Merci.Très beau texte sur la servitude, le « moutonisme » de l’homme soi-disant moderne…
Ping : Le culte de la performance au Kärcher (Flore Vasseur) | Econopoli | Scoop.it
Texte d’un très grand obscurantisme , car enfin les larbins dont elle parle … qui défendent les marchés et les ‘patrons’ … je cherche autour de moi , mais -du moins dans les discours – j’en vois peu . Le larbin dont elle parle à vrai dire est une espèce rare.
Par contre je vois plutôt une multitude de larbins qui opinent à son discours.
ET là je me demande comment cette multitude là ,-à partir de laquelle les choses devraient changer, pourtant- , en arrive à avoir le mirage d’une multitude d’autres larbins dont la vocation native serait d’aller contre ses intérêts en défendant les ‘riches’ . Mais c’est que la cohorte de larbins d’accord avec Flore doit bien expliquer pourquoi malgré cette débauche d’indignation généralisée … les choses sont ce qu’elles sont !
Avec de pareils mirage , et une aussi mauvaise (mais courante) manière de poser le problème , on n’est pas près de sortir de l’auberge 😉
Mais Flore est bonne fille , et après s’être inventée une foultitude larbins qui défendraient « les marchés » , elle cherche en brave œcuménique, des explications générales : les chiffres , la performance , la faillite de ceci ou cela … => mettre des grands mots : Civilisation, Démocratie, Technologie, Politique , ce qui évite de « penser » justement . Tiens allez , je vais vous proposer là « la faillite de la pensée » ! -indignation incluse nativement- : emballez , c’est pesé sans autre forme de procès !
Mais au fond , tout ça c’est du chiqué car la pensée ultime de flore , elle est dans le petit
film répugnant qui l’illustre : : celui qui ne pense pas comme vous est un LARBIN .
Un LARBIN , à un point intolérable : il va contre ses propres intérêts .
Voilà la pensée ultime de Flore , au bout chemin : comment peut -on aller contre ses intérêt matériels , c’est à dire OBLIGATOIREMENT être dans la défense la plus acharnée qui soit , des marchés des riches , des banquier et du système ?
Imaginer que quelqu’un puisse ne pas défendre ses petits intérêts matériels mais penser à d’autres valeurs plus fondamentales , après un effort de réflexion , est inconcevable pour l’auteur du film ! Et cette contradiction du LARBIN est tellement impensable qu’il faut lui faut L’EXPLIQUER en la pathologisant.
Mais , enfin , c’est vrai que dans ce petit film , je me suis reconnu dans le petit commentateur anti-citoyen , anti-moderne, minable et larbin qui sévit sur les forums et qui -malpoli et ringard !- ose parfois demander de regarder un peu le laboratoire historique et géographique du monde -aussi bien d’un côté que de l’autre (en admettant qu’il n’y ait que 2 côtés et que les choses soient si simplettes)- , et de faire un minimum la critique de la critique de masse produite à grande échelle par le système lui-même. Oui les choses ne sont pas simples 😉 . Allez bisous !
Opps59, si des larbins vous en voyez peu, vous devriez écouter BFM business tous les matin et soir, et la vous les verrez danser devant des leur invités « prestigieux » (Thierry Breton, Jacques de la Rosière, Francis Mer, …) qui nous chante les sirènes de la compétitivité qui combat le chomage.
Vous devriez profiter de cette semaine qui est la semaine de la pauvreté sur Arté pour regarder le reportage de hier soir: « la fabrique de pauvres »: jadis considérée comme un modèle alliant efficacité économique et justice sociale, l’Europe compte désormais de nombreuses personnes sous le seuil de pauvreté et cette tendance s’accélère. La moitié du reportage est consacré à l’Allemagne (Ô grand modèle des libéraux et Schroeder leur sauveur) pour bien montrer les 4 Millions de personne travaillant sous le statut Hartz IV (1.2€/H)…
Merci de vore réponse Nick et de votre lecture attentive 😉
BFM Business est tout de même bien isolé au milieu des autres médias non ? Ca serait donc ça l’immense cohorte des larbin décervelés ? …
Que des larbins s’y répandent , sur BFM, c’est un fait , mais ils sont plutôt à contre-courant de l’opinion générale d’autres larbin qui officient en de multiples autres endroits. De plus rien de bien extrémiste dans leur position politique … (pas l’ombre d’une saveur FN ) et de bonnes analyses parfois … enfin qui m’ont l’air plus réalistes et honnêtes que celles , complaisantes et satisfaites de notre gouvernement actuel qui n’arrête pas de découvrir la crise , et promet la lune perpétuellement « à la fin de l’année suivante » , quand il ne copie pas brouillonnement la politique sarkosienne dans certains secteurs. Mais revenons à nos « pauvres » « larbins »
Je n’ai pas vu l’ émission d’Arte , mais que le nombre de « pauvres » augmente ne me surprend pas . Ceci dit ce constat n’est pas un argument particulier , ni pour ni contre le point de vue de Flore ou ma façon de voir. .
