Quand Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat, expliquait comment frauder la sécurité sociale

« Marlène Schiappa est l’une des figures de la société civile choisie par Emmanuel Macron. Bon, en réalité, elle est élue socialiste au Mans… mais faisons comme si. Les amateurs de moralisation de la vie politique apprécieront cet extrait de son ouvrage Maman travaille, où elle explique comment obtenir des congés pathologiques après une maternité. L’exemplarité, sans doute…

Marlène Schiappa rattrapée par ses écrits…

On lira donc cet extrait édifiant :

À coup sûr, les employeurs apprécieront les prochaines sorties de la ministre sur la discrimination hommes-femmes dans les entreprises… et les prochaines sorties du Président et de son équipe sur l’exemplarité des élus.

Les amateurs noteront par ailleurs les polémiques soulevées par la nouvelle secrétaire d’État sur le port du voile. L’intéressée, en 2014, avait produit une tribune sur Internet qui exposait des positions totalement orthogonales à celles défendues aujourd’hui par Emmanuel Macron. Elle avait notamment écrit à l’époque :

L’article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République “ne reconnaît ne salarie ne subventionne aucun culte”. Ni plus ni moins. Interdire le voile c’est reconnaître le voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le voile à l’école est donc contraire à la loi de 1905. Interdire aux femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires de leurs enfants relève ni plus ni moins de l’islamophobie. L’obligation de neutralité religieuse s’applique d’après la loi de 1905 aux fonctionnaires, représentants de l’Etat, pas aux parents d’élèves qui ne représentent qu’eux-mêmes.

Décider et Entreprendre, le 23 mai 2017

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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18 commentaires pour Quand Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat, expliquait comment frauder la sécurité sociale

  1. Bernie dit :

    Après Bruno Lemaire, Richard Ferrand, voilà maintenant la Schiappa… ça ne traîne pas les affaires en Macronie !

  2. zorba44 dit :

    Voilà les « représentants de l’Etat » que nous avons. Si le signataire écrivait un livre « Comment frauder le fisc ? » (…sans se faire pincer !) nul doute qu »il serait considéré par Macrophage comme un bon ministre de l’Economie (souterraine).

    Seulement …il ne l’a pas fait et ne l’a pas pratiqué (la fraude) et les nombreux contrôles fiscaux (au moins une quinzaine lorsqu’il travaillait et entreprenait en métropole) subi à titre personnel ou par ses holdings ou les SCI qu’il administrait n’ont pas donné lieu à redressements. En ce sens il a d’ailleurs creusé le trou des finances publiques par le coût des heures passées sur les dossiers, mais, bien entendu, cela n’était pas de son fait. IL DEVRAIT ÊTRE CRÉÉ UN ORDRE DU MÉRITE FISCAL pour les contribuables dans son cas et le signataire accepterait d’être décoré d’emblée du titre de Grand Commandeur !

    Porter le patronyme qu’il a …et en voilà peut-être le pourquoi des raisons !

    Jean LENOIR

  3. Alcide dit :

    Maman travaille…Elle fait la pute…

  4. Nanker dit :

    Macron s’en fout : il faut que le décor de Western du macronisme tienne jusqu’au 18 juin.
    Après le mouton redeviendra un loup et les Français comprendront enfin pour qui ils ont vraiment veauté…

    • zorba44 dit :

      Macrophage est comme un DRH, vous savez ces directions des relations (in)humaines (ex directions du personnel) grassement payées pour liquider une entreprise.

      Macrophage a été chargé de liquider la France : ses emplois, son système de santé, ses retraites, les allocations chômage, l’identité des régions et des communes, la scolarité nivelée par le bas – comme l’étaient les études chez les ricains à la fin des années cinquante (souvenir de discussions avec son Père, Jacques LENOIR, en mission industrielle chez les ricains) pour couper la plèbe de la caste et ne produire que des machines à ne pas penser en dehors de leur spécialité chez les travailleurs, la guerre et les attentats sous fausses bannières pour entretenir la peur comme la basse-cour a peur du renard qui s’introduit la nuit pour commettre quelque prédation… Tout ça au profit d’une société glacée de prédateurs et d’esclaves !

      Liste pas exhaustive. Se rappeler que la connaissance doit intervenir avant le 18 juin… se rappeler qu’il existe la rue, les blocages et les destructions massives d’édifices publics s’il prenait l’envie au pouvoir dictatorial l’idée de faire tirer dans la foule.

      Leur faire souvenance du destin d’Hitler et de Mussolini…

      Jean LENOIR

  5. brunoarf dit :

    Zbigniew Brzezinski vient de mourir.

    Cette ordure était le plus important théoricien de notre époque.

    Ce fumier était le théoricien du « tittytainment ».

    Rappel, pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le « tittytainment » :

    Du 27 septembre 1995 au 1er octobre 1995, à San Francisco, le grand hôtel Fairmont accueille 500 membres de l’élite mondiale : chefs d’Etat, hommes politiques, dirigeants d’entreprises multinationales, universitaires, chercheurs, etc.

