Mise en scène mondialiste : la France favorable à une zone de libre-échange transatlantique

nicole bricq mondialisationAvec cette information qui n’en est pas une car le Grand Marché Transatlantique, en réalité, est acté depuis longtemps, quel naïf pourra encore croire au mythe de l’Europe puissance, l’Europe contrepoids des Etats-Unis ? Nicole Bricq, qui se définit elle-même comme « la ministre de la mondialisation » (sic), nous annonce qu’elle a lancé une consultation. Attention, elle n’a pas dit un référendum… ne rêvons pas ! Seules les entreprises seront interrogées…

Le commentaire de Discotonio (Aux infos du nain) : « Faire une union de libre échange avec un pays qui détient la planche à billets de la monnaie de réserve mondiale, qui s’est spécialisé dans l’extorsion, le mauvais commerce et l’impérialisme, et produit une giga escroquerie financière tous les 4 ans, voilà encore une riche idée de nos élites traitres à leurs peuples.

La messe est dite. Les Américains vont racheter tout le capital de l’Europe avec leur planche à billets…

L’Europe du Nord pourra lutter un temps de par sa compétitivité. Mais nous, nous allons nous faire tiers-mondiser.

Et la bande de fonctionnaires, responsables de notre sous-compétitivité, qui nous dirige, forcément, est pour…

Nos élites votent pour transformer la France sous compétitive en musée et en disneyland pour retraités allemands et banksters américains.

Hitler en rêvait, nos élites maçonniques l’ont fait…

Et c’est tout naturellement le premier pas vers la création d’une monnaie commune aux pays de la dictature maçonnique…

Babel ou la mort qu’on vous dit ! »

L’article de Challenges :

« Le forcing de Bruxelles et Washington semble avoir convaincu Paris. Nicole Bricq a lancé une consultation auprès des entreprises hexagonales sur le projet de construction d’une vaste zone de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis.

« Un tel accord transatlantique serait particulièrement ambitieux, justifie la ministre du Commerce extérieur. A eux deux, l’UE et les Etats-Unis représentent 40% du PIB mondial, 25% des exportations et 32% des importations. » La consultation nationale, ouverte jusqu’au 1er mars, est accessible sur le site du ministère.

Une idée qui « fascine » Angela Merkel

L’idée remonte aux années 90. En témoigne cet article du New York Times, daté du 21 juin 1995, qui fait état de discussions informelles entre le secrétaire américain au Commerce de l’époque et plusieurs responsables politiques européens sur une éventuelle « Transatlantic free trade area ». Mais le lancement, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), du cycle de Doha en 2001 repousse le projet dans les armoires.

Jusqu’à ce que les négociations de l’OMC s’enlisent. Il est déterré le 30 avril 2007 par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président américain George W. Bush et, au nom du Conseil européen, la chancelière allemande Angela Merkel, qui déclare un jour trouver cette idée « fascinante ».

Les trois dirigeants signent une déclaration appelant à une plus grande intégration entre les deux rives de l’Atlantique, qui « bénéficiera aux citoyens de nos pays et à la compétitivité de nos économies ». Conscients de l’immensité de la tâche, ils créent à cette occasion un « Conseil économique transatlantique » chargé de préparer le terrain. Il est aujourd’hui coprésidé par Michael Froman, un conseiller de Barack Obama, et Karel de Gucht, le très libéral commissaire européen au Commerce.

Les lobbys sont à l’oeuvre, Bruxelles veut aboutir en 2014

Le 30 mai 2012, ce dernier déclarait: « Je crois que l’Europe et les Etats-Unis doivent rebâtir leur relation économique par une initiative commerciale bilatérale globale. (…) Il doit aborder toutes les questions pertinentes, en particulier les points suivants: la suppression de tous les droits de douane, la libéralisation des services et l’accès aux marchés publics. » Bref, un immense marché commun entre les deux zones occidentales.

