De l’Université à l’hôpital psychiatrique : entretien avec le Pr Jean-Louis Caccomo, interné de force pendant 3 ans pour avoir dénoncé un trafic de diplômes

J’avais mis de côté ce témoignage à la fois édifiant et émouvant… jusqu’à ce que Jean-Marc le signale en commentaire. Le cas de ce professeur en sciences économiques est en effet assez semblable à celui du Pr Fourtillan, à ceci près qu’à l’époque Jean-Louis Caccomo a été abandonné à son sort par la quasi-totalité de ses “amis” et de ses proches. OD

(TVLibertés, 16 septembre 2019)

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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14 commentaires pour De l’Université à l’hôpital psychiatrique : entretien avec le Pr Jean-Louis Caccomo, interné de force pendant 3 ans pour avoir dénoncé un trafic de diplômes

  1. oh! Absolument horrible! bonne soirée.

  2. zorba44 dit :

    Olivier, je ne revisionne pas ce document qui avait été porté à ma connaissance il y a quelque temps de cela.

    Ce cas d’internement absolument arbitraire et scandaleux menace tous ceux qui ne s’alignent pas sur la position officielle, voire n’y participent pas…

    Hier, aujourd’hui, demain on peut être « enlevé » au simple motif de dénoncer une situation ou de formuler une opinion non mougeonnière. Tous les contributeurs à votre blog, qui ont le courage de leurs analyses et de leur opinion sont sur la ligne de mire de la décision abusive et arbitraire de l’internement.

    C’est la nouvelle liberté de l’expression que de seriner uniquement ce qu’il est autorisé de faire !

    …Accepter cela c’est accepter les conditions de l’injection létale autant que modificative avant même de l’avoir reçu, de devenir moins libre qu’un oiseau ou un chat …d’être mort en tant qu’humain : si c’est pas beau ça !

    La passivité face à ces façons de procéder constitue une lâcheté suprême…

    Jean LENOIR

  3. Danse dit :

    Merci Olivier d’avoir publié cette interview.
    Je mets donc un lien vers les trois vidéos que j’ai posées hier :
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2020/12/11/le-pr-fourtillan-temoin-du-film-hold-up-interne-de-force-dans-un-hopital-psychiatrique/#comment-164026

    Et je rappelle mon expérience : que la psychiatrie peut être utilisée aussi banalement pour rendre dociles les personnes hospitalisées suite une intervention chirurgicale lourde. J’ai refusé que me soit injectée de la morphine dans la perfusion, alors comme ma volonté a été jugée « irresponsable », on m’a ajouté un anti-psychotique en plus pour me mater, sans même m’en informer.

  4. parabellum666 dit :

    Pour y avoir gouté…
    J’ai quand même du mal à croire à un internement sous contrainte pendant trois ans sans motif réellement psychiatrique valable…maintenant c’est peut-être vrai…
    Mais faut quand même faire drôlement peur aux psy pendant les entretiens pour qui qu’ils refusent « la levée d’écrou » pendant trois ans…entendu qu’il faut leur dire ce qu’ils veulent entendre pour cela…le tarif minimum en HDT c’est deux semaines…en HO…un bon mois…
    Il y’a malgré tout des gens qui y ont leur place…et que la psychiatrie et sa pharmacopée aide…
    Ça me coûte de le dire…mais c’est là triste réalité…
    Il n’y a pas que des prisonniers politiques en psychiatrie…

    • Jean-Marc SIMIAND dit :

      Vu tes propos, je ne pense pas que tu aies écouté ce témoignage en entier ! JL Caccomo a été tellement drogué qu’il n’avait même plus l’usage de la parole ! Il utilisait l’écriture pour répondre aux questions du médecin (12 min 50 sec) !

      • parabellum666 dit :

        Mais ça je confirme moi-même pour l’histoire de l’écriture…et c’est un véritable tour de force de même pouvoir écrire…
        On est contraint de prendre des médicaments puissants qui agissent sur le système nerveux central…et il est alors très difficile de se concentrer…
        Le lit à sangles dans une cellule et l’injection de force…est un épisode qui se produit généralement en début d’hospitalisation…pour calmer le nouvel arrivant…très souvent «agité »…et toute personne normale enfermée dans ce contexte le sera…
        Cette épisode ne se produit pas quand le nouvel arrivant accepte de prendre le petit gobelet en plastique et son liquide blanchâtre tendu par la gentille infirmière…
        Quand tu es dans ce genre de structure…tu n’as plus qu’un seul objectif…celui de sortir…
        Une fois le « gazage » en règle passé…ils mettent en place un programme de soins…qui…certes si il te ralenti…ne t’empêche pas de parler ni de réfléchir…
        Et tous les patients dans ces structures ont des entretiens avec le médecin psy en charge de leur dossier…
        Rester trois ans…et rien que d’y penser j’en ai la chair de poule…sans un autre problème…
        J’ai du mal à y croire…
        Les médecins et tout le service dans lequel est interné l’individu procède à l’évaluation de celui-ci…comportement avec le personnel…avec les autres patients…et les entretiens…
        Afin de savoir si l’individu présente des risques pour lui ou pour les autres…
        Donc…comme l’objectif est de sortir…ben t’es très gentil avec tout le monde…tu ne fais pas de vagues…et tu dis au psy lors des entretiens ce qu’il veut entendre…
        Tu regrettes profondément bla-bla-bla …
        Ça m’a fait du bien d’être ici bla-bla-bla …
        Je me sens mieux avec le traitement…bingo t’as le ticket de sortie…😀

        Un gazage total de trois ans au point de ne plus pouvoir parler…
        J’ai du mal à y croire…après un tel traitement…pourrait-il seulement encore parler…?

