La nouvelle politique étrangère britannique (Th. Meyssan)

« La presse occidentale ne cesse de le répéter : en quittant l’Union européenne, les Britanniques se sont isolés du reste du monde et devront affronter de terribles conséquences économiques. Pourtant, la baisse du cours de la Livre pourrait être un avantage au sein du Commonwealth, une famille plus vaste que l’Union et présente sur les six continents. Pragmatique, la City pourrait rapidement devenir le centre mondial du yuan et implanter la monnaie chinoise au sein même de l’Union.

La nouvelle politique étrangère britannique, Thierry Meyssan

Les États-Unis restent inquiets sur leur capacité à convaincre l’Union européenne de participer activement à l’Otan et sur la volonté du Royaume-Uni de poursuivre l’alliance militaire qu’ils ont construit depuis 1941 pour dominer le monde. Car, contrairement aux allégations des dirigeants européens, le Brexit n’isole pas le Royaume-Uni mais lui permet de se retourner vers le Commonwealth et de nouer des contacts avec la Chine et la Russie.

L’embrigadement des Européens dans l’Otan

Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient prévu de pousser les membres de l’Union à annoncer l’augmentation de leur budget militaire à 2 % de leur PIB lors du sommet de l’Alliance à Varsovie (8 et 9 juillet). En outre, un plan de déploiement de forces à la frontière russe devait être adopté incluant la création d’une unité logistique jointe de l’Otan et de l’UE, permettant de mettre en commun des hélicoptères, des navires, des drones et des satellites.

Le Royaume-Uni était jusqu’à présent le plus important contributeur de l’Union en matière de Défense avec près de 15 % du budget Défense de celle-ci. En outre, il commandait l’opération Atalante de sécurisation des transports maritimes au large de la corne de l’Afrique et avait mis à disposition des navires en Méditerranée. Enfin, il était prévu qu’il fournirait des troupes pour la constitution du groupe de combat de l’UE. Avec le Brexit, tous ces engagements deviennent caducs.

Pour Washington, la question est de savoir si Londres acceptera ou non d’augmenter son investissement direct dans l’Otan —dont il est déjà le second contributeur— pour compenser ce qu’il faisait au sein de l’UE, mais sans en tirer de profit particulier. Bien que Michael Fallon, le ministre de la Défense britannique actuel ait promis de ne pas saper les efforts communs de l’Otan et de l’UE, personne ne voit pourquoi Londres accepterait de placer de nouvelles troupes sous un commandement étranger.

Par conséquent et surtout, Washington s’interroge sur la volonté de Londres de poursuivre l’alliance militaire qu’il a construite avec la Couronne depuis 1941. Bien sûr, il ne faut pas exclure que le Brexit soit une mise en scène des Britanniques pour renégocier à leur avantage leur « relation spéciale » avec les « Américains ». Cependant, il est beaucoup plus probable que Londres espère étendre ses relations à Pékin et à Moscou sans pour autant lâcher les avantages de son entente avec Washington.

Les agences secrètes anglo-saxonnes

Durant la Seconde Guerre mondiale et avant même leur entrée en guerre, les États-Unis ont conclu un pacte avec le Royaume-Uni explicité par la Charte de l’Atlantique [1]. Il s’agissait pour les deux pays de s’unir afin de garantir la libre circulation maritime et d’étendre le libre-échange.

Cette alliance s’est concrétisée avec l’accord des « Cinq yeux » qui sert actuellement de base à la coopération entre 17 agences de Renseignement de 5 États différents (les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi que trois autres membres du Commonwealth : l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande).

Les documents révélés par Edward Snowden attestent que le réseau Echelon dans sa forme actuelle constitue « une agence de renseignement supranationale qui ne répond pas aux lois de ses propres États membres ». Ainsi, les « Cinq yeux » ont-ils pu à la fois espionner des personnalités, comme le secrétaire général de l’Onu ou la chancelière allemande, et conduire une surveillance de masse sur leurs propres ressortissants.

