Duel Moscovici / Le Pen : Quand la faillite des banques est publiquement exposée

(Débat Moscovici-Le Pen, Mots croisés, 3 février 2014)

Au-delà des fariboles habituelles (« la France est sortie de la récession », « François Hollande est devenu social-démocrate », « La France est grande quand l’Europe est grande », etc.), Pierre Moscovici a été laminé par Marine Le Pen, en particulier sur l’Europe et sur les banques. Face à une présidente du Front National très incisive, le ministre de l’Economie, complètement insipide, est devenu écarlate quand des réalités accablantes lui ont été opposées au sujet de la Grèce ou du Crédit Agricole. Visiblement pris de court, il a enchaîné les propos contradictoires, lesquels sonnaient comme autant d’aveux involontaires…

Extraits (à partir de 43 min. 54):

Moscovici : « Désormais ce sont les banques qui paieront pour les défauts des banques… »

Le Pen : « Les banques ou les déposants ? »

Moscovici : « Les banques… Notre système bancaire est très solide… Je le répète, nos banques sont solides et on peut leur faire confiance… »

Quelques secondes plus tard :

« Ce sont les banquiers qui paieront pour les faillites des banques »…

ENORME. Yves Calvi n’a même pas relevé…

Un peu plus tard : « Nous avons créé une directive sur la garantie des dépôts et donc NON (sic), nous protégeons les déposants et les épargnants ».

Marine Le Pen : « La réalité c’est que le FMI, aujourd’hui, propose de développer le système chypriote, c’est-à-dire que le FMI envisage de faire payer les déposants des banques à hauteur de 10%. La Bundesbank a repris cette idée il y a quelques jours, et vous le savez. Parce que ce ne sont pas les banques qui vont payer pour leur propre faillite, pour une raison simple Monsieur Moscovici : c’est qu’elles n’ont pas les fonds propres pour le faire ! Et le jour où on connaitra le niveau des créances pourries on va, hélas ! rire jaune »…

Rappels :

Banques, la spoliation des déposants est décidée, un accord historique ! (B. Bertez)

Trop de banques ont survécu à la crise financière, estime le président de l’Autorité Bancaire Européenne ! (Ph. Herlin)

La riche idée du FMI : une « supertaxe » de 10% sur l’épargne pour réduire les dettes publiques

Confiscation des dépôts bancaires, la France en (presque) première ligne (B. Bertez)

L’Allemagne veut sauver les banques en difficulté en opérant une ponction de 8% sur les dépôts et les actifs

Risque systémique : les banques françaises sont les moins capitalisées du monde !

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
Cet article, publié dans Actualités, Economie, est tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

38 commentaires pour Duel Moscovici / Le Pen : Quand la faillite des banques est publiquement exposée

  1. raimanet dit :

    A reblogué ceci sur raimanet.

  2. Neo Futur dit :

    joli lapsus de moscovici sur l inflation ( les 20 annees qui viennent )

