Le délire absolu des éoliennes en mer (Ph. Herlin)

-« On a déjà dénoncé ici le coût délirant des éoliennes en mer, voici de nouvelles informations. Rappelons tout d’abord le coût d’installation : le projet global est de construire en 5 ans (de 2015 à 2020) 1.200 éoliennes offshore, ce qui devrait nécessiter 20 milliards d’euros ! Cette somme ne grèvera pas la dette publique puisqu’elle sera financée par des PPP (Partenariat public-privé), mais elle pèsera sur les dépenses publiques, c’est de la dette hors-bilan, une magouille d’un Etat surdendetté pour sauver les apparences.

Mais dans cet article de l’IFRAP on découvre les coûts de rachat de cette électricité. Car l’Etat oblige EDF à racheter cette électricité plus chère, de façon à compenser le surcoût de ce mode de production. Et ensuite EDF répercute cette dépense dans la facture de l’usager via la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Et les chiffres sont effarants : le prix d’achat (obligatoire) d’un MWh par EDF est de 42 euros pour le nucléaire, c’est le prix de référence, 82 euros pour l’éolien terrestre, et 150 à 200 euros pour l’éolien en mer !

Conséquence, cette CSPE acquittée par le consommateur d’électricité directement sur sa facture a représenté 1,9 milliards d’euros en 2010 et est prévue par la commission de régulation de l’énergie à 5,1 milliards en 2013. Un impôt caché comme le fait justement remarquer l’IFRAP, un impôt qui n’apparaît pas dans le budget de l’Etat, bien joué. Voici pourquoi les factures d’électricité grimpent ! Tout ça pour des lubies écologistes fumeuses et de juteux contrats pour les grands groupes français de travaux publics. L’Etat dépensier et distributeur de prébendes continue malgré les discours officiels ».

Le blog de Philippe Herlin, le 4 octobre 2013

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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19 commentaires pour Le délire absolu des éoliennes en mer (Ph. Herlin)

  1. Nicolas Jaisson dit :

    Ce qu’on appelle PPP, n’est rien de plus qu’un véhicule de financement offshore (souvent situé dans un paradis fiscal!!) permettant de sortir des actifs du bilan (en l’occurrence les dépenses d’investissements non rentables) pour les revendre à une société privée qui gère ce véhicule d’investissement, qui en contrepartie des créances achetées va émettre de la dette pour récolter de l’argent sur les marchés. Donc à la place de l’endettement au bilan, on a un prêt qui sera lui-même sans doute refinancé par une magouille bancaire, ces gens n’ayant cure de la non rentabilité du prêt tant qu’il porte la signature de l’Etat. C’est ainsi que les banques sponsorisent des projets ubuesques (la Chine étant la caricature dans le genre) décidés par des systèmes dirigistes et autoritaires qui confondent réalité et idéologie. On retiendra le mensonge derrière l’expression PPP qui laisse entendre une implication du privé et donc des objectifs de rentabilité, alors qu’il n’en est rien. Certes des entreprises privées participent à la réalisation du projet, mais elles ne sont concernées que par la maîtrise d’oeuvre et non par l’exploitation qui reste à la charge du public. Les banques quant à elle se moquent pas mal des retombées économiques tant qu’elles récoltent du papier émis par l’Etat et donc admissible comme collatéral contre du cash en monnaie banque centrale. Le seul « baisé » dans l’affaire est celui qui va payer son électricité plus chère, parce que l’Etat fait tout ce qui est en son pouvoir pour en renchérir le cout en s’abritant derrière le prétexte de la réduction d’énergie qui serait tellement indispensable pour la sauvegarde de la planète, ce qui ne l’empêche pas de polluer le paysage et les fonds marins avec des constructions aussi inutiles que nuisibles. « Seul un Dieu peut nous sauver », disait Heidegger en 1945…

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  3. zorba44 dit :

    Marrant… Lorsque j’avais investi dans du photovoltaïque c’était parce que la contrepartie, très belle, environ 6 fois le prix du kWh indexé sur le prix du …kWh pendant 25 ans permettait de financer de la production à haut coût. Je confesse avoir bénéficié d’un effet d’aubaine qui m’a aidé à revendre il y a près de deux ans ma maison à un prix correct.
    Mea culpa : j’étais plus que conscient que c’était une ânerie économique …et je l’ai fait par seul intérêt personnel avec la complicité de l’état.

    Ici j’ai de l’éolien qui me rapporte 1% environ mais la décision d’investir n’est pas corrompue par un prix de rachat avantageux, bien au contraire (mon fournisseur rachète le courant exporté à 70% de notre prix d’achat du kWh). Mon gain viendra plus tard… Comprenne qui pourra !

    Jean LENOIR

  4. Karl34 dit :

    mais non, l’électricité la moins chère c’est l’hydraulique, à peine 10€ le MWh bien moins chère que les 80€ le MWh des EPR futurs à 9 milliards d’euros pièce
    conclusion : arrêtons le nucléaire!
    et y’a encore moins cher, c’est l’énergie que l’on consomme pas (0€ le MWh) en isolant ou récupérant l’énergie perdue, bingo!

