(Sud Radio, Les Incorrectibles, 30 décembre 2018)
« C’est une question de souveraineté… Qui va décider ? Et cette question-là, elle ne peut pas, elle ne doit pas être traitée par les représentants. Elle doit être traitée par les représentés ».
« Il est beaucoup plus facile pour les lobbies de corrompre 500 personnes que d’en corrompre 40 millions [de votants] ».
« L’opinion des citoyens doit être honnêtement et complètement éclairée en toute circonstance. Dans ce but, tous les médias du pays (…) doivent appartenir à leurs journalistes et employés du moment. Aucune personne physique ou morale ne peut acheter un média quel qu’il soit ».
« De la même façon que vous n’accepteriez pas que les juges soient privés et soient contrôlés par les riches… il faut que nous protégions les journalistes en les payant… »
Rappels :
« Le référendum d’initiative populaire est la cause commune des Gilets jaunes » (Etienne Chouard)
A reblogué ceci sur Décadence de Cordicopolis.
La même interview, mais nettoyée de toutes les interruptions des « journalistes » par le site de Gilets Jaunes Brest Buzz :
Gilets Jaunes – Etienne Chouard : Elire n’est pas voter !
(Le titre permet aux commentateurs qui calomnient habituellement Etienne de comprendre la différence qu’il y a entre élire et voter, et -peut-être- de cesser de le calomnier.)
« Protéger les journalistes en les payant »…? Belle mentalité! C’est ce que font déjà les filiales médias et autres structures financières de sociétés transnationales du CAC40 propriétaires de 90% des médias et l’Etat qui subventionne ces mêmes médias des milliardaires à hauteur de plus d’un milliard d’euros annuels ( chiffre de l’année 2017)…
Au nom de quoi « aucune personne physique ou morale ne pourrait acheter un média »? De la liberté d’entreprendre ? De celle d’informer ?
Est-ce à dire alors que des société coopératives, seule forme juridique qui permette le contrôle d’une société par ses sociétaires propriétaires selon le principe un homme égal une voix – et donc pas ses acteurs dont les journalistes et non par des actionnaires – sur la base des critères de gestion des sociétés coopératives, ne pourraient créer des médias?
Par ailleurs, rien n’empêche les journalistes et employés des médias d’agir dans leurs médias pour une gestion démocratique de leurs entreprises en exigeant des droits nouveaux, notamment avec l’évolution des techniques de gestion. Mais, force est de constater que même lorsque frappe la censure directoriale et éditoriale dans les salles de rédaction, la plupart d’entre eux baissent « courageusement » la tête et renoncent. Tout comme les syndicats de journalistes. Plusieurs journalistes, dont moi-même, peuvent en témoigner.
Pour participer à la gestion d’une entreprise, il faut déjà savoir lire un bilan. Cela s’apprend, par exemple ainsi que le pratique au Canada la banque coopérative Mouvement des Caisses Desjardins qui organise des cours de formation pour ses sociétaires. En France, la plupart des journalistes de la presse spécialisée économique et financière, ignorent les principes de gestion des sociétés coopératives. De même que l’Ecole Nationale de la Magistrature qui n’enseigne pas le droit coopératif, l’un des plus importants auquel fait pourtant référence le code…Monétaire et financier.
Sans entrer ici dans les détails, ce discours sur les médias me paraît un peu coupé de la réalité des faits.
Autre vidéo qui gagnerait à devenir virale, de l’excellent Trouble fait :
Oui cesaropapiste.
On voit bien que, loin de se laisser casser par les calomnies et les critiques de la mieux-pensance, le mouvement des Gilets Jaunes est en train de passer à la phase de l’intégration (effarée) de la dimension de l’escroquerie subie par le Peuple, et déjà commence la phase de l’organisation, avec toutes ces propositions de citoyens qui vont converger.
