(Russia Today, 19 mars 2013)
« Jamais je n’aurais pensé qu’ils allaient, d’une manière totalement inédite, recourir au vol de l’argent des gens sur leurs comptes bancaires… Ils savent qu’à l’instant où un pays fait défaut, tout le château de cartes s’effondre et des pays comme l’Allemagne subiraient des pertes énormes, peut-être jusqu’à un trillion [1000 milliards] d’euros… Ils sont prêts à faire n’importe quoi, littéralement n’importe quoi, pour maintenir l’euro à flots et c’est pourquoi ils ont recouru, comme je l’ai dit, à ce qui ne peut être considéré que comme du vol. Maintenant qu’ils l’ont fait dans un pays, ils sont capables de le faire en Italie, en Espagne, au Portugal ou ailleurs et le message que cela envoie aux personnes qui ont de l’épargne dans ces pays, c’est : sortez votre argent pendant que vous le pouvez encore ».
Mercredi 20 mars 2013 :
Je vous suggère de lire cet article très important :
Chypre : Draghi use du Blocus monétaire.
Le « blocus monétaire » de Chypre qui vient d’être mis en œuvre par la BCE est un acte d’une extraordinaire gravité, dont les conséquences doivent être soigneusement étudiées.
La décision de M. Mario Draghi porte sur deux aspects : tout d’abord la BCE n’alimente plus la Banque Centrale de Chypre en billets (point qui n’est semble-t-il pas essentiel car les réserves de « cash » semblent importantes) et ensuite la BCE interrompt les transactions entre les banques chypriotes et le reste du système bancaire de la zone Euro. C’est cette dernière mesure qui est de loin la plus grave.
D’une part, elle condamne à court terme les banques chypriotes (mais aussi les entreprises basées à Chypre, qu’elles soient chypriotes ou non) car désormais elles ne peuvent plus faire de transactions avec le reste de la zone Euro. D’autre part, elle équivaut à un « blocus » économique, c’est-à-dire dans les termes du droit international à une action qui équivaut « acte de guerre ». C’est donc dire la gravité de la décision prise par Mario Draghi. Elle pourrait d’ailleurs se prêter à contestation devant les cours internationales. C’est donc dire la responsabilité prise par Mario Draghi qui pourrait, à ce compte, se retrouver un jour devant un tribunal, international ou non.
Sur l’interruption des relations entre banques chypriotes et la zone Euro, l’argument invoqué est le « doute » sur la solvabilité des dites banques chypriotes. C’est à l’évidence un pur prétexte car des « doutes » il y en a depuis juin dernier. Tout le monde sait qu’avec les conséquences du « haircut » imposé sur les créanciers privés de la Grèce, on a considérablement fragilisé les banques de Chypre. La BCE n’avait pas réagi à l’époque et ne considérait pas le problème de la recapitalisation de ces banques comme urgent. Elle se décide à le faire au lendemain du rejet par le Parlement chypriote du texte de l’accord imposé à Chypre par l’Eurogroupe et la Troïka. On ne saurait être plus clair.
Le message envoyé par Mario Draghi est donc le suivant : ou vous vous pliez à ce que NOUS avons décidé, ou vous en subirez les conséquences. Ce n’est pas seulement un message, c’est un ultimatum. On mesure ici que toutes les déclarations sur le « consensus » ou l’« unanimité » qui aurait présidé à la décision de l’Eurogroupe ne sont que des masques devant ce qui s’avère être un Diktat.
Mais il y a un message dans le message. Mario Draghi vient, d’un seul geste, de faire sauter la fiction d’une décision collective au sein de la BCE, car le Président de la Banque Centrale de Chypre n’a pas donné son accord. Les règles n’ont ainsi même pas été respectées. Il vient, ensuite, d’affirmer au reste du monde que les décisions ne sont pas prises par l’Eurogroupe ou l’Union Européenne mais par lui et lui seul, fonctionnaire désigné et non élu, irresponsable au sens le plus politique du terme.
La nature profondément tyrannique des institutions mises en place dans le cadre européen se révèle pleinement dans cet incident. Les grands discours sur la coopération et sur l’expertise cèdent la place au froid rapport des forces et sentiment de puissance.