Identiquement, en 1948, les États-Unis et le Royaume-Uni fondèrent une seconde agence supranationale, le Bureau des projets spéciaux (Office of Special Projects) qui commande les réseaux stay-behind de l’Otan connus sous le nom de Gladio.

Le professeur Daniele Ganser a montré que ce Bureau avait organisé quantité de coups d’État et d’opérations terroristes en Europe [2]. Si dans un premier temps, on a relevé que la « stratégie de la tension » visait à prévenir l’arrivée au pouvoir par la voie démocratique de gouvernements communistes en Europe, il est apparu qu’elle visait surtout à alimenter la phobie du communisme et à justifier la protection militaire anglo-saxonne. De nouveaux documents déclassifiés ont montré que ce dispositif existe en dehors de l’Europe pour le monde arabe [3].

Enfin, en 1982, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie créèrent une troisième agence supranationale dont de pseudos-ONG —la NED et ses quatre filiales : l’ACILS, le CIPE, le NDI et l’IRI— forment la partie visible [4]. Elle s’est spécialisée dans l’organisation de coups d’État camouflés en « révolutions ».

Bien qu’il existe une impressionnante littérature sur ces trois programmes, on ignore tout des agences supranationales qui les chapeautent.

La « relation spéciale »

Les États-Unis qui se sont proclamés indépendants en se séparant de la Couronne ne se sont réconciliés avec le Royaume-Uni qu’à la fin du XIXe siècle (le « Grand rapprochement »). Les deux États s’allièrent lors de la guerre contre les Espagnols à Cuba, puis pour l’exploitation de leurs comptoirs coloniaux en Chine. C’est-à-dire au moment où Washington se découvrit une vocation impérialiste. En 1902, un club transatlantique fut constitué pour sceller l’amitié retrouvée, La Société des Pèlerins (The Pilgrims Society). Il est traditionnellement présidé par le monarque anglais.

La réconciliation fut scellée en 1917 avec le projet commun de création d’un État juif en Palestine [5]. Et les États-Unis entrèrent en guerre aux côtés du Royaume-Uni. Depuis lors, les deux États partagent divers moyens militaires, y compris par la suite, la bombe atomique. Cependant, lors de la création du Commonwealth, Washington refusa d’en faire partie se considérant comme l’égal de Londres.

Malgré quelques accrochages lors des attaques britanniques contre l’Égypte (canal de Suez) ou contre l’Argentine (guerre des « Falklands »), ou encore lors de l’attaque états-unienne contre la Grenade, les deux puissances se sont toujours étroitement soutenues.

La Couronne assura le financement du début de la campagne électorale de Barack Obama, en 2008, faisant verser de généreuses contributions via le marchand d’armes irako-britannique Nadhmi Auchi. Lors de son premier mandat, un grand nombre de collaborateurs directs du nouveau président étaient secrètement membres de la Société des Pèlerins, dont la section états-unienne était alors présidée par Timothy Geithner. Mais le président Obama s’en sépara progressivement donnant l’impression à la Couronne qu’elle n’était pas payée en retour. Les choses empirèrent avec ses propos acerbes contre David Cameron à The Atlantic [6] et la visite des époux Obama à la reine Elizabeth II pour son anniversaire n’a pas recollé les morceaux.

Le Commonwealth

En se désengageant de l’Union et en s’éloignant des États-Unis, le Royaume-Uni ne se trouve pas isolé du tout, mais peut à nouveau faire jouer sa carte maîtresse : le Commonwealth.

On a complétement oublié qu’en 1936 Winston Churchill lança l’idée d’incorporer les États actuels de l’Union européenne au sein du Commonwealth. Sa proposition se heurta à la montée des périls et à la Guerre mondiale. Ce n’est qu’après la Victoire que le même Churchill lança l’idée des « États-Unis d’Europe » [7] et convoqua la Conférence du Mouvement européen à La Haye [8].