  3. Ping : Duel Moscovici / Le Pen : Quand la faillite des...

  4. On remarquera que ni l’un, ni l’autre, c’est plus étonnant du côté de Marine Lepen opposée à l’euro, ne remet fondamentalement le question du financement de l’économie et de l’Etat par la dette bancaire, alors que c’est bien là le noeud du problème qui a commencé à apparaître avec ce que l’on appelé la financiarisation de l’économie, système économique qui veut que les décisions d’investissement soient prises en fonction la valorisation des actifs économiques sur les marchés et non de la création de valeur pour les personnes qui vivent (ou trépassent) de cette économie par leur travail. La différences est fondamentale, car d’un côté on raisonne en termes de création de valeur pour les banques et l’Etat financé par les banques, alors que de l’autre on prend d’abord en considération le bien-être des gens qui travaillent et attendent que le fruit de leur travail leur profite en premier, au lieu d’alimenter les caisses des actionnaires ou de l’Etat.
    Car le fond du problème c’est bien le pillage de la valeur produite par la valeur spéculative dérivée de la richesse créée par la population active et non la gestion de la dette ou de la compétitivité, pour répondre aux exigences des financiers, qui eux raisonnent d’abord en termes de rendement de leurs actifs et de conditions de financement sur les marchés, laissant loin derrière les préoccupation du terrain qui subit la loi d’airain imposée par les financiers aux entreprises et à l’Etat, en contrepartie des ressources financières qu’il leur apporte et dont ils ont le monopole depuis les traités européens consacrant les théories libérales d’efficiences des marchés.
    Les gens connaissent trop mal les modèles économétriques qui guident les décisions d’investissement en fonction de critères économiques fondés sur la création de valeur financière exprimée en termes de ratio macro ou micro économique, ceux que s’envoient les débatteurs politiques à la figure. Mais ils en subissent les conséquences au quotidien sans que personne ne leur explique quel modèle économique adopté pour sortir de l’esclavage de la dette dont le système de financement est une création récente en Europe inspirée par une coterie de technocrates alliés aux banquiers d’affaire. On imagine mal une Marine Lepen démonter le fonctionnement du NOM devant Moscovici, avec ses circuits de financement parallèles et occultes réservés aux banques et au multinationales qui permettent aux Etats comme aux actionnaires privés de s’enrichir aux dépens des peuples pris dans l’étau des intérêts économiques supérieurs d’entreprises mondialisés et de la dette publique dont le remboursement leur est imposé sous prétexte qu’il est indispensable.
    Un autre choix d’économie et de société est possible, mais il demande de changer les valeurs morales permissives consistant à vivre de la dette et non du travail pour revenir à des valeurs patrimoniales de création de la valeur au bénéfice des familles et des individus qui la composent. Il ne faut pas raisonner en termes de croissance, mais en termes de bien commun passant par le respect des libertés individuelles dont jouissent les individus qui composent la société. Ces libertés ont été confisquées par l’Etat, sous prétexte qu’il est le seul à même de concilier des intérêts privés contradictoires fondus dans la volonté générale. Certes mais dans les sociétés chrétiennes où prévalaient la recherche de la vertu et du sacrifice, ces intérêts étaient conciliables sans verser dans la dictature étatique déguisée en démocratie. Des siècles de monarchie catholique ont prouvé dans les différents pays d’Europe, que la prospérité des uns ne passaient pas nécessairement par la paupérisation des autres.

    • yvan dit :

      Très bien vu, Nicolas.
      Mais n’oublions pas qu’elle a besoin du pouvoir des banques…
      Duplicité sur toute la ligne, ce genre de personnes…

    • Des siècles de monarchie catholique ont prouvé dans les différents pays d’Europe, que la prospérité des uns ne passaient pas nécessairement par la paupérisation des autres.
      Faut oser écrire une chose pareille qui est historiquement une énormité.
      Ne vous en déplaise de tout temps et de tout lieux il y a toujours eux deux classes sociales les exploités et les exploiteurs.
      A cet égard notre époque ne diffère absolument pas de celles qui l’ont précédées.
      Seuls les moyens mises en oeuvres sont différents mais la finalité est exactement la même: Maintenir ou accroître les avantages acquis.

      • Vous avez une attitude par trop réductionniste, à travers une grille de lecture qui a fait long feu. Je vous renvoie par exemple aux études de l’Institut Coppet à propos de la fiscalité comparée entre l’Ancien Régime et la République actuelle qui laissent entrevoir des rapports sociaux bien plus équitables entre la société civile dite d’Ancien Régime et l’Etat, que vous ne laissez entendre. Ces prétendus rapports d’exploitation entre dominants et dominés contiennent naturellement un fonds de vérité, nulle société même chrétienne n’est parfaite, mais il n’en étaient pas moins bien plus équitables en moyenne (je ne parle naturellement pas du lumpen proletariat anglais par exemple), qu’ils ne le sont devenus aujourd’hui, sous la férule d’un Etat confiscatoire et totalitaire. La lecture marxiste a en fait servi de justification au pillage intégrale de la richesse privée au profit de la puissance publique servant de paravent à une infime minorité de propriétaires du capital anonyme bénéficiant de passe-droits. Comme le dit la sagesse populaire; « entre deux maux il faut choisir le moindre ».