Il met un terme au concours d’hypocrisie auquel s’étaient livrées les différentes instances européennes parlant d’un accord décidé à l’unanimité (avec le pistolet sur la tempe). Il en va de même avec le “respect du vote” du Parlement chypriote, dont on voit bien que Mario Draghi se moque comme d’une guigne. Désormais les choses sont claires et, en un sens, c’est tant mieux. Mais il ne faudra plus s’étonner si les partis, souvent qualifiés de “populistes”, qui sont opposés aux institutions européennes montent rapidement dans les sondages. De même ne faudra-t-il plus s’étonner si la violence contre les institutions européennes et leurs représentants monte rapidement dans les pays les plus touchés par la crise. Car il est dans la nature des choses que la Tyrannie appelle la violence.
Les conséquences de cette décision seront, quoi qu’il advienne, dramatiques. Il est possible que le Parlement chypriote se déjuge sous la pression, mais ce faisant il ouvrira une crise ouverte avec son peuple. La tradition de violence politique que l’on a à Chypre ne doit alors pas être négligée. Il est aussi possible que l’on aille jusqu’au bout de cette crise et que Chypre soit de facto expulsée de la zone Euro du fait de la décision de Mario Draghi. Le précédent ainsi établi aura dans ce cas des conséquences profondes pour l’ensemble des autres pays. Nous aurons des indications sur le cours que les événements vont prendre d’ici 48 heures.
Jacques Sapir.
http://russeurope.hypotheses.org/1065
Ping : Nigel Farage : "Sortez votre argent pendant que vous le pouvez encore !" | Econopoli | Scoop.it
Quelques chiffres qui donnent à penser que l’on est en train de se noyer dans un verre d’eau. Les plans de secours à la Grèce se chiffraient en centaines de milliards. Ici il s’agit de trouver 10 milliards pour voler au secours d’un pays de 1,1 millions d’habitants
http://www.businessweek.com/videos/2013-03-19/cyprus-by-the-numbers-just-how-big-is-the-problem
Quid du précédent islandais qui a montré qu’il est possible de dénoncer une dette bancaire et d’éviter la faillite bancaire par des prêts temporaires (cf; les prêts de la BOE aux banques anglaises installées en Islande)?
Oui mais d’abord il s’agit de 17 milliards ; ensuite ces 17 milliards ne règlent pas le problème, on sait que dans quelques mois il se posera de nouveau. Enfin, je crois qu’en l’occurrence le malaise vient du caractère spécifique de Chypre, paradis fiscal ou « lessiveuse » pour les capitaux des Russes fortunés. Les Européens et notamment les Allemands (sous la pression de de leur opinion, mais aussi du contexte syrien et des rivalités liées au gaz) ont voulu faire un exemple… d’où la tempête.
Pour le reste je suis d’accord, Chypre devrait s’inspirer de l’exemple islandais.
Enfin, je crois qu’en l’occurrence le malaise vient du caractère spécifique de Chypre, paradis fiscal ou « lessiveuse » pour les capitaux des Russes fortunés
Les termes de paradis fiscal et de lessiveuse ne signifient rien d’autre que la brocardisation des investisseurs russes auxquels les banques européennes sont les premières à offrir leurs services en matière d’expatriation fiscale et de rapatriement des capitaux dans le cadre légal de la convetion bipartite évitant la double imposition entre Chypre et la Russie. La grande majorité des opérations effectuées à Chypre par des entrepeneurs russes sont parfaitement légitimes, comme l’a souligné hier Medvedev. Par ailleurs les banques chypriotes auraient dû être recapitalisées après le haircut imposé aux investisseurs sur la dette grecque, aprmi lesquels les principales banques de Chypre. L’Eurogroup répond à un coup de force contre les investisseurs par un autre coup de force contre les déposants. C’est effectivement absurde et non profressionnel, comme l’a fait remarquer Poutine.
Hitting out at claims led by Germany that Cyprus is widely used by Russian entities for money laundering, Mr Medvedev said “not all of them are actually trying to hide behind the special Cypriot jurisdiction, it is just a convenient form of work”.
“We have got an agreement on avoiding double taxation” with Cyprus, Mr Medvedev added. “I don’t know whether we need this agreement any more. Maybe we could pose the question of disowning this agreement after such a confiscation.”
