Le calcul du panier de la ménagère est, et c’est pas une blague, à la fois complexe et secret. On doit croire l’INSEE sur parole. Et quand on croit l’INSEE, et qu’on fait ses courses, au marché, au supermarché, chez les commerçants, on trouve que son inflation de 6,1 % sur un an est bien gentille. Si l’on était moins polis, on dirait que l’INSEE se fout de notre gueule, et derrière elle, le gouvernement, avec la politique nuisible de Le Maire sous les ordres de l’employé de la haute Banque placé à l’Élysée, et tous ceux qui rackettent le peuple français.
D’abord, ce que l’INSEE ne vous dira pas, c’est ça :
Ils veulent nous faire croire que l’inflation, comme l’insécurité, est un ressenti !
L’INSEE est là pour nous dire que les prix montent, de 6 % sur un an glissant, c’est pas trop méchant, et TF1 a évalué la surdépense des Français à 90 euros par an. Sauf que pour ceux qui sont à 10 euros près – voire 1, et là on ne plaisante pas, il y a des gens qui font leurs courses à l’euro près avec le dépliant des promos –, 90 euros, c’est beaucoup. C’est un sacrifice, un racket.
L’INSEE ne va donc pas toucher aux mécanismes du Système, c’est-à-dire descendre dans l’explication profonde. Cela irait trop loin et de toute façon, le grand public n’y entraverait que pouic. Pour aller vite, l’argent-dette créé ex nihilo par l’État (ou la BCE) est en train d’être remboursé par l’inflation, soit la TVA sur les produits de consommation, ces 20 % qu’on paye sur à peu près tout et qui partent dans les caisses de l’État, qui est aux mains des libéraux. C’est un fait.
Heureusement, les forces du Système (ou du Marché) ont prévu une explication pour les rackettés méfiants. La voici :
L’indice des prix permet de mesurer scientifiquement la hausse des prix. Pourtant, qui n’a pas constaté que les prix semblaient évoluer bien plus rapidement que les chiffres officiels ? Pour évaluer ce phénomène, l’Insee recueille les opinions personnelles sur l’inflation des ménages, qui permet de constater qu’effectivement, depuis 2004, les Français, en moyenne, estiment la hausse des prix environ 6 points au-dessus de celle mesurée par les statistiques. Comment expliquer une telle différence ? Tout d’abord, les consommateurs ont tendance à surpondérer dans leurs calculs les biens qu’ils achètent fréquemment, et dont les prix augmentent effectivement plus que la moyenne. De plus, les consommateurs sont plus affectés par les nouvelles défavorables que par celles qui sont positives. Par conséquent, ils donnent plus de poids aux hausses de prix qu’aux baisses dans leur perception de l’inflation. (scienceshumaines.com)
Maintenant, allons voir plus en détails dans le calcul de l’INSEE, pour y déceler d’éventuels vices. Le site centralcharts.com commence par ce fameux ressenti (négatif) mais va plus loin :
L’inflation réelle correspond au taux d’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation. L’inflation perçue correspond au taux d’inflation mesurée par une enquête d’opinions auprès des ménages. Cette dernière n’a pas de légitimité d’un point de vue économique, c’est un simple ressenti. Il y a souvent de fortes disparités entre l’inflation réelle et l’inflation perçue. L’écart entre les deux est-il bien réel ? Comment expliquer cet écart ?
Pour calculer le taux d’inflation via l’indice des prix à la consommation, l’INSEE utilise en référence un panier de biens et services de référence. Elle mesure la variation des prix de plus de 1 100 familles de produits sur un total de 30 000 points de vente. Le taux de couverture des biens et services est de 97 % en 2016. L’inflation réelle intègre donc l’ensemble des biens et services de consommation avec la répartition suivante en 2010 par secteur (source INSEE) :
Pas la peine d’aller plus loin, on a compris l’arnaque, pardon, le biais : 14 % du budget des ménages pour le pack « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », c’est une blague !
14 % pour ce poste stratégique, cela veut dire que pour une famille moyenne – un papa, une maman et deux enfants (on met de côté les riches familles homoparentales du type Fogiel et ses filles-GPA, achetés 150 000 dollars l’unité aux USA, voir le dernier Faits & Documents) – qui gagne 3 820 euros par mois, chiffre officiel, ça nous fait selon l’INSEE, ne riez pas, 534 euros et 80 centimes. Pour le logement (remboursement de prêt, location), l’électricité et/ou le gaz. Les dieux de l’INSEE sont-ils tombés sur la tête ou sont-ils complices du grand mensonge néolibéral d’État ?