Le Commonwealth est une organisation de 53 États membres qui n’a de politique qu’en matière de valeurs anglaises de base : égalité raciale, état de droit, droits de l’homme face à la « Raison d’État ». Cependant, elle propose à ses membres de développer les affaires et le sport. En outre, elle met en commun des experts dans tous les domaines.

La reine Elizabeth II, qui est la souveraine de 16 États membres, est le chef du Commonwealth (titre électif non héréditaire).

Que veulent les Britanniques ?

Vu de Londres, ce sont les États-Unis qui ont rompu la « relation spéciale » en cédant à la démesure (hubris) du monde unipolaire et en conduisant seuls leur politique étrangère et financière. Et ceci au moment où ils ont cessé d’être la première puissance économique du monde et la première puissance militaire conventionnelle.

Dès lors l’intérêt du Royaume-Uni est de ne plus placer « tous les œufs dans le même panier » ; de conserver les instruments communs qu’il possède avec Washington tout en s’appuyant sur le Commonwealth et en liant de nouvelles relations avec Beijing et Moscou, soit directement, soit via l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Précisément, le jour du Brexit, l’OCS acceptait en son sein deux membres du Commonwealth, l’Inde et le Pakistan, elle qui n’en comprenait aucun jusque-là [9].

Si l’on ignore tout des contacts que le Royaume-Uni a dû déjà prendre avec la Russie, on peut observer son rapprochement avec la Chine.

En mars dernier, le London Stock Exchange, qui gère les bourses de la City et de Milan, révéla son projet de fusion avec Deutsche Börse, qui gère la Bourse de Francfort, la chambre de compensation Clearstream et l’Eurex. Il était prévu que les deux sociétés décident de l’opération juste après le référendum sur le Brexit. Cette annonce était d’autant plus surprenante que les règlements européens interdisent formellement cette opération qui équivaudrait à créer une « position dominante ». Elle supposait donc que les deux sociétés anticipent la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

En outre, le London Stock Exchange annonçait un accord avec le China Foreign Exchange Trade System (CFETS) et devenait en juin la première bourse au monde à coter des bons du trésor chinois. Tous les éléments étaient posés pour faire de la City le cheval de Troie chinois dans l’Union européenne au détriment de la suprématie états-unienne ».

Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, le 4 juillet 2016

Rappels :

Le Brexit redistribue la géopolitique mondiale

Les élites sont partagées sur le Brexit et l’avenir de l’UE

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[1] « Charte de l’Atlantique », par Franklin Delano Roosevelt, Winston Churchill, Réseau Voltaire, 14 août 1941.

[2] Les Armées Secrètes de l’OTAN, Daniele Ganser, Demi-Lune, 2006.

[3] America’s Great Game : The CIA’s Secret Arabists and the Shaping of the Modern Middle East, Hugh Wilford, Basic Books, 2013.

[4] « La NED, nébuleuse de l’ingérence « démocratique » », et « La NED, vitrine légale de la CIA », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 janvier 2004 et 6 octobre 2010.

[5] « Qui est l’ennemi ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 août 2014.

[6] « La Doctrine Obama », par Jeffrey Goldberg, The Atlantic (États-Unis), Réseau Voltaire, 10 mars 2016.

[7] « Discours de Winston Churchill sur les États-Unis d’Europe », par Winston Churchill, Réseau Voltaire, 19 septembre 1946.

[8] « Histoire secrète de l’Union européenne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 juin 2004.

[9] « L’Inde et le Pakistan entrent dans le Groupe de Shanghai le jour du Brexit », par Alfredo Jalife-Rahme, Traduction Maria Poumier, La Jornada (Mexique), Réseau Voltaire, 1er juillet 2016.

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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29 commentaires pour La nouvelle politique étrangère britannique (Th. Meyssan)

  1. OOPS dit :

    la City pourrait rapidement devenir le centre mondial du yuan et implanter la monnaie chinoise au sein même de l’Union.