    Cette réunion du Fairmont se déroule dans le cadre de la fondation de Mikhaïl Gorbatchev. Elle a une grande importance historique. Elle fait intervenir George Bush père, George Schultz, Margaret Thatcher, Ted Turner de l’entreprise CNN, John Gage de l’entreprise Sun Microsystems, des dizaines d’autres personnalités de tous les continents … et bien sûr l’incontournable Zbigniew Brzezinski. Elle a pour thème « l’avenir du travail ».

    Lisez cet extrait :

    « L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».

    Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. « On n’aura pas besoin de plus de main d’œuvre », estime le magnat Washington Sycip. Un cinquième des demandeurs d’emploi suffira à produire toutes les marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur que peut s’offrir la société mondiale. Ces deux dixièmes de la population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la consommation – dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce chiffre s’élève encore d’un ou deux pour cent, admettent les débatteurs, par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.

    Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. » Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de son entreprise, Scott McNealy : à l’avenir, dit-il, la question sera « to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.

    Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « l’avenir du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui n’en auront plus. Les participants en sont convaincus : parmi ces innombrables nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des dizaines de millions de personnes qui, jusqu’ici, avaient plus d’accointances avec la vie quotidienne confortable des environs de la baie de San Francisco qu’avec la lutte quotidienne pour le survie à laquelle doivent se livrer les titulaires d’emplois précaires. C’est un nouvel ordre social que l’on dessine au Fairmont, un univers de pays riches sans classe moyenne digne de ce nom – et personne n’y apporte de démenti.

    L’expression « tittytainment », proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis, il se consacre aux questions géostratégiques. Tittytainment, selon Brzezinski, est une combinaison des mots entertainment et tits, le terme d’argot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui allaite. Un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. »

    Source :

    Hans-Peter Martin, Harald Schumann, « Le piège de la mondialisation », Solin Actes Sud, page 12.

  6. rodez21 dit :

    Où avez-vous donc la tête. Il en reste 1, né en Hongrie, c’est le benjamin…

  7. Sinon OD je colle cet article en section commentaire de mon billet sur les vrais chiffres du chômage par Patdu49, puisque j’avais relayé la fiche technique de Pôle Emploi pour un chômeur winner, mais surtout sous celui-ci : « La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a saisi, ce lundi 11 juillet, la justice concernant la déclaration de patrimoine de 2014 du sénateur « Les Républicains » de l’Yonne Henri de Raincourt. » source Marianne parfaitement ad hoc ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/12/les-zeros-hics/

  8. Les hommes, dindons de la farce de l'égalité et de la parité dit :

    Cool, avec un président comme Macron très attaché à la parité, on peut enfin reprendre espoir.
    L’état va donner l’exemple… l’état va enfin donner l’exemple.

    Par exemple, une des professions les plus sexistes comme juge des affaires familiales (avec 90% de femmes) verront un abondant recrutement d’hommes pour arriver à 50_50 avec les femmes
    Et ces dernières et dernières seront soumis à obligation de résultat pour que l’on veille à ce que les pères voient leurs enfants, et que les enfants voient leur père.

    Non, je déconne. « l’égalité » c’est juste pour virer des hommes et les culpabiliser. Et pour que les femmes puissent les répudier comme de la merde.
    Ca n’a jamais été fait pour que les hommes obtiennent l’égalité.

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  10. brunoarf dit :

    Affaire Ferrand : le témoin et le document qui sèment le trouble.

    Alain Castel, l’avocat à l’origine de l’opération immobilière devenue «l’affaire Ferrand», explique comment ce dossier a été monté et signé.

    http://www.leparisien.fr/politique/affaire-ferrand-le-temoin-et-le-document-qui-sement-le-trouble-29-05-2017-6993030.php

  11. brunoarf dit :

    La ministre Marielle de Sarnez visée par une enquête.

    Après le ministre Richard Ferrand, c’est au tour de la ministre Marielle de Sarnez d’être sous le feu des projecteurs.

    Les deux ministres vont-ils démissionner ?

    Le suspens est insoutenable.

    Assistants parlementaires : Marielle de Sarnez visée par une enquête.

    La classe politique française aurait-elle pris de (très) mauvaises habitudes ? L’affaire Fillon, ironiquement appelée Penelope Gate, a semé le trouble sur le travail réel des attachés parlementaires à l’Assemblée et au Sénat dès lors que ces emplois sont réservés à des proches. Aujourd’hui, un autre front judiciaire se dessine, visant cette fois des pratiques au préjudice du Parlement européen destinées à alléger les frais des partis et à assurer le train de vie de certains élus. La déflagration pourrait se révéler de plus grande ampleur.
     
    D’abord par le nombre : la situation d’un quart des eurodéputés français va être disséquée par la justice. Par les protagonistes ensuite. Marielle de Sarnez, actuelle ministre des Affaires européennes – qui dément tout délit – est notamment visée.

    http://www.leparisien.fr/politique/assistants-parlementaires-marielle-de-sarnez-visee-par-une-enquete-29-05-2017-6996540.php

  12. brunoarf dit :

    Affaire Ferrand : de nouvelles révélations accablent le ministre.