Plus encourageant encore, on constate que des couches sociales qui se trouvaient dans les tranches concernées par l’ISF ou tout au moins par de très nombreuses taxes, convergent actuellement avec l’analyse des Gilets Jaunes et s’en réjouissent. Les commentaires sous cet article sont édifiants :
Gilets jaunes : trop de dépenses publiques, c’est trop d’impôts !
https://www.contribuables.org/2018/12/gilets-jaunes-trop-de-depenses-publiques-cest-trop-dimpots/
Electeurs ouvrez vos élytres mais ne votez plus pour les élites qui vous corsètent !
Le message est clair !
Jean LENOIR
« Trop de dépenses publiques »? Vraiment n’importe quoi…!
Trop de dépense pour le personnel de santé?
Trop de dépense pour l’Ecole et ses professeurs?
Trop de dépense pour la construction de logements de qualité à des prix abordables?
Trop de dépense pour les structures de soin et d’enseignement?
Trop de dépense pour la justice et la sécurité publique?
Trop de dépense pour la R&D?….
Ce qui coûte cher à l’Etat ne sont pas les dépenses publiques en constante diminution en rapport des besoins de la société mais, par exemple, les plus de 200 MILLIARS D’EUROS ANNUELS donnés au patronat – essentiellement aux sociétés du CAC40 – sous forme de subventions pour le maintien de l’emploi, la modernisation de l’outil de travail et d’exonérations fiscales.
Or, ce sont ces mêmes sociétés transnationales dont le dirigeants s’accordent des rémunérations faramineuses de millions d’euros – tiens, au fait, mais que devient donc le petit Carlos « Renault-Nissan »…? – qui planifient des milliers de licenciements, ne créent pas d’emplois, délocalisent les entreprises, évitent le fisc, paient le moins d’impôt – quand ils en paient…- en regard de leur chiffre d’affaire. Et je ne parle pas de la fraude et des montages financiers dans les places financières offshore…
Ce qui coûte cher au pays, ce n’est pas « trop de dépenses publiques » mais ce grand patronat apatride qui pille l’Etat en flux tendu 24h/24 au seul profit de ses packs de gros actionnaires.
Qui en parle?
Qui s’y oppose?
Qui propose de remettre ces sommes dans le bilan de l’Etat au profit des TPE-PME, de la recherche et développement, de la santé, de l’éducation, de la Justice, etc ?
Le mouvement des Gilets jaunes doit s’organiser et ouvrir des perspectives pour une nouvelle politique. Se contenter de demander l’annulation de taxes et la revalorisation du smic et des retraites sans s’en prendre à la cause de la situation – les grandes orientations de politique économique (Gopé) de l’Union « européenne » – revient à se condamner à disparaître. Visiblement, les enseignements n’ont pas été tiré des « coups de gueule » précédents ceux des Bonnets rouges, des agriculteurs en colère, des pêcheurs en colère, de Nuit debout, des policiers en colère, etc.
Aussi, voir des Gilets jaunes se présenter sur les listes de partis politiques – peu importe lesquels puisqu’ils participent tous du même système d’abandon de la souveraineté nationale – pour les élections « européennes » est un non sens : comment penser un seul instant pouvoir changer quelque chose en participant à ce parlement qui n’a d’ « européen » que le nom – et encore – et qui n’est qu’une vitrine d’apparence démocratique qui cache le véritable pouvoir de la grande finance et des banques: la Commission « européenne »…?!
Le bilan de ces députés « européens » suffit pour dire: « Boycott des élections « européennes »!
Rien à dire … Tout est clair
Néanmoins une belle coupe à faire dans les campagnes post-colonialistes des bandits français avec leur petit chef de grandes et ruineuses guerres …lesquelles n’abusent plus personne …mais ont été perpétrées sur le dos et à l’insu des contribuables…
Jean LENOIR
Et l’immigration, how much?