En ce qui concerne les pauvres d’Allemagne , il faut quand même signaler qu’il y règne une certaine solidarité et une qualité de vie (par rapport à la conception qu’ils en ont, les allemands) qui fait que c’est peut-être plus supportable, du moins avec la mentalité qu’ils ont.
Vous avez raison en parlant de la « fabrication des pauvres » , mais elle n’est pas seulement objective , elle est également dans la perceptions que les médias nous en donnent. La pauvreté d’ailleurs ce n’est pas qu’un seuil monétaire , et des curseurs qu’on déplace , c’est aussi un abandon intellectuel , et là je pense que malgré les discours et les rodomontades indignées , en France on est mal placé pour donner des leçons.
Mais plus généralement , je vous dirais ‘de quoi je me mêle?’ . L’Allemagne est un grand pays démocratique (+ que la France) actuellement , et donc de quel droit va-t-on comptabiliser « les pauvres » , pour en faire un argument contre la raideur allemande ? Ils ont le système social qu’ils se sont choisi, et il semble bien que la politique d’Angela soit approuvée globalement par l’ensemble des allemands. Les allemands ont un sens de la communauté bien plus fort que le nôtre. Ceci dit je reste gaulois!
De plus l’Allemagne fonctionne sur un système de capitalisme rhénan qui n’a rien à voir avec le libéralisme anglo-saxon. A la limite le modèle français en est d’ailleurs bien plus proche. Et enfin que je saches, l’Allemagne n’est pas du tout à l’origine ni de la crise de l’endettement, ni de celle des déséquilibres budgétaires, ni à l’origine de l’invention de l’Euro . Sans compter que c’est le pays qui paie le plus pour éviter l’éclatement de l’Europe et qui est au fond le seul ‘garant’ financier un peu crédible.
Je n’en fait pas un modèle pour autant , mais je constate une logique et une cohérence dans leur attitude . Quant à protéger ses propres intérêts par rapport à leur spécificité , quel pays peut le leur reprocher, les yeux dans les yeux ?
Ping : Le culte de la performance au Kärcher (Flore Vasseur) | Olivier ... | internet et cie | Scoop.it
C’est bien pour ce que vous venez de dire que je veux à tout prix sortir de l’euro, et les Allemand aussi d’ailleurs, Allemand a qui je ne reproche pas le moins du monde de vouloir arreter de payer pour les autres.
Quand vous parlez de la politique d’Angela, je pense qu’elle est une marionette comme notre Hollande, ce qu’un « comique » Allemand c’est amusé a démontrer sur la 2eme chaine nationale Allemande à une heure de grande écoute…
http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/zdf-television-pieuvre-goldman-sachs
En tout cas merci pour votre réponse argumentée même si nous ne partageons pas le meme point de vu sur la stratégie de relance Keynesienne de F.Asselineau.
Vous devez lire mon blog par intermittence… 🙂 J’ai publié cette vidéo le 18 novembre :
https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2012/11/18/le-complot-goldman-sachs/
Oui Nick , je pense être d’accord avec vous , il faudrait sortir de l’Euro , parce que les peuples respireraient mieux , mais dans mon optique c’est aussi une discipline en ce sans que chaque ensemble de pays se retrouverait en face de ses responsabilités.
Car la dévaluation est tout de même un appauvrissement collectif vis à vis de l’étranger, mais enfin c’est plus dynamique et humain que la rigueur et la langueur d’une discipline qu’on ne sait pas s’imposer.
Angela est tt de mm une femme de caractère dont le rôle est plus difficile que notre pseudo rusé fuyant Hollande , même s’il reste un homme mesuré , mais mesuré par le bas surtout.et sans grand caractère malgré une élégance bien supérieure à Sarko.
En ce qui concerne Goldman-Sachs , je ne crois pas ni à une mainmise ni à un complot spécifique . C’est plutôt le diamant noir qui reflète à un très haut degré l’ensemble de la dérive de la finance , dérive provenant en grande partie de nos choix et de nos renoncements.
Quant à Asselineau , c’est toujours très intéressant. Mais je ne le vois pas comme un disciple de Keynes , mais comme un souverainiste colbertien . Quelqu’un qui tient dans sa main l’Etat et dans l’autre le nécessaire ‘marché’ … je me trompe peut-être (?).
Et pour la ‘relance’ keynésienne , on sait bien que non seulement ça ne marche pas , mais que ça alimente la concentration de richesse. D’ailleurs c’était un libéral qui boursicotait … 😉 . … quoiqu’au point où on en est il faudra bien passer par des mesure qu’on trouve dans sa panoplie , mais pas dans l’esprit des néo-pseudo-keynésiens, qui à la limite sont les pires parce qu’ils ne sont rien du tout . Comme les socialistes d’ailleurs, en général
A bientôt 😉
Flore Vasseur a raison: le capitalisme financier est en train d’exploser en plein vol… et personne ne paraît décidé à changer de paradigme.
Business as usual…
Merci. Nous faisons partie de la même famille.
Depuis un moment, je vois et je donne à voir l’évolution (sic) des valeurs dominantes illustrées par l’équation suivante :: docilité + productivité = rentabilité.