        C’est vrai qu’il y’a différents secteur en psychiatrie…
        Les secteurs softs sont même plutôt agréables…
        Je garde de ces secteurs softs un très bon souvenir…
        Et il y’a des secteurs beaucoup plus durs..de moins bons souvenirs…en fonction de la potentielle dangerosité des individus…et des secteurs encore plus durs pour les vrais dangereux…où là…la camisole en plus d’être chimique est physique…

        Mais il est impossible d’intégrer ce genre de structure sans un sérieux dossier psy…
        Et un dossier judiciaire…

        Deux semaines en psy…c’est long…mais long…
        Alors trois ans…
        Limite…
        Faut le faire exprès…

      • Danse dit :

        Syndrome de Stockholm.

        Je confirme le perte très rapide de la possibilité de parler sous anti-psychotique (+ morphine) injecté pour insubordination lors de l’expérience mentionnée plus haut, en hôpital « normal » en « soins intensifs » suite intervention chirurgicale.
        La morphine déjà seule qu’on perfuse d’office après des chirurgies lourdes empêche l’absorption d’oxygène.

      • parabellum666 dit :

        Le syndrome de stockholm…
        Je le prends pour moi…
        Aucun syndrome de Stockholm pour ma part…
        C’est juste la réalité…
        Fais-toi interner dans un secteur psy « hard core »…et tu verras que tu seras contente de voir qu’il existe des structures comme celles-là pour des individus réellement dangereux…
        En plus…belle comme t’es…tu pourrais avoir d’autres problèmes…😍
        Le principal reproche qu’on puisse faire à la psychiatrie…
        C’est de traiter tout le monde de la même manière…
        Il n’y a pas d’approche différente par exemple pour les gens en phase « d’éveil »…
        Et cette méthode d’hospitalisation rajoute du traumatisme à des gens qui en ont bien souvent subi…
        L’éveil fait souvent suite à un traumatisme…
        Les psy ne sont pas des chamanes…c’est ça le problème…

        Ce que je dis aussi depuis longtemps maintenant…
        C’est que Le monde dans lequel nous vivons…fait que nous sommes tous plus ou moins victimes de stress post traumatique…
        De baigner dans un monde en guerre permanente laisse forcément des traces psychologiques…
        Et avec ce qui arrive ça va pas s’arranger…
        Les hôpitaux sont déjà en train de prendre des dispositions…🤫

        Nous sommes à notre insus les cobayes d’une expérience médicale…
        Pourquoi sommes nous les champions de la prise de psychotropes…
        Sans contrainte…faut-il le souligner…?

        https://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag1121/ps_7222_psychotropes_consommation_francais.htm

        Si aux psychotropes…tu rajoutes le chapelet…
        Tu obtiens une société…
        Bien anesthésiée…

  5. Danse dit :

    2019-06-07 (cm) Statistiques 2018 : Le Gouvernement mène une politique de hausse des soins sans consentement
    https://psychiatrie.crpa.asso.fr/2019-06-07-cm-Statistiques-2018-Le-Gouvernement-mene-une-politique-de-hausse-des-soins-sans-consentement

    Paris le 11 juin 2019.
    Une dépêche d’Hospimedia de ce jour titrée : « Beaucoup de zones d’ombre demeurent sur les programmes de soins sans consentement » résume un colloque tenu à Paris vendredi 7 juin au cours duquel des statistiques ont été fournies sur la HAUSSE DES MESURES DE SOINS SANS CONSENTEMENT tous régimes confondus (+ 20 % en 6 ans).
    Le nombre de personnes subissant des soins sans consentement en 2018 s’élève à 95 600 personnes, contre 94 000 en 2016, 92 000 en 2015 et 77 000 en 2012, soit 24 % de hausse en 6 ans.
    Le volume des personnes en programmes de soins sans consentement par rapport au nombre total de personnes en soins sans consentement est de 44 % contre 35 % en 2012 …
    (…)
    Un nombre indéfini de personnes peuvent être placées en programmes de soins ambulatoires sans consentement avec des séquences en hospitalisation complète à titre de contrôle médico-social.
    Nous avons la traduction concrète d’un passage à l’acte, de celles et ceux qui entendent faire d’une population de psychiatrisés de plus en plus nombreuse, un marché « captif », une nouvelle forme d’ « internés libres » dedans – dehors, à qui l’on demande au surplus d’intérioriser toujours plus avant leur acceptation d’un tel système et leur des-humanisation par voie de chimiothérapie psychiatrique.
    Non seulement des études sont nécessaires sur ces programmes de soins, mais leur mise en œuvre systématique elle-même ne peut qu’être dénoncée.
    (…)
    Cette journée du 7 juin nous donne une preuve que le ministère de la Santé ne mène nullement une politique de réduction des soins psychiatriques sans consentement puisque c’est l’inverse que l’on constate en pratique. Le Gouvernement mène une politique de hausse continue de l’enfermement psychiatrique et de la mise sous traitements psychiatriques sous contrainte d’un nombre sans cesse croissant de personnes, au mépris des libertés individuelles.