Au cas où il existerait sur ce blog des lecteurs qui, contrairement aux Gilets Jaunes, croiraient -de bonne foi- que les dépenses publiques se limitent aux postes listés ci-dessus par @Jean-Loup Izambert, je propose quelques exemples du PILLAGE et du GASPILLAGE de notre ARGENT PUBLIC organisé tranquillement par les matraqueurs fiscaux confortablement installés à la tête de l’Etat :
Hauts fonctionnaires: que les (très) gros salaires lèvent le doigt – Durée : 17:32. Public Sénat
Ajoutée le 12 févr. 2018
Gros salaires, privilèges et gaspillages : enquête sur les milliards de l’Europe – Durée : 1:10:32. Documentaire Société
Ajoutée le 26 févr. 2018
Chaque année, la France verse 20 milliards d’euros à l’Union européenne. A l’heure où l’Europe traverse une passe difficile à cause du Brexit, « Pièces à conviction » a enquêté dans les coulisses, et a suivi des députés, des fonctionnaires, et même l’un de ses plus hauts dirigeants pour savoir comment ces milliards sont dépensés.
Interview #6 : Daniel Ibanez et le gaspillage de l’argent public – Durée : 20:50. Le Fil d’Actu – Officiel
Ajoutée le 22 avr. 2018
Gaspillage : Quand l état dilapide
Ajoutée le 10 févr. 2012
Pièces à conviction : Quand la France solde son patrimoine 03-06-15 – Durée : 1:09:49. Le guichet de l’info
Ajoutée le 3 juin 2015
Privilèges des députés : ceux qui ont été abolis et ceux qui existent encore – Durée : 55:44. Documentaire Société 2015
Nos très chers sénateurs ! – Durée : 1:09:47. Documentaire Société
Ajoutée le 7 déc. 2016
Aides à la presse : le grand camouflage – 31 janvier 2017
https://www.contrepoints.org/2017/01/31/279612-aides-a-presse-grand-camouflage
Montant des subventions à la presse en 2015 : 387 millions d’euros
http://r.duckduckgo.com/l/?kh=-1&uddg=http%3A%2F%2Fwww.contribuables.org%2F2017%2F02%2Fmontant-des-subventions-a-la-presse-en-2015-387-millions-deuros%2F
Vidéo censurée sur les Gilet Jaunes…
Ajoutée le 29 déc. 2018
> Rothschild LOI 1973 POMPIDOU/GISCARD = DÉPENSES PUBLIQUES
Réponse à Danse:
Je suis d’accord avec vous mais il serait quand même bien de comparer les salaires des hauts fonctionnaires en question avec ceux des dirigeants de sociétés transnationales. Et surtout de dire, concernant les sociétés transnationales du CAC40, qu’il s’agit, non pas de quelques centaines de millions d’euros mais d’une somme au moins égale à 200 MILLIARS D’EUROS dont ont bénéficié ces entreprises en 2018 ( Subventions de toutes sortes, exonérations fiscales, etc.). Je ne parle même pas des rémunérations des patrons du CAC40 et du SBF 120 qui s’octroient de faramineuses rémunérations dans une opacité quasi-totale ( Voir sur ce point le site du Cabinet Proxinvest: http://www.proxinvest.fr). Extrait : « Ces dirigeants perçoivent en moyenne 3,8 millions € par an, soit 316 000 € par mois. Et pour les seules 40 premières entreprises de l’indice (le CAC40), la rémunération annuelle moyenne atteint 5,13 millions €, soit 428 000 € par MOIS » Attention: il s’agit là de « rémunération moyenne » – non compris certaines primes, actions de performance, etc. – qui place ces profiteurs bien au-delà des 600 hauts fonctionnaires du coeur de l’appareil d’Etat qui n’émargent « qu’à environ » 150 000 € bruts ANNUELS. Certes ces rémunérations sont proprement scandaleuses, mais que dire alors de celles des nantis du SBF 120 qui sont octroyées tout aussi clandestinement…?!