Poussée par de multiples lobbys oeuvrant à Bruxelles et à Washington, comme le Centre for European strategy, le think tank New Direction (parrainé par Margaret Thatcher) ou le Center for transatlantic relations, l’idée de ce grand espace sans contrainte pourrait n’être encore qu’une vieille lune si Barack Obama en personne ne lui avait donné l’impulsion qui lui manquait. Le 28 novembre 2011, le président américain cosigne avec les dirigeants européens une déclaration par laquelle une étape est franchie, avec l’installation d’un nouvel organe appelé « High Level Working Group on Jobs and Growth ». Les conclusions définitives de ce groupe de travail, coprésidé par Karel de Gucht, sont attendues dans quelques jours.

Si elles sont positives, « un mandat de négociation pourrait être rapidement proposé par la Commission, explique Nicole Bricq. Il appartiendra ensuite aux Etats membres de l’UE, conformément au Traité, d’autoriser ou non la Commission à lancer ces négociations en lui donnant une feuille de route claire. » A Bruxelles, on espère que le projet deviendra une réalité dès la mi-2014.

Améliorer le PIB combiné de 180 milliards en 5 ans

L’argument en faveur du projet est simple: une alliance commerciale transatlantique est le meilleur remède à la crise. « Les conditions économiques sont telles, des deux côtés de l’Atlantique, qu’on a un vrai besoin de trouver des leviers de croissance, expliquait il y a quelques mois à Challenges la directrice de l’American Chamber of Commerce à Paris, Marina Niforos. On n’a pas d’autre choix que d’approfondir nos relations économiques. D’après nos études, avec ce projet, on peut attendre un gain de PIB combiné de 180 milliards d’euros en cinq ans. C’est très important pour la France en particulier, qui est la première destination des IDE (investissements directs à l’étranger) américains. »

A la justification économique s’ajoute, parfois dans des termes messianiques, un objectif diplomatique assumé: ne pas se laisser assaillir par les puissances que sont devenus la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie… « Ce n’est pas le moment de battre en retraite pour les amis du libre-échange – oserais-je dire, pour les amis de l’humanité. C’est l’heure de montrer au reste du monde combien la richesse peut provenir de l’approfondissement des relations économiques et commerciales entre les nations », s’enflamme l’économiste Pedro Schwartz, du think tank New Direction.

Toutefois, les négociations, si elles s’ouvrent, promettent d’être délicates, car elles touchent à des sujets très sensibles. « Ce qu’espèrent les Etats-Unis de l’Europe, c’est plus d’ouverture sur le secteur agricole. Et les Européens attendent d’avoir davantage accès aux marchés publics américains », décode Marina Niforos. Autrement dit, que les Européens abandonnent leur PAC (Politique agricole commune) et les Américains leurs « Small Business Act » et « Buy American Act ». Pas gagné ».

Challenges.fr, le 29 janvier 2013

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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14 commentaires pour Mise en scène mondialiste : la France favorable à une zone de libre-échange transatlantique

  1. Geraldine dit :

    C’est triste un pays où le peuple ne réagit plus quand on lui dit « la France est favorable » alors qu’il ne s’agit que de ses « élites » corrompues, qui travaillent pour le compte de l’oligarchie économique et financière.

    Qu’en pensent les artisans, les agriculteurs, les PME dont on va détruire l’activité en déversant les produits américains standardisés sur le continent ?

    • 2fis dit :

      … lorsque deux entreprises en déclin décident de fusionner … cela n’est pas pour consolider les affaires qu’elles font ente elles … mais pour représenter une nouvelle force face à la concurrence sur les marchés extérieurs … et aussi réduire les coûts opérationnels … avec l’élimination des double emplois … tant des personnes que des opérations … souvent une fusion est bénéfique aux deux … mais pas toujours … en ce qui concerne les Etats Unis et l’Europe … (1) les Etats Unis sont un pays plus grand que n’importe lequel des pays d’Europe … (2) sa monnaie est utilisée dans 80% des échanges commerciaux mondiaux … et (3) sa puissance militaire est la plus forte du monde … cela signifie qu’il est quasi certain que les Etats Unis prendront les commandes de la nouvelle entité … cela conduit à se demander quelle est la meilleure option pour l’Europe … fuite en avant ou fuite en arrière? …

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  4. THEOPT NEWZE dit :

    D’un côté les ex jouisseurs de la consommation, de l’autre ceux qui le deviennent. En face l’Asie industrieuse qui tremble de perdre ses débouchés. De chaque part la lancinante question : comment devenir les alphas du Meilleur des Mondes ?
    Les « élites » corrompues et imbéciles qui croient aspirer la richesse à leur profit (emprunt @Geraldine). Défaut de compréhension de l’équation : un boiteux plus un boiteux. Or rien d’autre qu’un cul de jatte de l’économie à l’horizon. Suprême trahison des administrés.

