Nicolas Doze : « Le monde est une immense salle de shoot »

 (BFM TV, 20 septembre 2013)

La fuite en avant vers le krach obligataire, encore et toujours… Lire aussi Charles Sannat : « Le compte à rebours vient de commencer ! ».

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
Cet article, publié dans Actualités, Economie, est tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

21 commentaires pour Nicolas Doze : « Le monde est une immense salle de shoot »

  1. soyouZ dit :

    Oui mais bon la France est quand même championne d’Europe de basket… Il ne faudrait pas l’oublier… QUAND MEME !!!

  2. Une anomalie du comportement de la FED qui est censée aller dans le même sens que le superviseur, qui contrôle « l’exubérance bancaire », est que la manipulation des taux d’intérêt induit une prise de risque plus importante de la part des banquiers qui sont obligés d’aller cherche des rémunérations plus importantes sur leurs titres (high yield investment) par des prises de risque plus élevées, notamment sur le segment des « leveraged loans » qui sont titrisés sur les marchés émergents en profitant des liquidités en dollars fournies par la politique de rachat des obligations long terme par la FED. La bulle spéculative sur ces liquidités très volatiles est revenue, dépasse même, les niveaux d’avant la crise de 2007. Autrement dit c’est retour à la case départ, avant de passer par la case prison.

  3. Au contraire de Charles Sannat, je ne pense pas que la solution au problème réside dans les bouts de ficelle, style garde-à-manger à la campagne gardé par des champs de mine et des miradors. La solution sera exogène, à la mesure des coups de semonce que la Nature n’arrête pas de nous envoyer ces derniers temps qui laissent présager des changements fondamentaux sur notre planète que rien ni personne, surtout pas nos tigres de papier, ne pourront arrêter.

  4. Ping : Nicolas Doze : "Le monde est une immense salle de shoot" - gastraudiome

  5. Geraldine dit :

    Il fait de plus en plus souvent du Delamarche, Nicolas Doze ! Mais qui n’en ferait pas aujourd’hui… à part les aveugles et les merdias payés par le système ?

    • zorba44 dit :

      C’est vrai… Lorsque les dirigeants US seront condamnés comme Noriega ce ne sera que justice puisque leur trafic est encore plus nocif que celui de la poudre.
      Et la Angela qui jubile car les allemands n’ont pas eu peur d’aller revoter pour elle !

      Voter devient un crime, car cela revient à pousser au devant de la scène des voyous.

      Jean LENOIR

  6. Hat dies auf silbershark110neverdie rebloggt und kommentierte:
    Ajoutez votre grain de sel personnel… (facultatif)

  7. brunoarf dit :

    Lundi 23 septembre 2013 :

    Ackermann : de nombreuses banques de la zone euro restent sous-capitalisées.

    Josef Ackermann, ancien président de l’assureur Zurich Insurance, a estimé lundi que les mécanismes de transmission monétaire étaient toujours « bouchés » et que de nombreuses banques de la zone euro restaient sous-capitalisées.

    « De nombreuses banques sont toujours largement sous-capitalisées », malgré les nouvelles normes de Bâle III sur les fonds propres qui doivent progressivement entrer en vigueur d’ici 2019, a souligné M. Ackermann, selon le texte de son discours prononcé à l’EPFL de Zurich.

    Malgré la création d’une union bancaire dans la zone euro, « les mécanismes de transmission monétaires restent bouchés » et l’octroi de crédits dans les Etats périphériques de l’union monétaire européenne sont en recul, a averti l’ex-membre du conseil de surveillance du conglomérat allemand Siemens.

    M. Ackermann a également pointé du doigt le manque d’avancées sur la réduction des déficits structurels dans les pays du sud de l’Europe.

    « Il manque en quelque sorte un ‘plan Marshall’ pour la reconstruction, qui ouvrirait à ces pays des perspectives d’avenir », a-t-il ajouté.

    « Il serait cependant faux d’attendre la convalescence et la croissance durable uniquement grâce aux mesures étatiques et régulatoires. Les établissements financiers doivent également apporter leur contribution », a souligné Josef Ackermann.

  8. Ping : Nicolas Doze : "Le monde est une immense s...

  9. Au sujet des « leveraged loans » encore appelés « covenants loans », voir:
    (Reuters) – Huge demand for leveraged loans from billions of dollars flowing into U.S. loan funds pushed covenant-lite loan volume to a record $188.7 billion, far surpassing the record of 2007, and still going strong.
    http://www.zerohedge.com/news/2013-09-23/credit-bubble-not-only-back-it-94-bigger-2007

  10. brunoarf dit :

    Mardi 24 septembre 2013 :

    Spécial élections en Allemagne : « Il faut reconnaître que l’euro n’est techniquement plus viable »

    Markus Kerber a porté plusieurs recours devant la Cour constitutionnelle allemande contre les mesures de sauvetage de l’euro. Pour l’heure sans succès. Mais l’institution doit encore rendre son jugement sur le programme d’achat d’obligations publiques de la BCE. En attendant, ce professeur de finances publiques à l’Université technique de Berlin explique pourquoi des transferts massifs entre les pays de l’Europe du Nord et ceux de l’Europe du Sud sont à ses yeux, comme à ceux de beaucoup d’Allemands, impossibles.