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a2fbfe3a-9180-11e2-b4c9-00144feabdc0.html#axzz2O4p36EXR
Ce qui est de plus en plus clair en effet (si l’on peut parler de clarté dans une affaire aussi confuse), c’est la dimension géopolitique opposant la Russie à l’UE (c’est-à-dire au bloc atlantiste). Il y a naturellement beaucoup d’hypocrisie et d’injustice dans les positions de l’Eurogroupe. On voit bien qu’il cherche à la fois à faire payer la Russie et à garder Chypre sous sa coupe en sortant du jeu Moscou. Mais ce coup de force se heurte une fois de plus à la résistance des logiques et des intérêts nationaux au sein de la zone euro. Et Moscou a beaucoup investi à Chypre, l’île occupe une position stratégique centrale en Méditerranée (future base navale russe en remplacement de Tartous ?)…
Froid dans le dos, mais totalement établi.
@Brunoarf
oui Mario est un grand nuisible. Lui et les autres, à détruire vite !
Cet après midi , lors de la conférence de presse FOMC et en réponse à une question posée quant à savoir si la Fed imposerait jamais un prélèvement sur les dépôts bancaires comme tenté cette semaine à Chypre, le président de la Fed Ben Bernanke a confirmé que la confiscation de richesse Chypre style est possible ici , aux US si l’événement de Chypre ou un autre événement en Europe devait devenir contagieux et si les gens perdent confiance dans le dollar US…
http://www.silverdoctors.com/bernanke-states-cyprus-style-depositor-haircuts-possible-in-us-if-events-in-europe-become-contagious/
Trad:
http://www.microsofttranslator.com/bv.aspx?from=en&to=fr&a=http%3A%2F%2Fwww.silverdoctors.com%2Fbernanke-states-cyprus-style-depositor-haircuts-possible-in-us-if-events-in-europe-become-contagious%2F
La boite de Pandore de la possible spoliation des dépôts est bien ouverte , corralito dévastateur en vue .
Chypre: Medvedev menace de revoir la part de l’euro dans les réserves russes
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a menacé de revoir la part de l’euro dans les réserves russes si le règlement de la crise financière à Chypre proposé par l’Union européenne lésait les intérêts russes.
La perspective d’une taxe exceptionnelle imposée par l’UE sur les dépôts bancaires à Chypre, dont une grande partie sont des fonds russes, « est une raison pour réfléchir » sur l’euro, a déclaré le Premier ministre russe dans une interview à des médias européens publiée jeudi sur le site du gouvernement.
« Si cela est possible à Chypre, pourquoi ne serait-ce possible en Espagne, en Italie ou dans d’autres pays qui souffrent de problèmes financiers? Demain c’est là-bas qu’on va confisquer les économies », a-t-il lancé.
« Entre 41% et 42% de nos réserves sont en euros et la proposition (européenne à Chypre, NDLR) non seulement était imprévisible, elle est inadéquate », a poursuivi M. Medvedev. « Je vais dire tout cela à mon vieil ami José Manuel Barroso » , a conclu M. Medvedev qui doit rencontre jeudi matin le chef de la commission européenne à Moscou.
Il a estimé que l’UE et Chypre se comportaient comme « un éléphant dans un magasin de porcelaine » et a comparé la mesure proposée par l’Union européenne aux méthodes soviétiques.
« Cette mesure a un caractère d’expropriation, de confiscation qui est sans précédent », a-t-il lancé.
« Je ne peux la comparer qu’à certaines décisions prises à une certaine période par le pouvoir soviétique qui traitait l’épargne des gens sans états d’âme. Mais nous vivons au 21e siècle dans l’économie de marché et nous insistons pour que les règles qui concernent le droit à la propriété privée soient respectées », a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement russe a déploré le fait que les comptes de plusieurs groupes publics russes soient bloqués à Chypre au moment où l’île méditerranéenne négocie une aide supplémentaire financière de Moscou.
« Un grand nombre de nos structures publiques travaillent via Chypre et actuellement leurs comptes sont bloqués pour des raisons incompréhensibles », a souligné le chef du gouvernement russe dans une interview à des médias européens publiée jeudi.
« La provenance de cet argent est évidente, il s’agit de structures étatiques », a-t-il souligné.
« C’est pour cela que nous avons une position ferme à l’égard de Chypre et du règlement de la dette chypriote », a ajouté M. Medvedev.
Le ministre chypriote des Finances Michalis Sarris poursuit jeudi des négociations à Moscou pour obtenir une extension du crédit de 2,5 milliards d’euros accordé par la Russie en 2011, que Chypre doit finir de rembourser en 2016.
