Pierre Gattaz : « Le bénévolat peut sauver les entreprises françaises »

Pierre-GattazLe président du MEDEF Pierre Gattaz estime que de nombreux salariés sont prêts à faire du bénévolat pour sauver leurs entreprises, actuellement en proie à une crise économique sans précédent.

Alors que les récentes propositions du mouvement patronal ont été jugées inadmissibles par les syndicats, Pierre Gattaz assure dans un communiqué adressé à l’AFP qu’il faut « en finir avec notre modèle social, qui n’a déjà que trop vécu ». Il rappelle qu’en France les salaires sont trop élevés par rapport à l’Ukraine, que la durée du temps de travail est peu concurrentielle face aux salariés du Bangladesh et que les jours fériés du mois de mai sont inutiles et ralentissent l’économie française.

D’après Pierre Gattaz, le Code du travail freinerait les investissements et n’intègrerait pas les « aspirations participatives » des salariés voire des chômeurs. « Beaucoup de sans-emploi attachent plus d’importance à la nécessité d’acquérir de l’expérience qu’à celle de percevoir un salaire », professe-t-il.

En outre, le président du MEDEF s’attriste de constater « qu’on ne peut toujours pas travailler bénévolement lorsque la situation économique l’exige ». D’après lui, de nombreux chefs d’entreprise n’osent pas franchir le pas « de peur d’être taxés d’esclavagistes ».

Le numéro un du MEDEF plaide la solidarité : « Je reste persuadé que des milliers de salariés sont prêts à se sacrifier pour sauver leurs entreprises d’une délocalisation brutale. Les clichés du passé comme « tout travail mérite salaire » c’est dépassé, c’est ringard en temps de crise ».

L’Immunité.fr

Source : Crashdebug.fr

Bon, c’est pour rire, bien sûr. Mais à voir le « détricotage » progressif de toutes les protections dont bénéficiaient jusqu’à une période récente les salariés français et européens, on a parfois l’impression que la fiction pourrait devenir bientôt réalité… OD

A lire (plus sérieusement) :

Le Medef prône le grand soir social (La Tribune)

Rappel :

Le SMIC et les jours fériés dans le viseur du Medef

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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9 commentaires pour Pierre Gattaz : « Le bénévolat peut sauver les entreprises françaises »

  1. Henri dit :

    Gattaz c’est bien ce type qui veut supprimer le SMIC et qui s’est augmenté soi-même de 30% ?

    Il dit que c’est de l’intéressement parce que sa boite se porte bien… mais est-ce que les smicards de sa boîte ont touché aussi un « bonus » de 102.000 euros ? ou même un bonus tout court ?

    http://www.europe1.fr/economie/medef-pierre-gattaz-veut-baisser-le-smic-et-augmente-son-salaire-2113795

  2. zorba44 dit :

    Bonjour Olivier,

    Un instant j’ai cru que j’avais pêté un plomb et que mes neurones me jouaient des tours…
    Il ne faut pas faire souvent des coups comme ça…
    Tant il est vrai que la réalité dépasse la fiction pour l’augmentation des bénéfices des multinationales dans la grande « constriction » (de boa constrictor, bien sûr ! ) générale de l’économie.

    Avec toutes mes amitiés

    Jean LENOIR

  3. Didier dit :

    Mince ! Sur le moment j’ y ai cru… Tant il est vrai qu’ actuellement rien ne nous surprends plus dans la grande braderie en cours des structures sociales…

  4. Ibn al-Rawandi dit :

    La crise économique sans précédent elle a commencé fin 2008. Pierre Gattaz devrait faire du bénévolat, les ministres, les députés et les sénateurs devraient faire du bénévolat pour aider à sauver les entreprises.

    Un ouvrier qui travaille sans être payé… cela a un nom : ESCLAVE

  5. Travailler est un privilège qui demande rémunération par l’employé. Autrement dit, celui qui travaille doit témoigner sa reconnaissance en payant son employeur qui a eu la bonté de ne pas le laisser à la rue. Pourquoi croyez-vous que la BCE refinance les prêts des banques qui vous prêtent votre argent avec intérêts, en les finançant avec vos dépôts gratuits. Mieux que ça: avec le refinancement des banques centrales, les banques peuvent transformer leurs actifs sous forme de prêts en dépôts dans leurs filiales ou succursales qui leur permettront de générer de nouveaux prêts et ainsi de suite. Ainsi pendant que les banques multiplient la masse monétaire en circulation dans les canaux bancaires, la masse salariale diminue au nom des exigences de la compétitivité et de la rentabilité des actifs mondialisés qui concentrent 95% des prêts émis par les banques qui s’en servent comme collatéral titres pour recevoir de la monnaie banque centrale. En fin de compte le bénévolat n’est que la conséquence directe de la pompe à fric amorcée par la BCE qui crée de la fausse richesse en puisant dans l’épargne, sans que personne ne s’en rende compte, si ce n’est par la diminution des revenus tendant vers le zéro absolu. Dans ce monde, rien ne se crée, tout se transforme; Il en est de même de la masse monétaire. La fausse monnaie bancaire est toujours payée par quelqu’un en fin de compte: chômage, spoliation de l’épargne, contraction des revenus, inflation à deux chiffres, tapis de bombes, guerres civiles sont autant de moyens de taper dans la caisse quand le péquin devient récalcitrant. Et s’il proteste, on le récompensera par une résolution de l’ONU ou par une nouvelle réforme qui consolidera le système à ses dépens, en prétendant le mettre à l’abri des « prédateurs ». Depuis que l’Européen est devenu un « consommateur », il a droit à un régime de faveur en forme de sandwich au saucisson: la viande c’est lui, coincé entre les tranches de l’Etat et des banques qui réclament leur part de chair fraîche.Nous vivons dans un monde d’anthropophages où le plus fort bouffe le plus faible en prétendant faire son bonheur par une nouvelle guerre humanitaire ou une campagne de vaccination obligatoire. Alors naturellement, le code du travail n’échappe pas à la règle de l’harmonisation avec le moins-disant social du Bangladesh. Ils ont faim là-bas. Le principe d’équité réclame des sacrifices que ne saurait dénier un Occident culpabilisé par des siècles d’esclavagisme. Le capital a tourné depuis et avec lui la condition sociale qui s’est inversée entre les maîtres et les esclaves. Avec ça, ils voudraient nous vendre des nouveaux prêts à l’Ukraine et aux fonds de lutte contre le changement climatique. Autant d’occasions pour faire circuler l’argent, qui finit toujours par arriver dans les poches de l’hyper classe. Alors, révolte, soumission? Peut-être serait-il temps d’appeler à l’aide le Grand Frère Russe qui ne demande qu’à nous envahir pour restaurer l’ordre social chrétien de Lisbonne à Vadivostok?

  6. BAX dit :

    Pierre Gattaz ne représente pas les entreprises françaises. Le MEDEF est une escroquerie. C’est le Mouvement des multinationales et des entreprises corporatistes, en cheville avec les politiciens, et rien d’autre.

    Pour les PME, pour les Français, ils doivent se débrouiller tout seuls. Justice sera faite à la fin des fins.

  7. L'Amourfou dit :

    Salut Olivier, je suis désolé si je t’ai mis dans l’embarras, mais si j’ai diffusé cette news c’est pour provoquer un choc, et suivre la logique de pierre gattaz jusqu’au bout, l’immunité est un site comme le gorafi ; ) bravo pour ton boulot, je te suis tout les jours,

    Amitiés,

    f.

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