    Justement la Chine a déçu tous les espoirs de libéralisation de ses marchés financiers. Désolé Thierry, mais sans liberté des capitaux, sans liberté de de définir une stratégie d’investissement, sans marché libre, ce qui veut dire un marché où l’Etat n’interfère pas en permanence pour déterminer les taux d’intérêt ou le cours du yuan, il ne peut pas y avoir de développement du yuan offshore. De ce point de vue, la Chine a fait machine arrière toute, depuis les mesures de libéralisation entreprises entre 2011 et 2013. Les capitaux étrangers ne peuvent plus librement investir dans les valeurs chinoises cotées à Shanghai, notamment via la passerelle avec le marché libre de Hong Kong, les ordres de bourse sur les actions sont étroitement surveillés par le régulateur, notamment les short sellers ou les selllers tout courts, les managers de fonds d’investissement ont le pistolet sur la tempe dès qu’il passe un ordre de bourse, le gouvernement chinois a mis le shadow banking sous le boisseau et partant étouffé le wealth management inshore et offshore, le gouvernement intervient constamment sur le marché des changes et maintient les taux au plancher sans rapport avec l’offre et la demande, etc. Autant dire que le marché des dérivés en yuans est mal parti, tout comme celui du trading des obligations chinoises, sans même parler du marché actions chinois qui connaît une chute de volume dramatique. Les capitaux qui quittent la Chine ne se réinvestissent nullement en yuans dans la bourse de Londres, mais préfère le real estate, de préférence au Canada, en Australie ou aux Etats-Unis.

  2. Effectivement vu sous cet angle l’analyse de Meyssan est correcte.
    Et sauf erreur de compréhension de ma part, je trouve ce point de vue vraiment curieux.
    Sans doute parce que je vois les choses sous ce prisme là = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/06/25/meurtre-par-decret/
    Maintenant, je n’avais pas relevé l’appel des 20 du 30/06 dernier appelant à un nouveau traité et c’est parce qu’Annie Lacroix-Riz en a fait une critique circonstanciée que cela m’a tirée l’œil et que j’ai tout intégré dans ce billet = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/05/lappel-des-20/
    Mais j’avoue être particulièrement remuée par l’article de Meyssan… JBL1960

  3. Nicolas Jaisson dit :

    J’ajoute que cet absence de relève chinoise est le principal problème de la City qui effectivement aurait pu se passer de l’euro, si le yuan avait confirmé les espoirs placés par les investisseurs internationaux dans la monnaie chinoise. Or le gouvernement chinois a décidé que les temps étaient mûrs pour revenir aux fondamentaux du marxisme-léninisme agrémenté de quelques maximes confucéennes, pour inciter les cadres à s’amender.

    Ce revirement complet de position par rapport au développement programmé des marchés financiers chinois, dans le cadre de l’internationalisation du yuan reconnu comme monnaie de réserve, s’explique par la volonté de se démarquer du mentor américain dont les valeurs du Trésor ne sont plus recyclées dans le système bancaire chinois mais sont réinvestis dans le dur à l’étranger. Jusqu’à présent cette politique de placement des excédents monétaires dans des dépenses d’infrastructures n’a pas donné les résultats escomptés en termes de relance de la croissance, ni en Chine ni chez les partenaires bénéficiaires des investissements chinois. Il faut dire que ces pays sont devenus souvent des concurrents directs des producteurs chinois, dans le cas des « nouveaux dragons », ou sont des exportateurs nets de matières premières, dont les cours les empêchent d’acheter la « camelote » chinoise. Les Walmart chinois tardent à s’installer au Kenya, au Venezuela ou au Nigeria.

    Le volontarisme structuraliste communiste butte à chaque fois sur les lois du développement organique des sociétés humaines qui s’accommodent mal des schémas préfabriqués de l’économie planifiée socialiste. Comme les technocrates ne tirent jamais les leçons de leurs échecs passés, ils répètent inlassablement les même erreurs de la planification, en pensant que les comportements individuels finiront toujours par se plier aux décrets du Parti qui détient les cordons de la Bourse. En lieu de quoi, les feuilles Excel sont pleines de chiffres plus ou moins faux, tandis que les cimetières se remplissent à en déborder. Pour les amateurs, les sociétés de pompe funèbre brésiliennes peuvent désormais être achetés par des investisseurs étrangers.