Il faut éviter de généraliser et personnellement je suis favorable à ce que l’on mette en regard de ces chiffres les salaires des urgentistes, des professeurs de zones à urbaniser en priorité (ZUP), des sauveteurs en mer, sapeurs pompiers…
Pour le Parlement, la question en se discute même pas tant celui-ci est, par nature, ubuesque. Je pense que les chiffres sont bien supérieurs. Par exemple, il faut ajouter le coût des déménagement des archives de Strasbourg à Bruxelles selon que les députés siègent dans l’une ou l’autre ville… Et il y aurait encore beaucoup à dire…
Par ailleurs, le montant des aides à la presse que vous donnez n’est pas exact. Celui-ci est en réalité bien supérieur ainsi que l’indique plusieurs rapports du Sénat. J’en donne des extraits dans mon enquête publiée sous le titre « Trump face à l’Europe » (IS Edition):
« Sur ce point, la France présente la caractéristique d’être le seul pays de
l’Union européenne dont le gouvernement donne aux milliardaires
propriétaires des médias officiels des aides financières publiques directes
et indirectes, à hauteur d’environ 1,1 milliard d’euros annuel pour des
titres en perte continue de lectorat. Les propriétaires des médias qui
reçoivent cette manne financière réduisent d’année en année les équipes
journalistiques à coups de milliers de licenciements. Conséquence sur le
contenu de l’information : « Les sources proches du gouvernement ou des
milieux d’affaires ont aussi le grand avantage d’être reconnues et crédibles sur la
seule base de leurs statut et prestige, ce qui est très important pour les médias
(…) Autre raison du poids considérable accordé aux sources officielles : les
médias prétendent dispenser “objectivement” l’information », indiquent Noam
Chomsky et Edward Herman. Par ailleurs, « tirer des informations de
sources tenues pour crédibles réduit d’autant les frais d’enquête, tandis que les
autres informations impliquent de minutieux recoupements et des recherches
coûteuses », soulignent-ils ».
Source : Sénat, Projet de loi de finances pour 2017, Médias, livre et industries
culturelles : presse. Avis no 144 (2016-2017) de M. Patrick Abate, fait au nom de la
commission de la Culture, de l’éducation et de la communication, déposé le
24 novembre 2016. Chapitre Le numérique ou la recherche d’un nouvel équilibre,
paragraphe Aides spécifiques, section Un déséquilibre qui demeure, p. 34 et Sénat,
Rapport général fait au nom de la commission des finances sur le projet de loi de
finances pour 2017 adopté par l’Assemblée nationale, par Albéric de Montgolfier,
tome III, Les moyens des politiques publiques et les dispositions spéciales, Annexe
no 20, Médias, livre et industries culturelles. Rapporteur spécial : M. François
Baroin, enregistré à la présidence du Sénat le 24 novembre 2016. Ces documents
indiquent que pour 2017, les aides publiques directes consacrés au Programme
180 « Presse et médias » s’élèvent à 294,3 millions d’euros. S’y ajoutent les
nombreuses aides indirectes. Le sénateur Patrick Abate souligne qu’« en 2015,
54 % des aides indirectes (NdA : 1,3 milliards d’euros) étaient structurellement
réservées aux titres papier ».
Et: La fabrication du consentement, De la propagande médiatique en démocratie, par
Noam Chomsky et Hedward Herman, Éd Agone, p. 55.
Dans le cas des aides à la presse vous avez d’une part les aides financières directes mais surtout les aides indirectes, bien plus importantes qu’il serait trop long de lister ici.
Ces précisions étant données en toute cordialité et pour préciser nos interventions respectives.
@Jean-Loup Izambert
« Je suis d’accord avec vous mais il serait quand même bien de comparer les salaires des hauts fonctionnaires en question avec ceux des dirigeants de sociétés transnationales. »
Non, ce serait inutile dans mon post ci-dessus, qui est d’ailleurs très loin de vouloir lister toutes les dépenses publiques qui sont des escroqueries, mais veut simplement en citer quelques exemples : mon post ne faisait que redresser l’effet de votre intervention précédente, où vous listiez des DÉPENSES PUBLIQUES dans des domaines nécessaires, comme si avec mon lien posté plus haut j’avais appelé à réduire ces dépenses là.
Or comme il serait surtout bon de ne pas tout mélanger, les salaires des patrons du CAC 40 n’étant pas des DÉPENSES PUBLIQUES directes il n’y a pas lieu pour moi de les comparer ici -bien que le malheur généré au sein du Peuple par ces prédateurs insatiables génère à son tour des dépenses publiques –et privées- incalculables.