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Rappel :
Ping : Pourquoi l’INSEE se fout de nous avec son inflation à 6 % — Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie | sarahinconnue
Une vidéo insee d’une bêtise crasse.
« On se rend compte de la hausse des prix sur ce que l’on achète souvent » comme… à manger ?
« Et on remarque moins la baisse sur ce qu’on achète rarement » comme… de l’électroménager ?
Conclusion des génies de l’INSEE: Pour ne pas souffrir de l’inflation,
il faut cesser de manger de la nourriture et se nourrir d’appareils électroménager dont le prix baisse. Ne plus boire de l’eau mais manger des produits électroménager.
Ne plus avoir de voiture mais rouler en blender.
Pour se chauffer en hiver bruler non plus du bois ou du combustible pétrole mais de l’électroménager dont le prix baisse.
Ou alors… il faut calculer un chiffre d’inflation en fonction des revenus.
Une personne à bas revenu n’a QUE des dépenses contraintes, la nourriture, loyer eau énergie et les voit augmenter de 14%… Et n’a pas le loisir de se payer des trucs non indispensables dont les prix forcément baissent avec la demande. C’est donc la double peine : les personnes ne souffrant pas de l’inflation délirante sur les indispensables bénéficie de meilleurs prix sur le reste.
Concernant l’INSEE et son chiffre « officiel » de l’inflation :
c’est depuis F.Mitterrand que le chiffre de l’inflation est saboté. Sous l’emprunt Giscard, les français qui ont prêté ont été justement rémunérés malgré la forte inflation de l’époque.
D’ailleurs, même en tenant compte de ce chiffre bidonné de 6%… les livrets dits d’épargne réglementée ont une perte d’au moins 4% comme le dit souvent P.Jovanovic.
Du coup c’est là que se font arnaquer ceux qui ont des revenus un peu meilleurs et qui ont une certaine capacité d’épargne.
Au final, regarder ce chiffre, c’est comme comparer les revenus médians hommes et femmes pour en tirer des conclusions sur des injustices de revenus, c’est à dire une grosse imbécillité et une grosse aberration mathématique.
INSEE ça veut dire Idiotie Nullité Stupidité Et Enfumages.
La hausse des prix c’est comme la variole : cela ne touche que les sujets prédisposés. Sans aller au niveau des milliardaires, la comparaison entre le foyer qui dispose du salaire minimum et celui qui gagne dix fois ce même salaire minimum, est à l’évidence biaisée.
Le fameux pac logement etc …ne pèse évidemment pas le même poids – ce qui n’empêche pas les nantis de chercher des avantages supplémentaires, parfois, pour bénéficier d’un pac logement social dans des résidences taillées sur mesure sans doute parce que le golf, le Louis Vuitton …cela coûte cher !…
D’ailleurs quand on commence à taper dans des mesures anti hausses du coût de la vie, c’est que le malaise est grand…
Même ici le gouvernement Kiwi vient de décider de payer 336 NZD sur trois mois aux alariés qui disposent moins de 70 000 NZ$ annuels. Cela démarre demain le 1er août et pas besoin de déclaration : l’informatique sait tout et génère le pognon sur la banque qui reçoit le salaire. Pour le comique de l’histoire ceux qui sont en prison doivent se déclarer et ne peuvent toucher le pactole !
Par contre les huissiers ne peuvent y toucher …donc à la limite il vous reste de quoi acheter des pois chiches pour nourrir la famille !
En tant que bénéficiaire d’une superannuation (somme qui complète ma maigre retraite française au niveau de la pension « communiste » de la NZ) je reçois toutes les quinzaines environ 100 NZ$ de plus, automatiquement, pour le chauffage depuis le 1er mai jusqu’au 30 septembre.
Morale de l’histoire ; pourquoi vouloir pucer et fliquer les gens alors qu’ils peuvent tout à partir de l’informatique ?!
Jean LENOIR
PS pour avoir une idée des valeurs en euros, divisez les sommes ci-dessus par 1,6…
Jean LENOIR
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