Selon M. Medvedev, la délégation chypriote a « apporté toute une série de propositions concernant notamment des actifs que la Russie serait intéressée d’acquérir ».
« Nous n’avons pour l’instant rien entendu de très neuf », a-t-il souligné sans plus de détails.
http://www.boursorama.com/actualites/chypre-medvedev-menace-de-revoir-la-part-de-l-euro-dans-les-reserves-russes-ca347bdbe5d5ac7f2a57f7e45d77363b
20 mars 2013, par Georges Ugeux.
Chypre : l’Europe est-elle dans l’illégalité ?
Sans aucun pouvoir reconnu pour ce faire, et dans des circonstances qui ne sont pas prévues dans la législation de la BCE, Mario Draghi a mis en place un système visant à forcer Chypre à accepter les conditions imposées par les Chefs d’Etat et de Gouvernement. Techniquement, il s’agit de couper l’accès des banques cypriotes aux fonds d’urgence.
Le Figaro est explicite : après avoir «pris acte» du rejet du plan d’aide par Nicosie, la BCE a sorti son arme de dissuasion massive: le blocus monétaire. Elle a prévenu qu’elle n’alimenterait plus les banques chypriotes en liquidités, tant que le plan de sauvetage UE-FMI ne serait pas accepté. «Les liquidités d’urgence de la BCE ne sont disponibles que pour les banques solvables, or les banques chypriotes ne sont pas solvables tant qu’elle ne seront pas recapitalisées rapidement», a indiqué Jorg Asmussen, le membre allemand du directoire de la BCE. [5] Qu’a fait la BCE pour BNP Paribas et d’autres banques en difficultés ? Nous notons bien que les liquidités d’urgence ne seront désormais plus disponibles en cas …d’urgence.
C’est purement et simplement du chantage et cela provoque un sentiment de perte d’indépendance de la BCE. De surcroit, la décision de taxer les dépôts chypriotes vient de torpiller toute tentative de système de garantie mutuelle prévue par l’Union bancaire européenne. On ne voit pas comment un tel système européen pourrait avoir la moindre crédibilité.
http://finance.blog.lemonde.fr/2013/03/20/chypre-leurope-est-elle-dans-lillegalite/
Les Zélites libérales sont très en colère , leurs dépôts bancaires peuvent être saisis comme celui du vulgum pecus laborieux.
Une honte , un vol , un viol de la propriété disent-ils.
Non , un simple rappel à l’ordre
Le système actuel est composé :
– Du système rotshshildien bancaire d’usure et de droit divin , comme ils le disent.
– Des goïm , les animaux à deux pattes, qui sont là pour payer et les servir.
C’est tout et le système bancaire exprime ce qu’il considère être ses droits dans sa folie sociopathe et sa cupidité sans limite .
La « troïka » non élue , les gouvernements corrompus exécutent servilement les caprices de cette poignée de vieux débiles cacochymes qui possèdent le monde par la dette et la création monétaire privée.
C’est bien évidemment, sans issue paisible , le système bancaire est à l’origine de toutes les guerres depuis Napoléon.
C’est eux ou nous , il faut éliminer cet invraisemblable parasitisme avant qu’il ne nous tue après nous avoir ruiné.
Cette affaire de Chypre prend des proportions incroyables !!! Pour un petit million d’habitants seulement….
Rien de bon à sortir du plan B. Une infamie de plus en préparation. Rencontre entre Russie et Europe jeudi pour mieux se détester. Funeste incantation sur Euro, euro, euro en perspective.
La mort du système bancaire en marche.
Vous voilà prévenu et re-prévenu.
Mieux argent chez vous que derrière des grilles cadenassées où il n’y a plus rien …
Un rappel : pour 100 déposés les banques ne peuvent servir que 3 ou 4.
Mieux vaut argent chez vous que batailles de rues…
Mieux vaut argent chez vous qu’entre des mains voyou…
Le coup de force permanent:
Christian Rouyer, qui occupait depuis mars 2011 le poste d’ambassadeur de France au Mali, vient d’être remplacé par Gilles Huberson, diplomate passé par Saint-Cyr et décrit comme proche des « services ». Cette nomination intervient après la mise à l’écart brutale, ces dernières semaines, de plusieurs hauts diplomates en charge du dossier malien. Dernière victime en date, le sous-directeur en charge de l’Afrique de l’Ouest, Laurent Bigot, avait été démis de ses fonctions fin février. Peu auparavant, le représentant spécial pour le Sahel nommé en juin 2012, Jean Félix-Paganon, avait été écarté. Il serait sur le point d’être nommé ambassadeur de France au Sénégal.