        En l’année 1675, après une anecdote statistique d’un économiste libéral, Benoît Malbranque de l’institut Coppet , évoque, dans un article sur le site de l’institut, François Hincker, qui nous aide à faire une comparaison dans son livre sur l’impôt sous l’Ancien Régime : « Utilisons un étalon artificiel mais qui a l’avantage d’être parlant. Les 25 millions d’habitants que compte probablement la France ont donc à payer 470 millions d’impôts, soit chacun entre 18 ou 19 livres. À ce moment le salaire journalier d’un compagnon maçon à Paris se situe à un peu moins d’une livre. Ainsi un salarié moyen travaillerait un peu plus de sept jours pour payer taille, capitation et vingtième, un peu plus de deux pour payer la gabelle, et un peu plus de neuf pour payer les autres impôts indirects. ». Donc, 18 jours de travail : c’était la contribution que la fiscalité française de l’Ancien Régime réclamait au travailleur. Qu’en est-il aujourd’hui ? Avec un taux moyen d’imposition de 56,9 % (chiffre 2013), il faut pas moins de 208 jours de travail pour payer en moyenne ses impôts de l’année. De quoi se demander si la Révolution française a servi à améliorer notre condition, et s’il ne serait pas temps d’en produire une nouvelle. ».

      • @Nicolas
        Ces comparaisons n’ont aucun sens.
        Accroître la ponction dans l’ancien régime, c’était la mort assurée.
        Et une des causes de la révolution se sont les mauvaises récoltes qui ont poussé le peuple au bord de la famine.
        L’exploitation est proportionnelle à ce que peut endurer les hommes au delà, ils meurent et il n’y a plus rien à exploiter.
        On en est très loin de nos jours en tous cas en France car si il y la ponction d’un coté, il y bien redistribution de l’autre.
        Si l’Etat français c’est endetté c’est pas ce que nous sommes en guerre économique et qu’une guerre a besoin de toujours plus de financement sous peine d’être perdue.
        Si l’Etat français ne s’était pas endetté la France irait nettement plus mal que de nos jours car elle aurait perdu la guerre.
        Le système actuel de tous contre tous est une hérésie et une hérésie cela conduit au malheur.
        Il n’y a aucune solution à une guerre économique, aucune,…
        La seule porte de sortie, c’est d’arrêter le conflit….
        Il y a deux dogmes qui sont des contre vérités auxquels il est urgentissime de renoncer :
        1. Le dogme de la croissance comme critère d’enrichissement
        2. Le dogme de la concurrence libre et non faussée comme optimum économique

  5. matrix dit :

    Mosco-Vichy le Super Collabo du système…

  6. swift dit :

    Pauvre Moscovici ! Le chauve de Bercy fréquente trop Marie-Charline et son chat….. il ne sait même plus mentir de façon crédible.

  7. Geraldine dit :

    « Le Crédit Agricole réagit aux attaques mais refuse de polémiquer avec Marine le Pen. »

    Tu penses ! Avec son leverage démentiel, ses montagnes de créances pourries, la banque aurait bien du mal à gagner une action en justice. Marine joue sur du velours…

    « Et le patron de prévenir qu’il se réservait le droit de poursuivre en justice « toute personne, toute organisation ou tout organe d’information, qui nuirait à la réputation et aux intérêts » de son groupe. »

    Du flan. Ne vaut pas mieux que le ministre…

    http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20140204.CHA0001/le-credit-agricole-refuse-de-polemiquer-avec-marine-le-pen.html

  8. fourminus dit :

    Les Le Pen en tant que personnages médiatiques ont pour rôle de rendre indigne les idées qui dérangent le pouvoir. Ici, l’idée de sortie de l’euro dérange le pouvoir. Le pouvoir organise donc un débat télévisé dans lequel l’idée de sortie de l’euro est incarnée par la représentante télévisuelle de l’extrême droite. L’extrême droite est un repoussoir politique pour une majorité de français qui s’informent à la télévision.
    Mme Le Pen est un outil de fabrique du consentement dont le fonctionnement s’apparente à un pistolet à excréments qui souille les idées gênantes.
    Cela fonctionne parfaitement depuis 1984.
    fourminus