  6. Danse dit :

    ===2019-05-22 (rvt) Emission L’Entonnoir sur Radio Libertaire • Interview sur les DÉCRETS HOPSYWEB – TERRORISME

    (zapper la musique) https://psychiatrie.crpa.asso.fr/IMG/mp3/rl_2019-05-2e6a6.mp3

    Fichage des personnes hospitalisées en psychiatrie sans consentement… au prétexte d’identifier les profils djihadistes… mais en réalité dans un but de « prévention de la radicalisation à caractère terroriste » : terroriste par exemple comme les Français qui refusent les vaccins de la dictature ?

    ===Sujet : LES ANTIVAX SONT DES TERRORISTES sur le forum Blabla 18-25
    https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-54586714-1-0-1-0-les-antivax-sont-des-terroristes.htm
    doge-guerrier5
    28 décembre 2017

    Programmation mentale de guerre sur un forum jeunes

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  8. Alan.144 dit :

    Interné en HP suite à une odieuse machination familiale, il a fallu 4 années à sa mère pour le sortir de là.

    Quatre ans dans l’enfer des fous – De Jean-Maurice Cervetto

    Il avait vingt ans. Il n’était qu’un matricule au milieu d’autres matricules. Un numéro de dossier. Tous étaient fous. Sauf lui. Il a vécu, pendant quatre ans de sa vie, l’enfer quotidien de cet univers de délire et de cauchemar. Jean-Maurice Cervetto révèle dans ce livre comment une machination familiale l’a jeté en prison, puis dans le monde des fous. Il vous raconte comment cris et protestations ne servaient qu’à le rendre plus fou pour les psychiatres. Vous découvrirez avec lui un monde secret, et inconnu du grand public. D’abord, le quartier de sûreté, la section spéciale, où l’auteur voisinait avec de véritables monstres, les aliénés difficiles, criminels et fous dangereux. Avec son lot de drogues, et d’infirmiers pas toujours tendres. Puis, le service des débiles profonds, où chaque nuit est un nouveau calvaire d’horreur, chaque jour une déchirure de plus. C’est un livre dur, un livre de colère, mais aussi de tendresse. Chez les fous, Jean-Maurice Cervetto a rencontré l’amitié et l’amour. C’est, de page en page, son combat pour la liberté, avec ses espoirs, ses renoncements et, au bout du tunnel, la délivrance. C’est aussi, deux ans plus tard, la mort du père indigne, le procès gagné contre un couple diabolique, la réhabilitation. Au travers du bouleversant témoignage de Jean-Maurice Cervetto, qu’a recueilli Alain Laville, d’une écriture vive et colorée, éclate – à chaque phrase – une tragédie teintée du bonheur de revivre dans son Lot-et-Garonne. Un témoignage qui ne manquera pas de relancer le débat sur les internements arbitraires, dont les journaux vous parlent à longueur d’année. Quatre ans dans l’enfer des fous, une odyssée qui vous concerne tous.

    https://www.cultura.com/quatre-ans-dans-l-enfer-des-fous-tea-9782258187801.html

    • Danse dit :

      Alan, selon mes observations sur plus d’un demi-siècle, les machinations familiales en réseau sont les cas les plus fréquents.
      La notion d’enfant désigné comme « poubelle psychique » de son clan pour permettre au reste du clan de garder l’apparence d’être fonctionnel et d’afficher une cohésion apparente vis a vis de la société est centrale.

    • parabellum666 dit :

      Il avait vingt ans…j’en avais vingt-et-un…
      Quelle fantastique arme pour les familles que l’hospitalisation à la demande d’un tiers…
      C’est plus souvent ses propres parents ou le ou la compagne qui fait hospitaliser que le préfet…
      Fantastique arme pour des parents… à qui ont dit leur quatre vérités… de vous faire passer pour un cinglé…
      Fantastique arme pour une compagne qui a envie de prendre le large…
      Il y’a très souvent des histoires familiales dans l’équation…
      Et ce n’est pas les plus cinglés qu’on enferme…
      C’est là qu’est le drame…😀

      Quelle fantastique arme que l’hospitalisation à la demande d’un tiers…
      Pour les pervers narcissiques…

      Un coup de téléphone et les pompiers arrivent…si ils voient qu’on ne va pas coopérer…
      La police arrive aussi…

      La psychiatrie c’est fantastique…
      Suffit d’y aller une fois…
      Pour y retourner en un claquement de doigts…

      Et l’hospitalisation c’est une chose…
      Mais quand on sort…faut vivre avec…
      L’étiquette…et les effets secondaires…

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