Nous sommes en train de vivre un conflit ahurissant.
Il y a deux pouvoirs qui s’affrontent, en ce moment même, en Europe.
1- Premier pouvoir : le parlement de Chypre.
Le parlement de Chypre est élu par le peuple au suffrage universel. Le parlement de Chypre est légitime. Or ce parlement de Chypre a voté « non » au plan de la Troïka. Et je précise : aucun député chypriote n’a voté « oui » au plan de la Troïka. Aucun.
2- Second pouvoir : la BCE.
La BCE est dirigée par un ancien de Goldman Sachs, Mario Draghi. La BCE exerce un chantage scandaleux sur le parlement de Chypre. Mardi 26 mars, la BCE arrêtera de fournir des billets en euros aux banques de Chypre si le parlement n’a pas voté un plan de la Troïka : en clair, c’est un ultimatum. La BCE dit au parlement de Chypre :
« Vous avez jusqu’ à lundi soir pour voter un plan de la Troïka. Si vous ne l’avez pas voté lundi soir, nous arrêterons de fournir des billets en euros aux banques de Chypre mardi matin. »
C’est un diktat.
La BCE se permet un diktat contre un parlement élu par le peuple.
C’est un diktat que l’oligarchie européenne impose à un parlement élu par le peuple.
Dans ce conflit, la BCE a montré son vrai visage.
Dans ce conflit, l’Union Européenne a montré son vrai visage.
L’Union Européenne est une dictature.
Les masques tombent.
Nous sommes en train de vivre une guerre entre la dictature européenne et les démocraties nationales.
Jeudi 21 mars 2013 :
L’Union Européenne demande à Chypre d’instaurer un blocage des capitaux.
L’Union européenne cherche à convaincre les dirigeants chypriotes d’instaurer un blocage des capitaux placés dans les banques de l’île pour éviter leur faillite, a confié jeudi à l’AFP une source européenne proche des discussions.
Les autorités chypriotes ont trois choses à faire d’ici mardi : présenter un plan B crédible et viable pour remplacer le plan de sauvetage rejeté par le Parlement, instaurer un blocage sur une longue période des capitaux placés dans les banques, et préparer la fusion entre les deux principales banques en difficultés, a expliqué cette source sous couvert de l’anonymat.
Le risque sinon est une sortie de Chypre de la zone euro, a-t-il averti.
Fin de citation.
Comment ça, « instaurer un blocage sur une longue période des capitaux placés dans les banques » ? ? ?
Mais c’est contraire à tous les traités européens !
Je recopie le traité de Lisbonne, page 93 :
CHAPITRE 4
LES CAPITAUX ET LES PAIEMENTS
Article 63
(ex-article 56 TCE)
1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
Cliquer pour accéder à st06655.fr08.pdf
Une fois pour toutes, un trillion = 10 puissance 18 et pas 1000 milliards (10 puissance 12) !!!
On ne va pas recommencer indéfiniment, je vous renvoie à cette page pour que tout le monde comprenne la différence entre le trillion français et le trillion anglais.
En anglais, un trillion c’est mille milliards :
http://anglais-pratique.fr/rubriques/faux-amis/72-milliard-billion-trillion#table
L’Espagne veut aussi instaurer une taxe sur les dépôts bancaires !
>>> « Madrid pourrait lever auprès des banques une taxe de 0,2 % sur le montant des dépôts qu’elles détiennent. L’Espagne affirme que cet impôt nouveau n’a rien à voir avec celui de Chypre. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde « ….
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130321trib000755261/l-espagne-veut-aussi-instaurer-une-taxe-sur-les-depots-bancaires.html
Un matin, un proche matin, Cher Olivier et @rosso, nous allumerons notre écran, sur l’écran notre univers familier. En cliquant sur Safari rien n’apparaîtra. Nous constaterons que nos emails ne fonctionnent pas… Nous chercherons à appeler notre fournisseur d’accès… impossible à joindre : toujours occupé.
Il ne nous restera plus (pour ceux qui l’ont encore) qu’à allumer la télé ou nous brancher sur nos FM préférées.