    • Non, cela ne prend plus. Aujourd’hui une majorité de Français ont enfin compris l’arnaque. Ils voient que l’Europe est une énorme usine à gaz, l’euro une machine à désindustrialiser et à fabriquer des chômeurs, les banques un système parasitaire qui met en danger toute la société. Les euro-mondialistes ont beau hâter la mise en place de leur projet, ils risquent d’être pris de vitesse par les révoltes qui montent…

      • A propos d’usine à gaz, la stratégie de CACIB consiste à conjurer les pertes sur son portefeuille immobilier, en reléguant ses prêts dans une structure juridique dédié, le temps qu’ils reprennent de la valeur pou être revendus à des fonds spécialisés dans la reprise des actifs dégradés (distressed assets), lorsque la reprise aura fait remonter le prix de ces actifs. C’est la stratégie qui a été appliquée par Commerbank en ce qui concerne ses portefeuilles de prêts espagnols qui sont revendus actuellement à des fonds spéculatifs. Réelle ou supposée peu importe, le but de la reprise est surtout de redonner de la valeur aux actifs bancaires, au moment jugé opportun pour les banques de se débarrasser de leurs pertes potentielles, au besoin en se faisant pistonner par la banque centrale américaine qui en provoquant un reflux massif des capitaux depuis les émergents vers l’Europe a redonné de la valeur aux obligations européennes dont les spreads se sont brusquement détendus.

        http://www.ft.com/cms/s/0/5dc4ea14-8f29-11e3-9cb0-00144feab7de.html#ixzz2sYVfh8K1

        Private equity groups and hedge funds have been buying up distressed Spanish loans and other assets from lenders seeking to clean up their balance sheets – in a bet that the Spanish economy is starting to recover.
        Earlier this week, KKR, the New York-based buyout fund manager, opened an office in Madrid, after providing a €320m rescue financing to Uralita, the building materials company, in April last year. Anchorage, the US credit hedge fund, has also invested in Spanish and other European loans.

      • yvan dit :

        Mais l’arnaque du FN, l’ont-ils comprise..??

      • christiane dit :

        Pourquoi vous faites-vous l’écho des médisances non fondées de la gauche, de l’ UMP et des médias, au sujet du FN ? Si tous ces partis se sont ligués contre le FN, depuis l’émergence de ce parti, c’est bien pour une raison, n’est-ce pas ? Posez-vous la question.

      • fourminus dit :

        « Non, cela ne prend plus » dîtes vous.
        Cela ne prend plus sur vous, ni sur moi, ni sur les lecteurs de ce blog, ni sur des centaines de milliers de français. Mais sur ceux qui s’informent encore exclusivement à la télévision ou à ses dérivés (presse sous contrôle du marketing) cela prend encore.
        Et ceux là sont des dizaines de millions…

        A long terme vous avez raison : ça ne tiendra pas indéfiniment.
        Mais ça peut tenir longtemps encore, au moins tant que nous resterons dans le cadre du système politique actuel, système dit de démocratie représentative, qui est surtout une démocratie représentée (à la TV).

        Par ailleurs, il n’est pas impossible qu’avant que la masse critique soit atteinte, d’autres techniques de fabrique de l’opinion par exemple via les réseaux sociaux aient été mises au point.

        En conclusion, l’optimisme n’est hélas pas suffisant.

      • Si « des dizaines de millions » de Français croyaient ce qu’ils voient à la télé, entendent à la radio ou lisent dans la presse subventionnée, ils iraient voter en masse pour les partis du système.

        Fort heureusement, ce n’est plus le cas. Je vous donne rendez-vous aux élections européennes.

  9. christiane dit :

    Face à Marine le Pen, Moscovici s’est montré minable; il défend un système indéfendable, il fait ainsi preuve d’une mauvaise foi évidente et pense s’en sortir en s’enfonçant dans le déni et le mensonge. Il se contente d’attaquer en assénant les mêmes clichés stupidement répétés depuis 30 ans; pour qui prend-il les Français ?

  10. kirilou dit :

    Les banques françaises sont très solides mais elles vont faire faillite AHAHAHA sacré Mosco !!!!!

  11. brunoarf dit :

    A propos du Crédit Agricoule :

    Jean-Pierre Chevallier donne les chiffres suivants :

    Liabilities : 1743,98 milliards d’euros
    Tangible eq (fonds propres réels) : 26,923 milliards d’euros
    Ce qui nous donne un multiple d’endettement réel de 64,77.