  4. Nicolas Jaisson dit :

    RIO 2016 – An Olympic Nightmare

  5. Ping : Le Brexit, et si la City était pour ? (Jean-Michel Vernochet, Valérie Bugault) (Video) – Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

  6. zorba44 dit :

    Passionnantes acrobaties de politiques étrangères en perspective…
    Il faudrait aussi que chacun des états du monde se recentre sur le coeur de ses activités : le service intérieur et le bien-être de ses propres ressortissants. Cela peut sembler tout bête mais ce n’est pas l’impression que donnent les ballets perpétuels inter-étatiques …et est une explication du brexit.

    Jean LENOIR

  7. Elie dit :

    La City voulait le Brexit, la reine l’a soutenu, aussi le Sun et différents médias populaires aux mains de la haute finance…et la City a eu son Brexit. C’est pour ça que Farage peut démissionner, il sait que le Brexit se fera, et même si les Ricains sont furax.

    • zorba44 dit :

      Farage a bien travaillé …mais veut se réserver et, qui sait, se mettre à l’abri. C’est humain de vouloir sortir des feux de la rampe quand on cristallise la haine d’une minorité agissante d’excités.

      Jean LENOIR

      • Nicolas Jaisson dit :

        On avait les « crisis actors, on a maintenant les « political actors ». Les « réactionnaires » ont peur de leurs idées, au moment de les appliquer, peut-être parce qu’ils se rendent compte qu’ils font eux-même partie du problème, dans la mesure où ils n’ont pas de solutions à proposer en dehors du système qui les a créés. La boucle est bouclée. La matrice enferme ses contradicteurs dans leurs propres contradictions dialectiques. Farage souhaite un traité de « libre-échange » avec le continent européen, mais oublie que ce sont précisément les Anglais qui ont créé cette zone de libre-échange européenne, au profit exclusif de la finance et des multinationales. Voir le rôle joué par les commissaires européens britannique dans la création du marché unique et la libéralisation des marchés financiers qui a fait la fortune de la City en finançant les LBO, LTRO, Merger&acquisition, trading de la dette souveraine, arbitrage actions, carry trade sur les speads des PIGS, j’en passe et des meilleurs. Alors naturellement quand il s’agit d’affronter les monstres sacrés qui ont fait le succès de la City, dont Farage est une créature vivante, ce dernier se fait tout petit avant de se retirer la queue basse.

      • Et d’ailleurs rappelez-vous qu’il avait déjà été victime d’un accident d’avion qui avait été relaté et suivi de près par Pierre Jovanovic. Il en avait réchappé miraculeusement (ce qui n’a pas été le cas du fils Rockefeller seul à bord d’un avion qui s’était écrasé…) le pilote avait été grièvement blessé… Et plus récemment je crois qu’il a une roue de sa voiture qui s’est barrée alors qu’il roulait sur l’autoroute…

      • Nicolas Jaisson dit :

        Et s’installer en NZ.Impayable le lenoir.

    • Nicolas Jaisson dit :