Et alors là ce sera édifiant. Une série de nouvelles catastrophiques. Des attaques cyber informatiques, les banques fermées, un assaut avec armes atomiques sur l’Iran ou la Corée du Nord, des missiles lancés ici et là en représailles…
Ce sera la stupeur, l’indicible. Les grands oligarques et leurs fournisseurs financiers, les Obama, Bernanke, von Rompuy, Barroso, Merckel, Draghi… iront nous débiter des salades.
Les gens, vous, moi penseront immédiatement à conduire vers les pompes à essence et les DAB.
Peine perdue : ce sera trop tard. Ne perdez pas de temps ni n’épuisez pas en vain votre réservoir.
Seul ce que vous aurez mis de côté avant, vos propres réserves stratégiques, compteront…
Ensuite ? Que Dieu vous protège et ait pitié…
Jean LENOIR
Jeudi 21 mars 2013 :
Chypre : l’Union Européenne craint une fuite de capitaux de 30 milliards d’euros.
Lorsque les banques rouvriront la semaine prochaine, dans le cadre d’un « plan B » acceptable par toutes les parties, les non-résidents mais aussi certains résidents chypriotes pourraient vouloir transférer leurs avoirs sur des comptes à l’étranger.
L’Europe a fait ses calculs. Son «erreur de communication» sur le plan de sauvetage chypriote – c’est ainsi que le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem l’a qualifié – devrait lui coûter 30 milliards d’euros. Cette somme correspond à la fuite de capitaux redoutée.
http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/03/21/10001-20130321ARTFIG00595-chypre-l-ue-craint-une-fuite-de-capitaux-de-30milliards.php
On voit maintenant qu’il n’y a pas 36 solutions :
1- Première solution : les dirigeants européens violent les traités européens.
Les dirigeants européens imposent un blocage des capitaux à Chypre.
Problème : les traités européens interdisent absolument toute restriction à la libre-circulation des capitaux. La libre-circulation des capitaux est gravée dans le marbre des traités européens.
2- Seconde solution : les dirigeants européens respectent les traités européens.
Les dirigeants européens laissent sortir les capitaux hors de Chypre dès la reprise des activités bancaires mardi 26 mars, à minuit une.
Problème : les capitaux sortiront par dizaines de milliards d’euros hors de Chypre, dès mardi, à minuit une !
Je recopie une dépêche AFP :
« Les autorités chypriotes ont trois choses à faire d’ici mardi : présenter un plan B crédible et viable pour remplacer le plan de sauvetage rejeté par le Parlement, instaurer un blocage sur une longue période des capitaux placés dans les banques, et préparer la fusion entre les deux principales banques en difficultés, a expliqué cette source sous couvert de l’anonymat. Le risque sinon est une sortie de Chypre de la zone euro, a-t-il averti. »
Quelles seraient les conséquences concrètes de cette seconde solution ?
Faillite des banques chypriotes.
Et ensuite sortie de Chypre de la zone euro.
Pour apporter une note d’espoir dans cette cascade d’annonces dramatiques,, le climat économique dans les PIGS tend à s’améliorer, même s’il n’est pas revenu au beau fixe, ce qui ne saurait tarder:
From Ireland to Spain, the austerity demanded by policy makers in exchange for aid amid three years of debt woes is starting to deliver the competitiveness needed to restore economic growth even as the turmoil risks reigniting in Cyprus.
At the price of a doubling in unemployment and near-10 percent plunge in labor costs, the so-called peripheral euro nations are reviving manufacturing and trade. In Spain, exports reached a record 222.6 billion euros ($287 billion) in 2012. PSA Peugeot Citroen (UG) is hiring there and in Portugal.
http://www.bloomberg.com/news/2013-03-21/even-greece-exports-rise-in-europe-s-11-jobless-recovery.html
@njaisson,
Le prix Nobel de l’optimisme…
Jean LENOIR
Les conseils de François Asselineau
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COMMENT SE PRÉMUNIR INDIVIDUELLEMENT D’UN ÉVENTUEL RACKET « À LA CHYPRIOTE » ?
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Pour être honnête, il n’y a pas de bonne solution. Tant que la France restera dans la zone euro et dans la catastrophe économique, financière et monétaire qu’elle engendre, on ne peut envisager que des expédients.