    Crédit Agricole S.A., troisième trimestre 2013.

    Les péquenots du Crédit Agricole S.A. (l’entité cotée) ont un multiple d’endettement réel, mon µ, le leverage, absolument horrible de … 64,8 ce qui correspond à un ratio Core Tier 1 réel de … 1,54 %, qui constitue encore le record du monde pour une grande banque présentant un risque systémique !

    Sommes en milliards d’euros. Les données du 4° trimestre 2012 sont retraitées.

    Un petit rappel : la banque des frères Lehman a fait faillite avec un leverage de 32 !

    http://chevallier.biz/2013/11/credit-agricole-s-a-3%C2%B0-trimestre-2013/

  12. The average Dutch household could be better off by over £8,000 a year and national income will grow by over £1 trillion if the Netherlands leaves the euro and the EU, according to a new study.
    The study by the respected British Capital Economics research consultancy into « Nexit » – as a potential exit by the Netherlands has been termed – finds significant benefits over the next two decades if the country swaps its EU membership for a status similar to Switzerland or Norway.
    « Any decision to leave the EU is first and foremost a social, cultural and political one. It must revolve around issues of national sovereignty, citizenship and freedom of determination, » the report found.
    « However, there are also good reasons to believe that a nation, untied from the bureaucracy of Brussels and able to make decisions for itself rather than have imposed one-size-fits-all policies, will benefit economically too. »
    The research has been seized upon by Eurosceptics to counter what they see as alarmist warnings from prominent business leaders and mainstream politicians of an economic meltdown if Britain left the EU.
    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/10621264/Dutch-would-be-better-off-if-they-left-the-euro.html

  13. matbee dit :

    Comme dit la chanson: « Il suffirait d’un signe »…
    Un signe de défiance (dans le système bancaire) pour que tout le château de cartes s’écroule.
    C’est pour ça que Moscovici panique à la simple évocation de l’insolvabilité du Crédit La Bricole (comme on l’appelle par chez moi)…

  14. fourminus dit :

    « Je vous donne rendez-vous aux élections européennes. »
    Donnons nous plutôt rendez-vous 1 an plus tard. Les français peuvent bien voter ce qu’ils veulent aux européennes cela ne changera strictement rien car le parlement de Strasbourg n’a en pratique aucun pouvoir.
    Au pire du système actuel les français s’abstiennent massivement et Mme Le Pen arrive à l’Elysée. Et alors ? Le système sera toujours le même et le grand soir ne durera pas plus longtemps qu’en 1981. Mme Le Pen est partie intégrante du système. Elle tire sa force de la télévision sans pour autant contrôler la télévision. Ceux qui contrôlent la télévision la contrôle donc.

    • christiane dit :

      Si rien ne devait changer aux européennes même en votant FN, pourquoi les politiques au pouvoir se donnent – ils tant de mal pour discréditer le programme du FN ? Dans tous les pays d’ Europe, la méfiance, le désamour envers l’ Europe de Bruxelles ne cesse de progresser et ceci se concrétise dans des partis politiques qui ont l’intention de former un groupe à Bruxelles qui uniront leurs voix pour bâtir la véritable Europe non soumise à Washington, souveraine, libre de ses décisions, refuser de se soumettre au pouvoir des banques — Marine le Pen est la seule à mentionner l’existence de l’accord conclu en 1973 entre Giscard, Pompidou et Rotschild; elle a bien l’intention d’y mettre fin — couper les ponts de l’immigration. Voilà ce que l’oligarchie ne veut pas. Nous n’avons pas le droit de capituler, nous devons faire tout ce qui nous est possible de faire en votant FN, non seulement aux municipales mais aussi aux européennes. Ces élections sont notre dernière chance, nous ne devons pas la laisser passer.

      • fourminus dit :

        « pourquoi les politiques au pouvoir se donnent – ils tant de mal pour discréditer le programme du FN ? »
        Marine Le Pen est invitée dans une émission politique de grande écoute pour présenter « son programme » devant un ministre : Vous appelez ça se donner du mal pour discréditer le programme du FN ?

