« Un graphique intéressant et important de John Hussman.
La meilleure mesure de la « cherté « d’un investissement, le meilleur critère pour investir est le ratio de la capitalisation boursière divisée par la valeur ajoutée générée par l’entreprise (CB/GVA) . Quand le ratio est bas, vous faites un investissement qui sera très rentable; quand le ratio est élevé votre investissement aura un rendement déplorable.
Selon ce ratio, au niveau actuel des cours de Bourse et en regard de la valeur ajoutée totale des entreprises non financières, investir à long terme ne rapportera quasi rien, même dividendes réinvestis. Nous l’avons souvent expliqué.
Mais la situation est encore pire que ce vous imaginez : les entreprises non seulement sont surévaluées au niveau de la capitalisation boursière de leurs actions, mais elles sont très endettées. Le fardeau de leur dette n’a jamais été aussi élevé, ce qui se comprend car avec les taux zéro, elles ont été très incitées à s’endetter, ne serait-ce que pour racheter leur actions, ( les buy backs ) et distribuer des dividendes.
Donc il est raisonnable de tenir compte des dettes pour apprécier la cherté des entreprises, ne tenir compte que des actions est trop généreux et trompeur.
Ce que l’on appelle la « valeur d’entreprise » c’est la somme de la valeur de son capital et de ses dettes. Cela est normal puisque ses cash flows constituent ce qui sert à rémunérer le capital d’une part et à honorer les dettes d’autre part ; la théorie financière considère que la valeur actuelle d ‘une entreprise est égale à la somme des cash flows qu’elle est censée procurer sur sa durée de vie théorique.
C’est un peu compliqué, mais je n’y peux rien si la finance était simple, tout le monde serait riche !
Le graphique ci dessous nous fournit l’historique de ce ratio de la valeur d’entreprise (capital+dettes) divisée par la valeur ajoutée (CB+dettes/GVA). On constate que ce ratio est quasi au même niveau que celui de l’an 2000 de sinistre mémoire puisque la chute boursière qui a suivi a été de l’ordre de 50%.
Le ratio nous renseigne en quelque sorte sur la capacité de la firme a tenir les promesses qui sont contenues à la fois dans la valeur de son capital action et dans sa masse de dettes. Il est clair qu’il y aura des déceptions ! Le ratio nous renseigne sur la faculté de la firme à tenir les promesses incorporées , « embedded » dans son capital + ses dettes.
L’originalité de cette démarche est de tenir compte de ce qui est oublié mais qui va jouer fortement lors du cycle de hausse des taux : l’endettement ».
Bruno Bertez, le 20 mars 2017
Entreprises riches de leurs dettes …actions torche-cul. Dettes pour faire monter les cours et distribuer des dividendes viciées par l’emprunt. Actions abusivement valorisées, demain peau de chagrin pour les gogos actionnaires…
Beau tiercé perdant !
Jean LENOIR
Bonjour, en complément des informations d’Olivier, nous vous proposons avec son autorisation notre Revue de presse quotidienne :
Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 21 mars 2017
Est disponible dans la section Revue de presse de Crashdebug.fr
https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse
Et toujours des moments détentes mémorables :
Moment détente. L’imposture « Emmanuel Macron » démasquée sur Canal Plus
https://www.crashdebug.fr/diversifion/13205-moment-detente-l-imposture-emmanuel-macron-demasquee-sur-canal-plus
Merci Olivier,
Amicalement,
f.