    LE POINT : Quelle serait donc la bonne solution, selon vous ?

    MARKUS KERBER : Il faudrait reconnaître que l’euro n’est techniquement plus viable car les économies de la zone euro sont trop hétérogènes. La meilleure des solutions est ensuite d’opter pour une voie évolutive. L’euro n’est pas seulement la monnaie européenne mais une monnaie unique. On l’a imposée d’un jour à l’autre à des taux de parité éternels. On devrait réorganiser la zone euro en deux zones. La première garderait l’euro comme moyen de paiement unique en l’adaptant à la compétitivité et à la politique monétaire nécessaire dans ces pays, c’est-à-dire en le dévaluant. D’un autre côté, les pays en excédent commercial important – c’est-à-dire l’Allemagne, le Luxembourg, l’Autriche, les Pays Bas et la Finlande – pourraient avoir une deuxième monnaie comme moyen de paiement légal, que j’ai baptisée « guldenmark » dans mon livre (Mehr Wettbewerb wagen, Édition Lucius & Lucius, Stuttgart, 2012) C’est la seule solution viable adaptée aux deux camps qui existaient en Europe sans « break up » total de la zone euro.

    http://www.lepoint.fr/economie/special-elections-en-allemagne-il-faut-reconnaitre-que-l-euro-n-est-techniquement-plus-viable-21-09-2013-1733741_28.php

    • Les Allemands ont voté massivement pour les partis favorables à l’euro (CDU/CSU + SPD), parce que la monnaie unique a massivement profité à l’Allemagne au détriment du reste de l’union monétaire. Voici le commentaire que j’avais laisse au bas de cet article du Point:

      Justement le transfert de richesse ne s’est effectué ni dans le sens décrit dans l’article ni dans les mêmes conditions, selon que l’on considère la nature des flux monétaires ou des flux d’échanges entre les deux régions de l’Europe. En effet on constate que l’euro a accéléré la désertification industrielle des pays du Sud en même temps qu’il grossissait la part de l’Etat Providence par l’accès à des marchés monétaires qui étaient fermés jusque là aux Etats du Sud de l’Europe. Les banques ont été l’instrument du surendettement en permettant le financement de la dette par un marché fixed-income élargi aux frontières de l’Europe monétaire. Dans le même temps, l’Eurossystem qui équilibre les flux monétaires entre les banques centrales des pays membres de l’union monétaire poussait les avantages comparatifs des pays du Nord dans l’industrie en leur permettant d’exporter vers le Sud, même si la balance des paiements des pays méditerranéens étaient déficitaires par un mécanisme de compensation des déficits par des crédits allouées par la BCE aux banques centrales des pays exportateurs finançant les déficits des pays importateurs. Ce système de subventions indirectes aux exportateurs financé par les banques créditrices des importateurs déficitaires a joué comme une pompe aspirante des ressources industrielles des pays du Sud au profit du Nord qui a ainsi établi sa main mie définitive sur le marché unique transformé en un marché intérieur allemand. Ces ressources confisquées par le jeu des échanges monétaires est financé en fin de compte par de la monnaie banque centrale créée ex nihilo par la BCE en contrepartie du refinancement des créances des exportateurs allemands transférées par les banques allemandes à la BCE (les prêts aux exportateurs sont admis comme collatéral par la BCE). Donc il est archi faux de prétendre que le Nord s’appauvri au profit du Sud, dans la mesure où c’est le Sud qui s’est appauvri au profit du Nord qui paie les déficits avec de la monnaie de singe.

      :

  11. Vous avez dit hausse des taux d’intérêt qui vont précipiter le crash des marchés obligataires?Encore une fois les Cassandres ont tout faut. Les banques centrales peuvent lutter avec n’importe qui. En termes de liquidités, ils seront toujours les plus forts sur les marchés, jusqu’à épuisement complet de l’économie avec des marchés actions au plus haut:
    There are plenty of red faces among the ranks of interest rate strategists who are well-paid to predict what the Federal Reserve will do next. They pretty much all got it wrong. And the fact that the Fed was willing to hold off on the taper despite well entrenched expectations from the market suggests, to some, that the Fed is much more worried about the state of the economy than was previously thought. The recent rise—or to use the bond market jargon, “back up”—in interest rates, since Ben Bernanke first raised the prospect of the taper back in May, was much more than the Fed intend, it seems.

    http://qz.com/125766/no-taper-the-fed-just-hung-the-entire-market-out-to-dry/

    • zorba44 dit :

      Mais vous êtes vous-même un Cassandre puisque vous prévoyez (ce qui n’est pas sorcier) l’épuisement complet de l’économie avec des marchés actions au plus haut !