        Asselineau, Dupont Aignant, toute la gauche de Mélanchon sont interdits de TV. Parce que eux ils gênent. Marine Le Pen ne gène pas. Bien au contraire, elle aide. Voyez mes commentaires plus haut.
        Incroyable la puissance de la TV…

    • soyouZ dit :

      fourminus : Pardonnez-moi mais c’est une succession d’âneries que vous dites là… D’abord le parlement de Strasbourg a beaucoup plus de pouvoirs que le parlement français, qui ne fait plus qu’appliquer les directives et les lois européennes ! Et pour MLP « partie intégrante du système » qui « ne tire sa force de la télévision »… Ah bon ? Et le quadrillage du terrain par les militants du FN ? Et les millions d’électeurs ? C’est cela sa force. Et c’est cette force qui fait si peur aux vieux partis décrépis qui, eux oui, ne savent plus qu’occuper les médias… Ce qui fait qu’ils cherchent à la discréditer par tous les moyens.

      • fourminus dit :

        @soyouZ
        C’est le mythe de la caverne de Platon. Vous regardez les ombres sur le mur…

      • soyouZ dit :

        Et vous, vous regardez trop la télévision… Méfiez-vous, ça fausse la perception du réel.

      • Vous souvenez-vous d’Asselineau se faisant atomiser par un BTS de 24 ans en « action commerciale » lors d’élections législatives partielles ouvertes par la succession de Cahuzac??. Le major (ou quasi major) de l’ENA se prend une gigantesque claque électorale qui montre le désaveu de l’establishment par le peuple. Car quoi qu’il en dise, on est pas reçu à l’ENA, sans donner de solides garanties de conformité idéologique avec le système, a fortiori quand on sort dans la botte pour intégrer les grands corps de l’Etat. Asselineau reste foncièrement un apparatchik du système raisonnant en termes de système idéologique et certainement pas un révolutionnaire capable de changer sensiblement la donne en défonçant les chasses-gardées républicaines. Car le le problème principal d’Asselinau, c’est son attachement aux principes fondateurs la République, même s’il les comprend de manière différente, que sont l’Egalité, la Liberté et la Fraternité, valeurs constitutives du contrat social défini par Rousseau entre l’Etat et une société composées d’individus « libres et égaux en droits ». Alors il n’y a pas l’épaisseur d’un feuille de papier à cigarette entre le doctrinaire V. Peillon et l’homme d’appareil qu’est et reste Asselineau continuant à raisonner dans le cadre idéologique constitué par la déclaration universelle des droits de l’homme, base juridique de Constitution nationale, dont sont sortis tous les maux dont souffre la France jusqu’à nos jours. D’ailleurs cette fameuse déclaration avait, comme son nom l’indique, vocation à devenir la charte des Nations Unies au sein d’un Ordre mondial travaillant à la réconciliation des peuples et de leurs différences internes et externes par la conversion des lois aux normes universelles définies dans cette charte morale intégrées par les Etats du monde entier dans leur propre Constitution. Alors qu’on ne me dise pas qu’un Asselineau est un apôtre de la Nation retrouvée par la reconquête de la souveraineté, qui ne saurait se limiter à la monnaie bien entendu, alors qu’il professe des idéaux politiques radicalement inverses, condamnant son entreprise à une échec prématuré pour cause de contradictions internes. D’ailleurs comme Asselineau le dit lui-même, il n’a pas vocation à gouverner, mais à rendre aux Français leur pleine et entière souveraineté sur les affaires de la Nation, jusqu’à l’impasse idéologique qui ne manquera pas de se produire, son internationalisme idéologique condamnant la France à reprendre inéluctablement le chemin interrompu de l’intégration au sein de l’ordre mondial onusien. On est conséquent avec ses idées ou on ne l’est pas, mais tout voir sous l’angle uniquement monétaire et économique est une stupidité qui ne trompe pas les personnes autorisées.

      • Brabant dit :

        @nicolasjaisson: c’est marrant quelque soit la personne dont on parle et qui essaie de faire quelque chose pour redresser la France ou lui rendre sa liberté elle n’est jamais assez bien pour vous ; Asselineau par ex. s’est pris une claque électorale et alors ? ça prouve seulement qu’étant boycotté par le système il est malheureusement inconnu des Français… pas que ceux-ci le rejettent !