Quels expédients ? (Je précise que je n’évoque ci-dessous que les questions de gestion quotidienne d’un ménage ; je ne parle pas des placements patrimoniaux tels l’immobilier, les actions et obligations, la détention d’or ou d’argent métal, etc.)
À l’heure actuelle – et sans que cela soit d’ailleurs une certitude -, les seuls comptes bancaires a priori en sécurité et non susceptibles d’un pareil racket sont ceux qui sont localisés en Allemagne, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Finlande. C’est-à-dire dans les 4 États membres de la zone euro qui sont en excédent sur le système Target 2. [je renvoie ici à ma conférence sur « la tragédie de l’euro » : http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/la-tragedie-de-euro%5D.
1°) Le premier expédient consiste donc à ouvrir des comptes bancaires dans ces 4 États. Mais avec toutes les difficultés d’ordre pratique que cela engendre, sans parler du caractère détestable que représente l’idée d’aller « planquer son argent » à l’étranger.
2°) Pour les particuliers français qui ne veulent pas ouvrir des comptes bancaires dans ces 4 États, le deuxième expédient consiste à vider régulièrement leur compte (par exemple après chaque virement mensuel de salaire), à louer des coffres dans leur banque ordinaire, et à y entreposer leur argent liquide. Je signale au passage que ce type de comportement, bien que peu habituel, a déjà été noté secrètement en France il y a environ deux ans, sans que les médias, bien entendu, n’en informent l’opinion publique pour ne pas l’inquiéter.
Un tel expédient présente de nombreux inconvénients : outre qu’il entraîne le coût de location d’un coffre, il pose des problèmes matériels constants dans la vie quotidienne. Car les paiements par chèque, par carte bancaire ou par prélèvements automatiques sont de très loin les plus commodes et les plus usités. Vider son compte et placer toutes les liquidités dans un coffre bancaire peut aussi se révéler très handicapant en cas de fermeture des banques.
3°) Enfin, le troisième expédient consiste à vider ses comptes bancaires comme dans le cas précédent, mais à conserver le liquide chez soi. Bien entendu, il s’ajoute alors, aux inconvénients énumérés précédemment, le risque supplémentaire de se faire voler.
En somme, les 3 expédients ne sont guère satisfaisants et c’est bien là tout le problème.
La vie contemporaine et la bancarisation des particuliers sont telles que, même si ce n’est pas impossible, il est néanmoins très gênant de ne pas avoir un compte bancaire en état de fonctionnement.
C’est justement pour cela que les Chypriotes viennent de se retrouver piégés.
https://www.facebook.com/notes/fran%C3%A7ois-asselineau-union-populaire-r%C3%A9publicaine/le-racket-g%C3%A9n%C3%A9ral-sur-les-comptes-bancaires-%C3%A0-chypre-cr%C3%A9e-un-pr%C3%A9c%C3%A9dent-qui-pourr/10151309824117038
Ou ouvrir un compte en CHF chez un broker et vendre des CFD sur l’euro ou les indices actions, En plus sophistiqué acheter des puts sur les ETF spécifiques à la zone euro ou des calls s’il s’agit d’ETF double short, mais le maniement est plus délicat car contreintuitif. Le cash à la maison est une fausse sécurité, car il faut être en mesure de le défende physiquement. Une solution consisterait à emprunter un pickup Toyota à des islamistes libyens équipé d’un canon antiaérien bitube, type Oerlikon. Efficacité garantie contre les malfrats.
Il n’y a aucun problème à ouvrir un compte à Luxembourg pour autant que vous le déclariez dans votre pays de résidence. Cela découle de la liberté de circulation des personnes et des capitaux dans l’UE. De toute façon dès l’instant où vous ferez virer de l’argent sur le compte que vous aurez ouvert vous serez « pistés » parce que le virement laisse évidemment des traces. Vous déclarez à la banque luxembourgeoise, sur un formulaire prévu à cet effet, que vous l’autorisez à fournir les données de votre compte au fisc de votre pays de résidence. Vous ne payerez pas de taxes à Luxembourg et vous déclarerez les revenus de votre épargne dans votre pays de résidence comme tout détenteur d’un compte bancaire « national ». Dans ces conditions personne ne peut vous interdire d’avoir vos tunes à Luxembourg.
IN SILVER WE TRUST IN BANKSTERS WE BUST
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SILBER DAS BESSERE GOLD