      Apparemment la presse a déjà oublié les multiples scandales qui ont affectée les banques britanniques en Europe et en Asie, à commencer par HSBC , une banque justement réputée pour « la gestion des risques » et qui pourtant s’était faite reprendre à plusieurs reprises par la BOE pour l’insuffisance de ses fonds propres, compte tenu de ses expositions sur l’Asie, dont la Chine en particulier. Cette banque a trempé dans tous les coups foireux, en exploitant au maximum les passerelle ouvertes par le Marche unique sur le continent européen. Tout le monde garde en mémoire le rôle joué par les banques britanniques dans la spéculation immobilière en Europe du Sud dont les portefeuilles d’actifs immobiliers étaient recyclés à Londres et Dublin sous la forme d’émissions d’obligations collatéralisés refilées aux investisseurs internationaux comme Deutsche Bank. La même banque n’a pas été la dernière a transféré ses capitaux vers l’Asie pour refaire le même coup de l’immobilier en Chine avec, cerise sur le gâteau, la possibilité de spéculer sur les matières premières grâce au collatéral des prêts immobiliers permettant de financer des stocks fictifs qui eux-mêmes finançaient des importateurs fictifs qui investissaient dans le shadow banking chinois. Il me semble que le gouvernement chinois a décidé de mettre un terme à la manipulation des prix des métaux, afin de retrouver une certaine transparence dans ses comptes extérieurs. Même topo pour le wealth management dont HSBC est un des acteurs majeurs, qui servait au recyclage des portefeuilles en défaut des banques chinoises qui étaient transformés en produits financiers à haut rendement refilés aux investisseurs privés. Tant que le gouvernement chinois accordait sa garantie aux « canards boîteux » la recette a bien fonctionné. Maintenant que l’heure de la restructuration de l’industrie chinoise a sonné, la banque privée se porte beaucoup moins bien, d’où les scrupules d’HSBC a accroître sa présence en Chine. Aux dernières nouvelles, ils souhaiteraient se refaire dans les « blockchain currencies » permettant de spéculer en monnaie virtuelle hors de l’environnement réglementaire du monde réel.

      • Sur cette analyse de Meyssan, celle de R71 qui prend en compte d’autres paramètres et sous un angle différent et que j’ai intégré dans ce billet, en y ajoutant 2 infos importantes sur la Chine = le nouveau scoring pratiquement in vivo mis en place fin 2015 et dès le 1er janvier 2016 la fin du modèle de l’enfant unique = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/06/bernard-de-grande-bretagne/ Ainsi, le Plan des psychopathes aux manettes intègre voire anticipe le Brexit prouvant bien leur capacité à s’adapter en milieu hostile et surtout qu’ils s’entrainent depuis très très longtemps, les bougres… JBL1960

      • zorba44 dit :

        Tiens vous revoilà en bonne santé ! après une si longue absence …n’êtes pas venu me voir en NZ pendant tout ce temps !

        Jean LENOIR

    • zorba44 dit :

      @ Nicolas …j’espère que vous allez bien après une si longue absence (au moins vous ne vous êtes pas suicidé en vous ouvrant la gorge à la tronçonneuse) …vous auriez pu prendre le temps de venir en NZ. Pas rancunier, je vous aurais ouvert de bonnes bouteilles dans la quinzaine de pays que je stocke !

      Jean LENOIR

      • Nicolas Jaisson dit :

        Ah c’est sympa. Je prends bonne note.Mettrez les bouteilles au frais, j’arrive en août ou en septembre, selon la rapidité révolutionnaires.

  8. Ping : La nouvelle politique étrangère britannique (Th. Meyssan) — Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie | FNACAB

  9. neofutur dit :

    sur le sujet du brexit, je tiens a vous signaler cette news ( tres ) etonnante :

    « Leaders of other Planets are worried » – Confused EU President talks about Extraterrestrials –
    la video n a pas l air d etre un fake, et la traduction anglaise est assez fidele a l audio en francais.
    je ne dis pas que ce n est pas un fake, mais a premiere vue . . . ca n en a pas l air , et si ca ne l est pas . . .

    • zorba44 dit :

      A regarder le mouvement des lèvres c’est bien le mot planète qui est prononcé (ou alors il y a manipulation d’images) …ah les conséquences de la dive bouteille !

      Jean LENOIR

    • Danse dit :

      Ce n’est pas un fake.
      Hitler est passé sous contrôle d’influences « invisibles » par sa rencontre avec la société de Thulé, Busch avait intrigué Chirac en lui parlant avec aplomb de « gog et magog », au point qu’il avait fait appel à un spécialiste pour obtenir le décodage.
      Tous les tyrans qui rêvent de se maintenir à leur position intenable d’illusion de puissance ont recours à l’ésotérisme pour tenter de se faire GUIDER en ce sens… C’est ce que nous appelons vendre son âme au diable.

