Le procès de la banque suisse UBS et de sa filiale française pour démarchage illicite de résidents fiscaux français et blanchiment aggravé de fraude fiscale s’est ouvert en France en octobre. C’est l’aboutissement de tout le travail de lanceurs d’alerte comme Antoine Peillon ou Stéphanie Gibaud, fort mal vus (c’est un euphémisme) en dépit de leur grand mérite… OD
« L’Etat français, partie civile au procès du géant bancaire UBS à Paris, a demandé mercredi une « réparation à hauteur de 1,6 milliard d’euros », environ 1,8 milliard de francs [suisses], pour sanctionner un vaste « système de fraude et de blanchiment ».
L’avocat de l’Etat, Xavier Normand-Bodard, a dénoncé « un système digne de Tartuffe dans lequel les banques prétendent ne pas entendre, ne pas voir, ne pas savoir, au nom… du secret bancaire ». Il a invité le tribunal correctionnel de Paris à « se prononcer sur un système de fraude et de blanchiment pratiqué depuis de trop nombreuses années ».
Le poids lourd de la gestion de fortune UBS AG est jugé pour avoir, entre 2004 et 2012, illégalement envoyé ses commerciaux en France pour piocher dans la riche clientèle de sa filiale française et la convaincre d’ouvrir des comptes non déclarés en Suisse.
Accusations réfutées
UBS réfute ces accusations et les banquiers suisses répètent qu’ils n’avaient « pas connaissance » de comptes non déclarés de clients français.
L’enjeu est énorme pour la maison-mère qui encourt une amende pouvant atteindre la moitié des fonds présumés dissimulés, évalués à plus de 10 milliards d’euros.
Les réquisitions sont attendues jeudi soir ».
RTS Info, le 7 novembre 2018
Rappels :
Evasion fiscale : le témoin français qui accuse UBS de harcèlement
Entre l’amende infligée à l’UBS et les pénalités et intérêts de retard réclamés aux titulaires de comptes par l’administration fiscale, il n’y a vraiment aucun intérêt à dissimuler !.
Mettre de l’argent à l’étranger c’est facile et légal, mais encore faut-il le faire selon les règles, lorsqu’on met ses oeufs dans des paniers différents – ce qui est un acte de gestion en bon père de famille.
Jean LENOIR
Je doute beaucoup que l’État obtienne une compensation significative par rapport au vol organisé de ce « bankster » …..car les « banksters » de la grande finance mondialisée sont les vrais maîtres du monde, les politiques ne sont que leurs marionnettes !