  5. brunoarf dit :

    Mais qu’est-ce qu’ils croyaient, les fédéralistes européens ?

    Qu’est-ce qu’ils espéraient, les fédéralistes européens ?

    Ils croyaient que l’Union Européenne était le monde merveilleux des petits bisounours, dans lequel tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est solidaire ?

    Ils croyaient que les pays européens étaient solidaires entre eux ?

    Ils croyaient à la fable de la « solidarité européenne » ?

    Vendredi 8 février 2013, le sommet européen a fait retomber les bisounours fédéralistes dans le monde réel.

    C’est simplement la mort des bisounours qui croyaient encore à « l’Europe fédérale ».

    C’est simplement la mort de l’idée européenne.

    Pour la période 2014-2020, le budget européen sera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne ! Je dis bien : 1 % du PIB !

    Encore plus drôle : le budget européen sera … en baisse de 3 % par rapport à la période 2007-2013 !

    Maintenant, l’époque de la soi-disant « construction européenne » est terminée. Elle aura duré de 1957 à 2013.

    Maintenant, nous entrons dans une nouvelle époque.

    Maintenant, nous entrons dans l’époque de la déconstruction européenne.

    L’expérience supranationale a foiré.

    C’est terminé. On arrête l’expérience.

    Dans les années qui viennent, chaque nation de l’Union Européenne va reprendre le contrôle de ses frontières nationales.

    Dans les années qui viennent, chaque nation de l’Union Européenne va reprendre le contrôle de sa monnaie nationale.

    Il va y avoir un retour à la normale, comme cela existe partout ailleurs, dans toutes les autres nations, sur tous les autres continents.

    La soi-disant « Union Européenne » va rejoindre toutes les autres constructions supranationales dans les poubelles de l’Histoire.

  6. zorba44 dit :

    Enfoirés

    Jean LENOIR

  7. matbee dit :

    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Vatican.-La-foudre-s-abat-sur-la-basilique-Saint-Pierre_6346-2163049-fils-tous_filDMA.Htm

    La foudre qui s’abat sur le dôme de la basilique Saint-Pierre, au Vatican… L’image, diffusée dans la nuit de lundi à mardi, est belle. Ce qui est à peine croyable – certains y verront sans doute un signe, d’autres juste un curieux hasard – c’est que cette photo a été prise lundi, jour où le pape Benoît XVI a annoncé qu’il démissionnait…

    • angelico dit :

      De Pierre Jovanovic sur son blog:

      « du 14 au 16 février 2013 : Le lendemain de la démission du pape, Visa et Mastercard ont aussitot reconnecté les 50 terminaux de paiement carte de crédit dans les diverses boutiques du Vatican au réseau interbancaire… B-16 n’avait pas voulu être le pape qui porterait la responsabilité de sa faillite financière. Tous ceux qui suivent cette page savent que la JP Morgan avait fait un communiqué de presse « mondial » pour annoncer qu’elle fermait le compte du Vatican dans sa filiale italienne. Là dessus, un ultime avertissement avait été donné à Rome le 21 janvier dernier dans le Guardian de Londres, lien.

      Lisez bien: « British Grolux Investments inherited its entire property portfolio after a reorganisation in 1999 from two predecessor companies called British Grolux Ltd and Cheylesmore Estates. The shares of those firms were in turn held by a company based at the address of the JP Morgan bank in New York ». Les capitaux du Vatican gérés par une société installée ou plutôt domiciliée dans les locaux de la banque de… Blythe Masters à New York. Magnifique, non???

      http://www.jovanovic.com/blog.htm

  8. Momo dit :

    A Zorba44…
    Quels sont ces enfoirés ?
    Merci de votre réponse !
    Cordialement

  9. zorba44 dit :

    @Momo,
    Pas ceux qui écrivent ici… remontez avant les posts LOL

    Jean LENOIR

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