De Discotonio (Aux infos du nain).
« Le système d’aujourd’hui tel qu’il se met en place dans les pays impériaux (ie à déficit commercial massif) que sont les USA et la France est diabolique.
Ce système a réalisé la jonction d’intérêt entre les deux extrémités de la population : lumpen prolétariat subventionné d’un côté (qu’on importe d’Afrique par millions au besoin, on qu’on fabrique par l’écolo-gôchisme) + bureaucratie papy boomesque + riches proprios du capital versus population ouvrieuse et productive.
En bref, pour simplifier: le parasite de la rente contre l’hôte qui le nourrit.
Ce consensus social, jamais explicité au demeurant est extrêmement puissant pour permettre au status quo de se maintenir.
Plus j’y pense et plus je me dis que l’ancien régime est tombé du fait qu’il n’a pas su réaliser cette jonction et qu’il manquait l’autre bout du lumpen prolétariat aux forces au pouvoir pour se maintenir. L’opposition était trop criante.
Extrait d’une conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV, Extrait du « Diable Rouge » :
Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin : On en crée d’autres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, c’est impossible.
Colbert : Alors, les riches ?
Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus !
Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…
C’est un réservoir inépuisable.
Regardez l’évolution des revenus par décile sur 10 ans en France :
A l’instant même sur BFM Business, j’entends que le pouvoir, via un rapport franco-allemand, commence à dire qu’il faut bloquer les salaires.
Comme si le problème, c’était les revenus nets dans un pays qui me ponctionne 70% de mon super brut et dont un tiers des revenus des gens sont de l’argent gratuit ponctionné aux autres (sans parler du coût de la bureaucratie) :
(Aujourd’hui, on vient titiller les 60%)
Idem sur BFM Business, ils se plaignent que les banques ne prêtent plus aux PME. Bien sûr qu’elles ne prêtent plus. Investir dans une PME est ultra non rentable. L’économie productive réelle est ponctionnée jusqu’à l’anémie pour maintenir la rente.
Il faut absolument maintenir la crédibilité de l’État pour pouvoir maintenir sa capacité à s’endetter afin de continuer la distribution d’argent gratuit à la bureaucratie, aux papy boomers retraités de cette même bureaucratie, et à l’immigration la chance. Il faut également dans le même ordre d’idée empêcher l’immobilier de tomber. Tout cette dette assise sur du rien produit de la monnaie qui permet de faire tourner la machine à distribuer des revenus non gagnés. La taille du stock de dette grossissant, il faut ponctionner toujours plus l’hôte pour en maintenir la crédibilité (le « crédit »).
cf. encore le dernier article de Charles Gave, sur la monnaie, qui rejoint les positions de Bertez, expliquant que l’invariant, désormais, ce n’est plus la monnaie, mais le prix des actifs.
Tout ça fait sens, fait corps. C’est un tout.
La rente, le prix des actifs, tout est devenu too big to fail.
Le parasite doit saigner toujours plus l’hôte pour arriver à se maintenir à sa taille disproportionnée. Ce faisant, il désincite toujours plus l’hôte, le fragilise de plus en plus. La croissance disparaît.
Et même si je ne conteste pas les problématiques de peak everything, on voit bien qu’on nous agite désormais devant les yeux une impasse politique, en nous mettant en avant les écolos gôchistes non-croissantistes pour essayer de justifier politiquement la disparition de la croissance afin d’entériner la continuation de la grande spoliation de tout ce qui travaille et produit.
L’issue est évidente. Comme Gave ou Bertez la pressentent très bien également. Le parasite finira par tuer l’hôte. Dans une énième resucée de tentative communiste faillie, ie la spoliation totale des productifs par la sainte alliance des peigne-cul, des gueulards et des rentiers.
Car in fine, tout revient toujours à ça : qui travaille gratuitement pour qui, ou dit autrement, qui est l’esclave de qui ? Ça vaut en politique intérieure comme dans les rapports entre nations ».
Aux infos du nain, le 24 novembre 2014
Rappels :
Réflexions d’actualité sur la monnaie (Ch. Gave)
Les stress-tests, une très mauvaise nouvelle pour les déposants et les épargnants (B. Bertez)
Ping : La Sainte-Alliance klepto contre le peuple décent - Ma banque a moiMa banque a moi
Voilà qui est dit de façon plus marrante que le signataire l’énonçait dans un post de ce jour (ou d’hier puisqu’il est de l’autre côté du monde).
…Et les moutons de se rebeller un jour et de tout renverser, sur le néant de l’économie.
Jean LENOIR
Dans la ligne stratégique de l’Empire ploutocratique : Obama régularise les clandestins
http://www.metamag.fr/metamag-2472-OBAMA-R%C3%89GULARISE-LES-CLANDESTINS-.html
5 000 000 de voix qu’il espère en la faveur du parti « démocrate » !
Jean LENOIR
Magnifique l’article