    Ce sont de nouvelles informations qui mettent Richard Ferrand face à ses contradictions. La semaine dernière, Le Canard enchaîné révélait que le fer de lance du mouvement La République en marche avait participé il y a quelques années à une opération immobilière extrêmement opaque. Alors que les Mutuelles de Bretagne, dont il était le directeur général jusqu’en 2012, étaient à la recherche de nouveaux locaux pour accueillir un centre de soins, Richard Ferrand avait lui-même acquis un immeuble en plein cœur de Brest.

    L’homme, pas encore député, avait ainsi signé auprès d’un particulier un compromis de vente en décembre 2010, lequel prévoyait qu’une société civile immobilière (SCI), dirigée par sa compagne, Sandrine Doucen, le remplacerait bientôt. Richard Ferrand avait également fait inscrire dans le compromis que la vente ne serait valable qu’à la condition qu’un contrat de bail soit noué dans les prochaines semaines entre la SCI de sa compagne et… les Mutuelles de Bretagne.

    Un pacs conclu en 2014 ?

    Le 25 janvier 2011, tout se passe comme prévu : le conseil d’administration des Mutuelles, dont Ferrand ne fait pas partie, choisit l’offre de Sandrine Doucen, alors que sa société n’a pas encore d’existence légale, n’est pas immatriculée au greffe du tribunal de commerce, et n’est même pas encore propriétaire des locaux ! Un mois plus tard, le Crédit agricole finance 100 % de l’opération via un prêt de 400 000 euros environ, et les Mutuelles, en échange d’un loyer plus bas que le marché, acceptent de prendre à leur charge la rénovation des locaux à hauteur de 184 000 euros. Une transaction qui permet à la compagne de Richard Ferrand de réaliser une magnifique plus-value en quelques années à peine…

    À l’époque, aucun commissaire aux comptes n’est saisi pour rédiger un rapport spécial. Interrogée par Le Parisien, la directrice actuelle des Mutuelles ne voit pas non plus le problème, aucun « lien juridique ni patrimonial » n’existant entre Sandrine Doucen et Richard Ferrand, affirme-t-elle. Sauf que selon Mediapart, les statuts de la SCI de Sandrine Doucen évoquent bel et bien un pacs conclu le 2 janvier 2014 entre cette dernière et Richard Ferrand, soit après la transaction.

    Si le régime matrimonial du couple n’est pas connu, cette information vient a minima contredire le ministre de la Cohésion des territoires, lorsqu’il affirmait lundi dans Le Parisien n’être « ni marié ni pacsé » avec celle qui partage sa vie.

    http://www.lepoint.fr/legislatives/affaire-ferrand-de-nouvelles-revelations-accablent-le-ministre-30-05-2017-2131382_3408.php

    • zorba44 dit :

      Pour avoir été le promoteur ou acteur (selon le cas) de l’acquisition de 38 immeubles commerciaux entre 1999 et 2007, le signataire voudrait donner un éclairage du fonctionnement de ce marché…

      En général les SCI de ce type sont constituées de deux à une vingtaine d’associés. Les associés sont responsables à 100% du remboursement des frais et des accessoires vis-à-vis des banques, solidairement ou individuellement à la hauteur de la proportion des parts qu’ils détiennent ans le capital.

      Il n’est pas choquant qu’en échange d’un loyer bas, voire d’une franchise de plusieurs trimestres de loyers, le locataire s’engage à faire des travaux plus ou moins importants – ce qui est inscrit dans la conclusion du bail, même si ces travaux bénéficient sur le long terme à la SCI. C’est même habituel et cela contribue à limiter les engagements financiers des associés. La banque préteuse aussi y trouve son intérêt car elle a examiné l’ensemble du dossier à la loupe et le fait qu’un locataire solide et solvable mène des travaux (sur la base d’un calendrier court) tout en bénéficiant d’un bail long la sécurise également.

      Le fait qu’un bail soit conclu, sous conditions suspensives d’obtention du prêt bancaire et de la signature de la vente; alors que la SCI est en cours de constitution n’est pas choquant et habituel.

      Par contre, lorsque les acteurs sont aussi intimement liés que la famille Ferrand et les Mutuelles de Bretagne, ainsi que les conditions de secret de l’opération, il y a, bien entendu, délit d’initiés et de favoritisme qui tombent sous le coup de la loi. Les condamnations doivent alors être appréciées à la hauteur des avantages indus ou consentis en dehors des normes du marché.

      Dans la majorité des cas, la vente est confiée à un professionnel chargé d’examiner les offres sérieuses et de les transmettre au vendeur. Une navette de négociations aboutit, en général, à une offre de l’acquéreur qui, si elle est acceptée, conduit au processus de la vente, et, c’est à ce niveau là que la SCI est constituée et que la ou les banques examinent le dossier.

      A une reprise le signataire a lui-même vendu un ensemble d’immeubles … alors que deux agences avaient un mandat non exclusif …mais ce fût à un prix nettement supérieur que la seule offre reçue et, de ce fait, la négociation avec un acquéreur avec lequel il était en rapport restait dans le domaine de la transparence et de la concurrence.

      Jean LENOIR

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