      De nombreux chefs d’entreprise, « artistes » médiatisés et politiciens professionnels consultent régulièrement des « voyantes » pour savoir comment maintenir leurs affaires au mieux de leurs intérêts.

      Mais aussi, la solution « EXTRATERRESTRES » a été prévue en dernier recours par les mondialistes pour nous faire transiter sans rébellion vers un nouvel ordre mondial repeint en vert.
      Il est possible qu’on ait laissé filtrer un indice par Juncker, pour voir comment les medias (mainstream et alternatifs) vont s’emparer de cet élément en Europe. Cela crée un buzz qui DISTRAIT des sujets essentiels et permet de tester le niveau actuel de manipulation envisageable sur la population. Peut-être essaiera-ton d’organiser un grand débat pour mettre en scène le spectacle d’une nouvelle OPPOSITION stérile : ceux qui « croient » aux extraterrestres et ceux qui n’y croient pas.
      …Pendant la suite de la démolition contrôlée.

  10. Nanker dit :

    « Farage a bien travaillé …mais veut se réserver et, qui sait, se mettre à l’abri »

    Il a peut-être aussi besoin de repos : il a 52 ans mais je lui en donnais sans mal 10 de plus…
    Et d’ici quelques années il entrera au 10 Downing Street, triomphalement. Pour l’instant il laisse les autres gérer les turbulences provoquées par le Brexit.

    • zorba44 dit :

      Oui il pourrait être le frère (spirituel) .du signataire qui aligne 20 ans de plus…
      Longue vie Mister Farage !

      Jean LENOIR

      • Nicolas Jaisson dit :

        Farage peut retourner trader à la City pour titriser les crédits « originés » par les banques européennes dans l’UE (cf. infra). La fête n’est pas encore finie.

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        The role involves the following

        – Lead UI / Workflow design
        – Requirements gathering, development of Functional Specs / BRD
        – Running workshops
        – Client relationship managment
        – Provide support around integration and testing

        This is very much a functional and business led role where a strong understanding of the business issues is more important than the underlying technology.

  11. Trend dit :

    Petit détail que Meyssan & Co oublient de signaler et qui a son importance!
    Les conséquences du Royaume-Unis hors de l’Europe est que tout les pays du Commonwealth vont perdre leur droit de douane avantageux!! fini le mouton de Nouvelle-Zelande à prix concurentiel, ainsi que les kiwi, etc………….. Il faut savoir que l’Angletterre avait négocié avec l’Europe que les produits des pays du Commonwealth soit exempt ou à taux de douanes très réduit l’entrée de leur produits sur le marché européen!!!

    • Danse dit :

      La City (dont l’Angleterre est la façade) espère engranger bien plus de profits grâce à l’effondrement de l’UE et des banques européennes :

      « En conclusion, on peut supposer que le sauvetage des banques italiennes pourraient être le prélude à un potentiel processus massif de bail-in pour recapitaliser les banques de l’Eurosystème…
      Les mois qui viennent s’annoncent chaud pour les banques de l’Eurozone et satellites (dont la BNS).
      En attendant, les clients des banques italiennes feraient bien de mettre leur argent à l’abri. Mais où?…
      Peut-être la City de Londres? Aurait-elle joué le Brexit pour se différencier de ces régions en faillite et imposer son leadership? Plus que possible. »
      http://news360x.fr/sauvetage-banques-italiennes-largent-deposants-liliane-held-khawam/

      Les banquiers de la City n’avaient-ils pas déjà fait de même au moment de l’effondrement de l’URSS ? Et n’est-ce pas leur activité principale de vautours depuis toujours ?

  12. Trend dit :

    Jouer le Brexit pour attirer les capitaux étrangers en cas de crack ?Très fort les anglais !

  13. Ping : #GOLD: Quel est l’avenir du négoce de l’or à Londres? – Argentum Aurum Europa

  14. Ping : La nouvelle politique étrangère britannique (Th. Meyssan) |

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