  5. Vince dit :

    ça résume ce qu’est l’écologie en france: taxe et subvention
    les con-tribuables doivent payer mais l’argent n’est pas perdu pour tout le monde

    • Hector dit :

      Taxe et subvention, les deux mamelles de systèmes de prix hérités des années 1960, lorsque l’énergie était abondante et bon marché, systèmes de prix inchangés depuis par la force de l’habitude, les lobbys et par l’oubli dans le dyptique capital-travail de tout ce qui est fait gratuitement par la nature et qu’il faudrait payer demain très cher si l’homme devait le faire à sa place (photosynthèse, pollinisation par exemple).
      Ce qui est écologique devrait être économique, mais ce n’est pas le cas (un exemple : le TGV est cher résultat les provinciaux prennent l’avion « low-cost » pour aller à Paris). Donc après on taxe et on subventionne, car le système des prix est complètement « out » !

  6. tetralog dit :

    Comme toujours la classe des kleptos professionnels vit sur notre dos….. mais il n’y aura bientôt plus de laine à tondre !

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  8. jmjacquart dit :

    Bah, chacun sait que les coûts de l’électronucléaire sont tout sauf sincères car ils ne prennent pas (ou peu) en compte les frais cachés comme le démantèlement, les accidents dont la probabilité est tout sauf nulle, la gestion problématique des déchets… Pondérés à une échelle correcte, le nucléaire est beaucoup moins intéressant et les américains s’en rendent d’ailleurs compte en fermant de plus en plus de vieilles centrales qu’ils jugent désormais non rentables, sans pour autant en construire de nouvelles !

    En ce qui concerne la « meilleure » énergie, je confirme que l’hydroélectricité est une excellente réponse au problème énergétique (fiabilité, sécurité quasi-absolue, quasiment 100% de disponibilité) après peut-être la réduction de la consommation par laquelle il faudra bien passer un jour où l’autre : qui commence ?

  9. PICCIO Jean-Claude dit :

    L’irresponsabilité, encore et encore.
    Dito pour les leds de puissance, (à partir d’1 watt)alors que depuis plus de 11 ans une société se bat pour diffuser du matériel à base de leds radiales 5mm qui permettent d’économiser 80% (35 watts de conso pour une optique de 546 leds) sur la consommation et surtout de ne plus entretenir systématiquement le matériel en place pendant 50.000 à 80.000 heures. Sachant que pour l’éclairage public il faut compter annuellement en moyenne 4000 hrs d’éclairement (source AFE)et de 48 à 100 Euros d’entretien l’an par point lumineux. Voir le site http://www.lumiway.fr en particulier la rubrique « il y a leds et leds ». A Suivre

  10. Maxime dit :

    Vous parlez des éoliennes mais ne pas oublier l’EPR qui nous coutera des milliards, autre que le cout des éoliennes, de plus avec les éoliennes on en risque rien, avec l’EPR il en va autrement, le risque est énorme comme avec le nucléaire en général.
    Même si il n’y avait pas les énergies renouvelables, l’électricité augmentera car nos centrales sont très vieillissantes et le cout de l’entretien va sérieusement augmenter car EDF ne va pas les arrêter d’un jour à l’autre mais au contraire les faire durer encore quelques décennies, soit bien après la durée prévue donc de nouveau risques pour les populations.
    Regarder le cas de l’Allemagne qui abandonne le nucléaire et se tourne majoritairement vers les énergies renouvelables, de plus elle nous vend encore de l’électricité quand nous en avons besoin…….

    • PICCIO Jean-Claude dit :

      Sans compter que les emplois générés ne profiteront qu »aux grand groupes au lieu de créer des emplois de proximité avec des éoliennes de dimensions plus raisonnables et ou d’autres moyens de production plus « réalistes »
      Pour info, je crois que c’est l’Allemagne qui nous achète de l’énergie électrique.

      • Yan dit :

        Non je crois plutôt que l’Allemagne nous en vend…

      • PICCIO Jean-Claude dit :

        Quelles sont vos sources?

      • Maxime dit :

        Je l’avais lu l’an dernier sur je ne sais plus quel journal du web, mais je sais que tous les ans depuis des années l’Allemagne nous en vend lors des hivers froids.

      • OOPS dit :

        Ce n’est qu’un début:
        « The United States and the European Union are negotiating a free-trade agreement they hail as mutually beneficial but in actuality would allow corporations to supersede countries’ sovereignty and legal framework, says Max Keiser of RT’s The Keiser Report.

        The US and EU’s Trans-Atlantic Free Trade Agreement (TAFTA) aims to hand foreign corporations ways to evade domestic laws and courts while giving « them the ability to sue the countries for compensatory damages from the economies that they’ve just devastated, » Keiser told RT.

        « It gives all the power to the entities that have destroyed the European economy, the big banks that have gutted the European economy, » Keiser said.

        Closed-door talks for the agreement started in July and will ultimately create an « investor-state » system in which regulatory structures on both sides of the Atlantic are weakened for the « profit-seeking » motives of mainly American corporate entities.

        « This gives extrajudicial power to corporations, to the investor state… beyond what is imaginable beyond the worst Orwellian nightmare, » Keiser said. »

  11. cesar tichot dit :

    la tendance est à l’auto production et l’autoconsommation pour aller vers l’autarcie à 50% voir 100% l’éolien et le photovoltaïque sont de bonnes techniques , d’autres moyens arrivent sur le marché encore moins cher et moins contraignant à installer

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