Lisez aussi A qui profite l’inflation ? de Simone Wapler, qui souligne avec raison que l’inflation fait le bonheur des banques et de l’industrie financière en général. Politiciens, banquiers, financiers – toujours cette même connivence de l’oligarchie au pouvoir. Ne cherchez pas plus loin l’origine de ce battage médiatique « pro-inflation ». OD
« Au fait, pourquoi la déflation serait-elle une horreur intégrale ? Les journalistes, les économistes, les politiques, les présidents de banque centrale nous mettent tous en garde contre une baisse généralisée et durable des prix, ce serait l’apocalypse expliquent-ils. Cette unanimité est troublante, méfions-nous. Pourtant quand les prix baissent c’est sympa, on peut acheter plus ! Le prix des écrans plats baisse, ainsi que celui du matériel électronique en général, par moment le prix de l’essence reflue, et le ralentissement des pays émergents devrait calmer les cours des matières premières, faut-il s’en plaindre ? Pourquoi le consommateur devrait-il craindre une baisse des prix ?
Si, tout de même, il y a bien quelqu’un qui est angoissé par la baisse généralisée des prix : celui qui est très endetté. Sa dette, en effet, voit son poids relatif augmenter au fur et à mesure que les prix baissent, sa valeur nominale ne bouge pas mais elle devient proportionnellement plus lourde quand partout autour les prix refluent. Pour un surendetté, un recul prolongé des prix signe son arrêt de mort. Et qui est concerné ? Les pays industrialisés, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. Voici la véritable raison, les Etats surendettés. Ensuite ils « vendent » cette peur à tout le monde pour masquer le fait qu’ils en sont les seuls à en payer le prix.
On voit ensuite courir sur les plateaux de télévision des économistes qui nous expliquent que la baisse des prix entraîne automatiquement une récession, une chute du PIB. Pourquoi ? Parce que les consommateurs reportent leurs achats en attendant que les prix baissent encore… La bonne blague. Ces économistes possèdent donc la capacité de se retenir de s’alimenter, de s’éclairer, de se chauffer, de se déplacer pendant plusieurs mois de façon à bénéficier de la baisse des prix ? On applaudit la performance mais elle ne nous semble pas à la portée du commun des mortels.
Et pour les biens non nécessaires, comme les écrans plats par exemple ? Les premiers étaient effectivement très chers, mais les consommateurs s’en sont-ils détournés dans l’attente de prix plus raisonnables ? Nullement, au départ ceux qui bénéficiaient de revenus élevés s’en sont achetés, puis les prix ont baissés, élargissant ensuite le public potentiel, et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui où ils sont à la portée d’à peu près tout le monde. Ce que l’on décrit là n’est rien d’autre que le processus de toutes les innovations technologiques, chères lors de leur lancement puis bon marché ensuite. Cette histoire de report des achats est une fable.
La monnaie-papier nous a habitués à l’inflation, mais comme Ron Paul le fait remarquer, durant l’étalon-or, aux Etats-Unis, les prix de gros ont chuté de 47% de 1879 à 1900 alors que la croissance économique moyenne atteignait près de 4% par an, preuve qu’il n’y a rien d’antinomique entre les deux. Mais, c’est vrai, à l’époque les gains de productivité n’étaient pas annulés par l’inflation provenant d’une création monétaire ex nihilo.
Ce n’est pas la déflation qui provoque la récession, c’est le contraire. Nos pays, en Europe, au Japon, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis, ont perdu les clés de la croissance et la thrombose de nos économies se manifeste, entre autres, par une désinflation, puis une possible déflation. Les causes en sont multiples mais la principale est le poids démesuré du secteur public qui étouffe les entreprises. Et que comptent faire les Etats pour lutter contre la déflation ? Encore plus de planche à billets et de taux zéro, c’est-à-dire toujours plus de facilité pour financer leurs déficits et leur dette, et donc s’épargner toute remise en question. Ne tombons pas dans ce piège grossier ».
