« Faut-il toujours placer dans l’or ?… » (Ch. Sannat)

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« Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

L’or baisse… et se rapproche à nouveau du seuil essentiel des 1 000 dollars l’once.

L’or baisse et quand l’or baisse, tous les possesseurs d’or s’inquiètent.

Encore une fois, soyez sereins. Regardez les fondamentaux !

Les fondamentaux économiques sont de plus en plus déplorables !

Je ne ne vais pas vous refaire tous les raisonnements mais les choses ne vont pas vraiment bien.
Il n’y a pas de croissance, ni ici en Europe ni aux États-Unis, il n’y a pas de baisse du chômage autre que dans les statistiques, il y a une augmentation importante de la misère partout dans le monde.

Partout, où que vous regardiez vous avez également une explosion monumentale des dettes qu’elles soient privées ou encore évidemment publiques. Au bout du chemin, il y a l’insolvabilité généralisée des acteurs économiques.

Il y aura la saisie de l’épargne car les dettes « SONT » l’épargne des gens.

Il y a désormais aussi l’effort de guerre à financer… et cela va se financer avec votre argent, pas avec celui de la Banque de France qui n’imprime plus monnaie depuis la mise en place de l’euro…

Alors, où que vous regardiez, c’est la catastrophe économique annoncée.

Si vous avez toutes les raisons d’être très inquiets pour l’avenir, vous avez aussi toutes les raisons d’être sereins pour votre or.

Encore une fois, l’or est une assurance patrimoniale.

Le bon patrimoine doit tendre vers 100% d’actifs tangibles !

Cela peut sembler « choquant », mais aujourd’hui expliquez moi quel est l’intérêt de détenir des produits financiers qui rapportent au mieux pas grand chose et qui sont soumis à un certains nombres de risques comme le risque de solvabilité ou de contrepartie sans parler du risque de saisie pur et simple de votre épargne.

En ce qui me concerne et même si je sais que dans certains cas il sera difficile de migrer l’ensemble de son patrimoine dans du non-financier comme par exemple pour nos aînés qui doivent financer un état de dépendance physique, je préconise désormais d’investir au maximum en actifs tangibles.

Il est temps d’accélérer vos préparatifs…

Les événements dramatiques de la semaine dernière doivent agir sur vous comme une piqure de rappel salutaire. Il est temps de se préparer à une nouvelle étape de la crise que nous connaissons depuis 2007. Cette étape pourrait se révéler à travers une véritable rupture de la normalité.

L’état d’urgence par définition est une rupture de la normalité qui est loin d’être anodine.

Le bouclage de Bruxelles et d’autres régions belges est aussi une rupture de la normalité.
Si vous regardez les événements avec lucidité, nous avons deux pays européens qui ont actuellement recours à des mesures d’exception. Nous pouvons prendre les paris sur qui sera le troisième pays, mais je pense que nous pourrions parier sans trop se tromper sur l’Italie et les Pays-Bas.

Comme je le disais dans un édito précédent, l’état de guerre, signifie une économie de guerre. Notre monde change, à une vitesse incroyable. Ne pas le voir, ne pas s’y résoudre sera dangereux pour votre patrimoine.

Les préparatifs c’est quoi en terme patrimonial ?

Je suis navré de « stigmatiser » ceux qui ont eu la « clairvoyance » d’acheter en défiscalisation des appartements de merde dans des banlieues de merde, mais de vous à moi, il vaut mieux investir à la campagne qu’en banlieue… c’est une évidence qu’il fait bon de rappeler. Les grandes villes ont été un excellent placement immobilier dans les 50 dernières années. Ce sera nettement moins le cas dans les 50 prochaines.

Ce raisonnement est tout aussi valable pour l’assurance-vie, placement préféré des français, et qui « augmente » encore alors que vous devriez fuir avant que les portes ne se referment.

Alors que reste-t-il ?