      A moins d’être fêlé de la calebasse, il n’est d’ailleurs que de naturel, même avec le minimum de culture économique, de faire ce genre de prévisions…

      A force de casser ses jouets un enfant finit par n’avoir plus que ses yeux pour pleurer: tous les mécanismes de l’économie sont cassés méthodiquement les uns après les autres et qui pourrait voir autre chose qu’un effondrement cataclysmique tant que le Glass-Steagal Act ne sera pas rétabli.

      Jean LENOIR

      • Parce que ces gens ne connaissent qu’une seule direction: la fuite en avant. Comme dirait Alex Jones: « they prefer to rule in hell, than to submit in paradise ».

  12. Pour ceux que ça intéresse, l’ECB crée mille postes de superviseurs bancaires dans les multiples organismes spécialement créés pour renforcer le contrôle des banques, ie faire l’audit du bilan des banques déjà décortiqués par des milliers d’auditeurs nationaux. Mais ça ne suffit pas au bonheur de nos politiques qui rêvent d’unifier l’aveuglement généralisé de ceux qui sont payés pour ne rien voir, hormis ce qu’il est possible de détecter avec l’autorisation du superviseur national qui ne demande qu’à se bouffer le nef avec ses confères des autres Etats-membres, histoire d’étaler la supériorité intrinsèque de ses méthodologies maison. C’est la raison pour laquelle de nouveaux budgets ont été alloués afin d’harmoniser les méthodes de contrôle à l’aune des méthodos conçus par les cranes d’oeuf de la BCE.

    EU-Bankenunion: Richtige Idee, schlechte Durchführung

    Die Bankenunion ist wirtschaftlich gut begründet und könnte bei konsequenter Umsetzung die finanzielle Stabilität in Europa und insbesondere in der Eurozone deutlich stärken. Sie leidet jedoch in der Struktur und Umsetzung ihrer Bestandteile unter zwei ganz grundlegenden Widersprüchen: Zum einen der schizophrenen Haltung der Mitgliedsländer in Bezug auf den notwendigen Grad der Supranationalität, um einen finanziell stabilen Binnenmarkt für Finanzdienstleistungen zu erhalten; zum anderen den gegensätzlichen Erwartungen und Motiven der Mitgliedsländer im Hinblick auf die Bankenunion. Noch haben die Mitgliedsländer und die gesetzgebenden Institutionen in Europa die Chance, die Bankenunion auf ein solideres Fundament zu stellen. Sie sollten sie nicht vertun.

    der auf unserer Website verfügbar ist: http://www.dbresearch.de/MAIL/DBR_INTERNET_DE-PROD/PROD0000000000320629.pdf

  13. Qui l’eut cru: désormais les « émergent »s forment le groupe des pays en crise attelés à la remorque des économies américaines et européennes dont ils dépendent pour leurs ressources en capital et les débouchés de leurs exportations:

    Ten years ago, Goldman Sachs declared Brazil, Russia, India and China (BRIC) as the emerging markets with the brightest economic growth prospects.
    This year, Morgan Stanley declared the Brazilian real, the Indonesian rupiah, the South African rand, the Indian rupee, and the Turkish lira as the « Fragile Five, » or the troubled emerging market currencies under the most pressure against the U.S. dollar.

    Read more: http://www.businessinsider.com/morgan-stanley-fragile-5-emerging-markets-2013-9?op=1#ixzz2fqjakp21

  14. brunoarf dit :

    Vendredi 20 septembre 2013 :

    L’Union Européenne prépare une nouvelle méthode de calcul du déficit qui bénéficiera à l’Espagne … et aussi aux autres Etats européens du sud.

    C’est ça qui est rigolo : puisque la situation dans les Etats européens du sud est de pire en pire, il suffit de changer la méthode de calcul !

    Après l’instauration de cette nouvelle méthode de calcul, comme par magie, la situation de ces Etats apparaîtra en nette amélioration !

    L’Union Européenne, c’est un village Potemkine : beau en apparence, pourri en réalité.

    « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. » (Winston Churchill)

    Lisez cet article :

    La méthode actuelle de calcul de l’exécutif de l’Union Européenne a pour conséquence qu’une grande partie du déficit dans les pays en crise comme l’Espagne est considérée comme structurelle plutôt que conjoncturelle. Cela conduit à rendre nécessaire de plus grands efforts d’ajustement pour ces Etats. Par exemple, avec la méthode actuelle, le niveau du chômage structurel en Espagne, même lorsque l’économie fonctionne à son plein potentiel, serait de 23%, tel que l’a calculé le Wall Street Journal. En revanche, la nouvelle méthode de calcul permettra de réduire l’estimation du chômage structurel et avec elle le déficit structurel, ce qui nécessitera moins d’efforts d’ajustement.

    http://www.elconfidencial.com/economia/2013-09-20/la-ue-prepara-un-nuevo-calculo-del-deficit-que-beneficiaria-a-espana_30941/

  15. leducmichael dit :

    gare à la descente … beng beng (parole de Billy Ze Kick 1994)

  16. Neo Futur dit :

    excellent , un peu de lucidite dans un monde surrealiste !

Répondre à Jans Annuler la réponse.