        « D’ailleurs comme Asselineau le dit lui-même, il n’a pas vocation à gouverner, mais à rendre aux Français leur pleine et entière souveraineté sur les affaires de la Nation… »

        C’est votre interprétation, ce n’est pas ce qu’il dit !S’il a monté un parti et présente des candidats aux élections c’est bien pour gouverner.

        « On est conséquent avec ses idées ou on ne l’est pas, mais tout voir sous l’angle uniquement monétaire et économique est une stupidité qui ne trompe pas les personnes autorisées. »

        C’est vous qui êtes stupide, sauf votre respect. Il a une vision globale des choses : sortir la France de l’OTAN et de l’Union européenne n’est pas  » tout voir sous l’angle économique et monétaire » !

        « Les personnes autorisées » : MDR ça me rappelle le sketch de Coluche…

  15. brunoarf dit :

    A propos du Crédit Agricoule :

    Jean-Pierre Chevallier commente les calculs de l’OCDE dans un billet qui vient juste d’être mis en ligne : l’OCDE vient de déclarer que, pour respecter un leverage de 5 %, il faudrait recapitaliser le Crédit Agricoule de 67,2 milliards d’euros.

    Jean-Pierre Chevallier écrit :

    « Les péquenots du Crédit Agricole se sont fâchés (ils menacent de poursuivre tout manant les critiquant) après la publication d’une étude de l’OCDE sur le leverage des banques européennes faisant apparaitre un manque de capital de 31,5 milliards d’euros pour cette banque afin de respecter un leverage… correspondant à un ratio Core Tier 1 d’origine (sans pondérer les actifs) de 3 % et de 67,2 milliards pour 5 %, alors que ce bon vieux Greenspan exige un ratio supérieur à 10 % (il avait imposé 8 % dans les années 80) compte tenu de la dégradation du système bancaire mondial.

    Dans ces conditions, pour respecter les règles prudentielles d’endettement préconisées par ce bon vieux Greenspan, nos péquenots ont logiquement, d’après cette étude de l’OCDE, un manque de capitaux propres de 67,2 x 2 soit 134,4 milliards d’euros soit très exactement… le chiffre que j’ai retenu pour CASA, l’entité cotée ! »

    http://chevallier.biz/2014/02/credit-agricole-leverage-et-l%E2%80%99ocde/

  16. THEOPT NEWZE dit :

    Une idée pour les péquenots : hypotheque a hauteur de 150 milliards pour renforcement de leurs fonds propres avec la garantie de l’Etat …drole, non ?!

    Tant pis…

  17. Trend dit :

    A savoir !!!
    Ce qui est incroyable à propos du Credit Agricollevotreblé, c’est que cette dernière au tout début des années 90′ faisaient partie des plus grandes de dépôt au monde( avec Credit Communal(Dexia), CGER (Fortis devenu BNP & Cariplo(Italie) ) .
    L’Indosuez ( à cette époque) était criblée de dette suite à la chute de l’immobilier en France(surtout Paris) à refourgé son portefeuille immobilier au Credit Agricole (banque des agriculteurs) ultrasaine et devenue ainsi malsaine!!!
    A chaque fois que l’état s’en mèle c’est la cata. Voir Credit Lyonnais,Dexia, BNP, etc..
    Car la France veut la main mise sur tout tout tout via sa caisse des depôts et consignation. Cet outil qui couvre les magouilles entre le privé et public. Voir l’affaire Quick et Groupe Albert Frère.
    Autre perle. Quel est le montant de la garantie des dépôts ? Il faut savoir que se sont les banques qui côtisent pour cette garantie (qui devraient ? ce ne serait pas l’état quiq se substituerait ?) depuis quand elle côtisent 1 à 2 ans? (Aux USA celà se fait depuis 1930!!! et chaque année des établissements bancaires tombent en faillite et celà ne cause pas de problèmes pour les déposants qui sont en général REMBOURSES EN 72 HEURES!!!!).
    En Europe tout les pays européens ont leur fond de garantie VIDE. Et si c’est l’état qui paie ? Alors vous aurez de la monnaie de singe car la machine à billet devra tourner pour rembourser. !!

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