Presque rien mes chers amis ! Il vous reste la possibilité d’acheter de l’or (et d’être sereins) et de l’argent, il vous reste la possibilité d’investir dans l’immobilier rural et c’est accessible à presque toutes les bourses (contactez moi par mail si vous voulez en savoir plus), il vous reste la possibilité et sans doute la nécessité d’investir dans vos compétences et vos savoir-faire sans oublier le célèbre PEBC (plan épargne boites de conserve).

Vous l’avez compris il s’agit là d’actifs entièrement tangibles, et c’est vers ce type de solutions qu’il faut se tourner et vite !

Enfin, n’oubliez pas, lorsqu’il faut partir de chez soi pour des raisons de sécurité, l’or cela s’emporte facilement… ce sera moins le cas de votre clapier parisien réduit à l’état de taudis rempli de tas de gravats par les combats entre gentils terroristes et braves gens du Raid… La pierre, c’est du solide, jusqu’à un certain point. Celui qui a peur pour son or, n’a toujours rien compris à ce que représente l’or, ce qu’il permet. Il est une assurance tout risque, une assurance au cas où l’improbable deviendrait réalité.

Le secret des grandes fortunes européennes qui ont su à travers les siècles traverser les guerres, c’est de détenir de l’or que l’on emporte dans son exil et des terres sur lesquelles l’or permettra au retour de faire valoir ses droits… il en est ainsi depuis 6 000 ans, il en sera de même cette fois. Or, terres, et savoir-faire ! Les meilleurs placements des 30 prochaines années.

Préparez-vous, il est déjà trop tard ! »

Charles Sannat, insolentiae.com, le 24 novembre 2015

Lire aussi :

L’or-papier ne brille pas (E. von Greyerz)

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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5 commentaires pour « Faut-il toujours placer dans l’or ?… » (Ch. Sannat)

  1. Nanker dit :

    « Je suis navré de « stigmatiser » ceux qui ont eu la « clairvoyance » d’acheter en défiscalisation des appartements de merde dans des banlieues de merde, mais de vous à moi, il vaut mieux investir à la campagne qu’en banlieue… c’est une évidence qu’il fait bon de rappeler. Les grandes villes ont été un excellent placement immobilier dans les 50 dernières années. Ce sera nettement moins le cas dans les 50 prochaines »

    J’applaudis « des deux mains » comme on dit à la télé…

    Ce qu’il y a de bien avec Sannat c’est qu’en deux phrases lapidaires il en dit autant que dans un tortueux éditorial de revue économique (enfin celles qui ne mentent pas et ne vous disent pas « d’entrer » sur les marchés boursiers parce que « c’est le moment »).

  2. Nanker dit :

    Le contrarien en moi ne peut s’empêcher d’ajouter que l’actuelle lutte contre le terrorisme offre un beau prétexte pour s’attaquer à tout ce qui déplait aux banquiers comme le cash et tous les moyens alternatifs de paiement (Bitcoin par ex.).
    Dans cette optique il serait bête de ne pas s’attaquer aussi à la vente et à l’achat d’or.
    L’excuse étant toute trouvée : Daesh a frappé des pièces d’or c’est bien le signe que le métal jaune est prisé des terroristes.

    Cash Bitcoin et or vigoureusement contrés, rien ne pourra plus empêcher le « bail-in » cad la ponction des comptes des déposants pour renflouer les banques moribondes.

  3. Robert dit :

    Le raisonnement de M. Sannat est cohérent. Deux remarques cependant:
    Acheter de l’immobilier rural: il sera taxé s’il n’est pas loué. S’il est loué, vous aurez le risque de ne pas être payé et de ne pouvoir expulser les indélicats.
    Détenir de l’or : assurance tous risques ? Malheureusement, cela n’a pas sauvé les déportés juifs pendant la seconde guerre mondiale… Exemple extrême ? Certes, comme les événements de la semaine dernière.
    Conclusion : A mon grand regret, point de salut à part l’exil hors la C.E.E.

  4. zorba44 dit :

    Entre des monceaux de papier qui se retrouveront sous peu par tombereaux chez les brocanteurs et l’immuabilité du métal jaune …comment peut-on encore se poser la question

    Jean LENOIR

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