Philippe Herlin, Goldbroker.com, le 3 avril 2014
La low-flation est un mythe inventé par les technocrates comme C. Lagarde et M. Draghi pour prétexter d’une soi-disante baisse des prix dans l’économie réelle (Ah bon, où ça??, afin de réinjecter des liquidités dans les banques qui auraient besoin d’être soutenues pour relancer leur activité de prêts. En fait il faut comprendre que c’est la valeur des actifs bancaires, i.e. de leurs portefeuilles de prêts, qui est grevée par une augmentation du risque crédit et du risque de marché, que seule une politique de garantie des prêts par la banque centrale pourrait compenser. L’intention de la BCE est de permettre aux banques de titriser leurs prêts sur le marché et donc de se refinancer avec profits en profitant de la couverture de la banque centrale sur les actifs titrisés vendus aux investisseurs. Autrement dit Draghi nous refait le coup de la crise des subprimes lorsque les banques titrisaient à plein régime les prêts hypothécaires garantis par les agences giouvernementales Fanny May et Freddie Mac. On croit rêver, mais non, c’est reparrti pour un tour, au moment même où le volume de liquidités du marché à rejoint, voire dépassé celui de 2007. Et avec ça, il faut naturellement poursuivre la politique d’austérité, malgré ses effets déflationnistes produisant un effondrement de la consommation. Tous les prétextes sont bons pour justifier le sauvetage des banques et partant le maintien de la politique de l’offre qui n’est rien moins qu’une rente à vie pour des politiques sachant très bien que leur gouvernement est anti-économique au possible. Traduisez: il faut accroître la pression sur les peuples afin de mater toute tentative de rébellion par la paupérisation,
Oui. La seule déflation considérée comme positive, c’est la déflation salariale… ce qu’ils appellent l’austérité. Et pour « mater toute tentative de rébellion », rien de mieux qu’un niveau élevé de chômage.
« Mater toute tentative de rébellion » ne devient-il pas illusoire quand la déflation faisant rage, de niveau élevé le niveau de chômage devient insupportable ?
…car c’est bien qui va finir pas se passer ? Non ?
Jean LENOIR
Oui Jean, c’est le risque : que les choses deviennent incontrôlables…
Ping : Pourquoi veut-on nous faire croire que la déflation est le mal absolu ? (Ph. Herlin) - gastraudiome
Construction européenne : les courbes se sont croisées !
Question :
Diriez-vous qu’aujourd’hui pour votre pays c’est plutôt une bonne chose ou plutôt une mauvaise chose d’appartenir à l’Union Européenne ?
Réponse :
– plutôt une bonne chose : 48 % des personnes interrogées
– plutôt une mauvaise chose : 52 % des personnes interrogées.
C’est la première fois que les Français interrogés répondent en majorité : « plutôt une mauvaise chose ».
C’est la première fois que les courbes se croisent.
Regardez l’évolution des courbes à la page 11 :
Cliquer pour accéder à 2587-1-study_file.pdf
Ping : Pourquoi veut-on nous faire croire que la d&eac...
Ces images que nos merdias ne diffusent jamais… serait-ce pour éviter de donner des idées à certain(e)s?
Auraient-ils peur que le citoyen lambda se rende compte que toutes ces protections « robocop » ne sont pas efficaces contre la fureur populaire..?
Toujours est-il que le 22 mars deux millions d’espagnols en colère se sont rassemblés à Madrid dans l’indifférence des médias, AFP, Belga, NADA! Pas une ligne, pas une image, on en avait que pour Poutine et les fachos de Svoboda en Ukraine…
Pourtant, ce soir-là à Madrid… la peur a changé de camp! Les flics anti-émeute qui étaient prévu en grand nombre, ont vu la dynamique de l’affrontement tourner à leur net désavantage. Et malgré tout leur attirail offensif… c’est eux qui reculaient, qui subissaient.
http://pagedesuie.wordpress.com/2013/11/25/espagne-un-avant-gout-de-ce-qui-nous-attend/
http://pagedesuie.wordpress.com/2013/12/02/espagne-plus-un-gouvernement-gouverne-mal-plus-il-fait-attention-a-sa-police/
Oui la déflation c’est le passage obligé pour purger l’économie de ses mauvaises dettes et repartir d’un bon pied.
L’économie fonctionne par cycles.