Par contre, les subventions versées à ces escrocs pour « préserver les emplois » en France avant qu’ils ferment les usines et délocalisent après avoir encaissé le fric, c’est bien de l’argent public directement et sciemment jeté à la poubelle.
Pour le reste de votre post, je n’ai pas le temps d’y répondre. Je ne suis d’ailleurs pas adepte de la discussion pour la discussion et laisse passer beaucoup de choses sans intervenir.
Par exemple, votre tirade sur Etienne Chouard en haut de page : pourquoi ne pas plutôt écouter ce que l’autre dit vraiment, au lieu de le discréditer ?
« Est-ce à dire alors que des société coopératives, (…) ne pourraient créer des médias?
Etienne dans cette interview n’a jamais parlé de création, mais d’achat, vous voyez la différence ?
Voici un extrait de janvier 2018 de mon intervention auprès d’un professeur d’économie (pourtant hétérodoxe) de l’Université de Fribourg – en Suisse.
« Bien que mon orientation idéologique soit keynésienne, et par essence défenseur de l’intérêt général, comment se fait-il que je n’arrive pleinement à postuler au fil conducteur de votre chronique, cher professeur ? Si je ne peux réfuter l’argument – et non des moindres – « qu’en cas d’acceptation de initiative no Billag, il ne sera plus possible de faire en sorte que la population suisse soit informée correctement sur le devenir du monde entier » (mais l’a-t-elle seulement été jusqu’à présent?) ; alors, au-delà des apparences, je m’interroge au travers d’un autre prisme en revenant sur quelques vieux démons.
A cet effet, et bien que j’aurai pu reprendre certains travaux de Noam Chomsky, j’ai choisi pour cet angle une partie du travail de recherche historique issu du fascicule « Les médias en suisse », paru aux éditions LEP, qui offre un point de départ intéressant pour la réflexion: « Dans son ouvrage Psychologie des foules (1895), Gustave Le Bon (1841-1931) – un des précurseurs des théories des médias – affirme que les individus, lorsqu’ils sont en groupe, raisonnent de manière plus simpliste et sont facilement influençables. Selon lui, un meneur habile peut aisément mettre une foule dans un état proche de l’hypnose. Le Bon ne traite pas directement des médias, mais ses idées ont influencé les théories sur la communication, la propagande et la publicité. Lorsque les médias de masse en sont encore à leurs débuts, Gabriel Tarde (1843-1904) rend les médias responsables de la manipulation que Le Bon attribue au meneur et affirme que l’«âge des foules» sera remplacé par l’«âge des publics», qu’il définit comme une «foule à distance». Les premières études sur les médias en tant que tels et sur leur influence apparaissent dans les années 1920 et appréhendent généralement le phénomène de la propagande. Dans son ouvrage Public Opinion, paru en 1922, Walter Lippmann (1889-1974) étudie la manipulation par les médias et définit le concept de «fabrique du consentement». Il remarque que notre expérience du «monde réel» n’est que très limitée et que notre vision de la réalité se fonde avant tout sur ce que les médias nous en montrent. Toutefois, le prétendu pouvoir d’endoctrinement des médias n’est pas toujours perçu négativement. Harold Lasswell (1902-1978) défend ainsi que la propagande est utile aux démocraties, car elle permet aux citoyens d’adhérer à ce que les «spécialistes jugent bon pour eux ».
En ce qui concerne à présent la question « des spécialistes », comment ne pas être projeté à nouveau vers Walter Lippmann et à son colloque organisé à Paris du 26 au 30 août 1938 ? Un cercle d’influence auquel participent 26 économistes, entre autres, Hayek, Mises, Rueff, Rüstow, Röpke, et des intellectuels « libéraux ». S’il y fut discuté de la capacité du libéralisme à faire face aux problèmes de l’époque, c’est aussi une des premières fois où les participants s’interrogèrent pour savoir s’il convenait de conserver le mot « libéralisme » ou bien d’adopter celui de néo-libéralisme. Pour l’économiste français François Bilgert, le colloque Walter Lippmann « peut être considéré comme l’acte de naissance officiel du nouveau libéralisme ». Dans la continuité à démolir le modèle keynésien dès le début des années 1930 – et suite au colloque Lippmann – ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale que la société du Mont-Pélerin sera fondée par Hayek et Mises (1947). La première réunion, à laquelle participent trente-six personnalités « libérales » a lieu à l’Hôtel du Parc au Mont-Pèlerin près de Vevey. Ce réservoir d’idées et de promotion du néo-libéralisme fut financé par des banquiers et patrons d’industrie helvétiques (ce même genre de groupes d’influences qui n’a d’ailleurs jamais cessé sa générosité, notamment, auprès des partis politiques suisses).
Lors de cette réunion d’avril 1947, trois importantes publications des Etats-Unis (Fortune , Newsweek et The Reader’s Digest) y ont envoyé des délégués. Le Reader’s Digest venait d’ailleurs de publier une version résumée d’une œuvre clé de Hayek, « La route de la servitude ». On y trouve notamment le rayonnant passage: « C’est la soumission de l’homme aux forces impersonnelles du marché qui, dans le passé, a rendu possible le développement d’une civilisation qui sans cela n’aurait pu se développer ; c’est par la soumission que nous participons quotidiennement à construire quelque chose de plus grand que ce que nous tous pouvons comprendre pleinement ». Dès lors, en appréhendant la logique de Walter Lippman, je ne peux m’empêcher à percevoir dans le pragmatisme helvétique – érigé comme un temple et dont l’une de ses fondations n’est autre que le quatrième pouvoir – la « fabrication d’un consentement » face à la construction que sera l’ordre nouveau, c’est à dire le néo-libéralisme. Harold Lasswell n’a-t-il jamais défendu « que la propagande est utile aux démocraties car elle permet aux citoyens d’adhérer à ce que les spécialistes jugent bon pour eux » ? Les soi-disant spécialistes de la pensée dominante n’ont-ils jamais porté en eux l’incandescence qui affecte de plus en plus nos démocraties, au point d’en avoir corrompu le capitalisme et saccagé l’intérêt général ? Les tenants du « Public choice » – à raison – postulent que l’État, à l’instar de Dédale, s’est enfermé dans les méandres de sa propre construction. En ce sens, je me pose la question suivante : – Au fil du temps, faute de s’être construit des ailes pour échapper au labyrinthe infernal des chemins de traverse ne conduisant nulle part, comment ne pas percevoir en les médias publics une entreprise Icarienne s’étant finalement brûlée les ailes au soleil de midi ? »
—
Pour reprendre les propos de Monsieur Chouard : « C’est une question de souveraineté… Qui va décider ? Et cette question-là, elle ne peut pas, elle ne doit pas être traitée par les représentants. Elle doit être traitée par les représentés ». « Il est beaucoup plus facile pour les lobbies de corrompre 500 personnes que d’en corrompre 40 millions [de votants] ». L’opinion des citoyens doit être honnêtement et complètement éclairée en toute circonstance.
Sans conteste Monsieur Chouard, et la Suisse est emblématique à ce sujet. Depuis des années les médias helvétiques font un travail de propagande dans ce pays, au point que la désinformation est devenue à ce point pathétique que le bon troupeau (pourtant doté de l’arme de la démocratie directe) n’a de cesse à se tirer une balle dans le pied en servant (« malgré-eux ») les intérêts des lobbies et du Grand Capital. Ce pays s’est bâti sur cette propagande légitimée, le mensonge implicite et l’obscurantisme.
Signé par un professionnel secteur Economie/Finance & Franco-Suisse
« Le système du régime de l’Etat (Syrien) est républicain. »et que « la souveraineté est au peuple, aucun individu, aucun groupe n’a le droit de s’en attribuer. (en gras) Elle se base sur le principe : le peuple se gouverne par lui-même et pour lui-même ».
In 56 Mensonges et Crimes d’état, tome 2, page 300-301 de Jean-Loup Izambert.
Et la France de Macron (et antérieurement) de se permettre de donner des brevets de dictature et d’autoritarisme à la Syrie !…
…Il est grand temps que la Morale revienne au Peuple de notre nation.
Jean LENOIR