Présidentielles : Il n’y a pas eu de campagne électorale

Constat lucide établi il y a quelques semaines par Natacha Polony. Elle relevait qu’il n’y avait pas encore eu de débat de fond et annonçait qu’il n’y en aurait pas davantage par la suite. La suite lui a donné raison. L’oligarchie qui détient le pouvoir et les médias a usé de toutes les ficelles, peurs et moyens de diversion (scandales financiers, barrage contre le Front National, ruine des Français si on touche au dogme libre-échangiste et mondialiste, etc.) pour verrouiller le débat et perpétuer un système économique et une vassalisation du pays qui ne profitent qu’à la Caste. Faisant fi, au passage, de la démocratie… Mais, après tout, n’y a-t-il pas belle lurette que celle-ci est morte ? OD

« A chaque fois qu’un débat surgit, il est immédiatement réglé par quelques mots-clés : repli, souverainisme, xénophobie, racisme et en général le binôme ouverture/fermeture qui permet de régler assez vite les choses. Qu’on parle de la directive sur les travailleurs détachés, qu’on parle du made in France, de la relocalisation de la production, qu’on parle d’à peu près tout, finalement ce sont ces mots-là qui surgissent pour éviter d’aller plus loin dans la discussion (…) On a essayé de remplacer le véritable enjeu de cette campagne que devrait être la réflexion sur les dégâts, les désastres que cause le libre-échange, par une réflexion morale… »

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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6 commentaires pour Présidentielles : Il n’y a pas eu de campagne électorale

  1. Bernadotte dit :

    Parmi les écrans de fumée Natacha aurait pu rajouter le terrorisme et Daech…

  2. brunoarf dit :

    De 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy était président de la République. François Fillon était premier Ministre.

    De 2007 à 2012, le premier Ministre François Fillon avait supprimé 12 469 postes de policiers et de gendarmes.

    Et aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, le candidat François Fillon promet … d’embaucher des policiers et des gendarmes, alors qu’il avait supprimé 12 469 postes lorsqu’il était au pouvoir !

    27 octobre 2016 :

    A la question « Vous avez supprimé 12.469 postes de gendarmes et policiers entre 2007 et 2012, est-ce que vous regrettez ? », posée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV, Sarkozy a répondu : « non ».

    « On croulait sous les dettes et les déficits, il fallait faire des économies, il fallait réduire les effectifs dans la fonction publique », a-t-il expliqué, alors que les policiers manifestent à travers la France depuis dix jours pour demander plus de moyens.

    http://www.bfmtv.com/politique/supressions-de-postes-de-gendarmes-et-policiers-pas-de-regrets-de-sarkozy-1052731.html

    • Izambert dit :

      Bien vu et clair.
      L’aggravation de l’endettement et des déficits résultent de la politique menée par le Premier « s »inistre François Fillon, son gouvernement et ses amis de « Les Républicains ».
      A peine élu, Sarkozy choisit François Fillon comme Premier ministre pour « restaurer l’autorité de l’Etat » et ouvrir son quinquennat par une première grande réforme en octobre 2007 : augmenter de 172%… son traitement de chef d’Etat ! D’environ 7 000 euros celui-ci bondit à quelque 18 700 euros de revenu net mensuel avec la bénédiction des députés UMP majoritaires à l’Assemblée nationale. Par souci des « caisses de l’Etat qui sont plus que vides » ? Voila ce qui s’appelle, selon les propres termes de son programme pour les élections présidentielles de 2007, « réhabiliter le travail ». De la privatisation de la Caisse nationale de Crédit Agricole en décembre 2001 par le détournement du capital appartenant de ses 5,7 millions de sociétaires à l’augmentation du train de vie de leur président, les députés de droite ont toujours su faire bloc lorsqu’il s’est agi de privilégier des intérêts privés de leur caste au détriment de l’intérêt général.
      À plusieurs reprises, la Cour des comptes a rapporté des pratiques de la présidence française qui allaient à l’encontre des engagements électoraux du candidat de l’UMP aux élections présidentielles de mai 2007. Ainsi, un rapport de la Cour des comptes remis au sénat en octobre 2009 révèle que l’État français a dépensé 175 millions d’euros pour sa présidence de l’Union européenne lors du second semestre 2008 au point d’en faire la plus coûteuse de l’histoire de l’Europe de Maastricht : 1 million d’euros par jour !… « Les dépenses de la présidence française ont été supérieures à celles des autres présidences qui se situent entre 70 et 80 millions d’euros (soit en moyenne deux fois moins) », note la Cour des comptes.(Rapport d’information fait au nom de la Commission des finances sur l’enquête de la Cour des comptes relative aux crédits de la présidence française de l’Union européenne, numéro 49, Sénat, 20 octobre 2009.)
      Le sommet de l’Union pour la Méditerranée qui s’est déroulé à Paris le 13 juillet 2008 au grand Palais – et auquel la Libye refusa de participer -, a coûté 16,59 millions d’euros ! À eux seuls, le dîner des quarante-trois chefs d’État – dont les 27 de l’Union européenne – du 13 juillet 2008 au Petit palais et leur déjeuner le lendemain dans les Jardins de la Résidence Marigny, ont coûté 1,79 million d’euros ! Non compris les repas des délégations, non compris les petits cadeaux entre amis… Au même moment, le ministère français des Affaires étrangères dirigé par Alain Juppé demandait aux ambassades et consulats français à travers le monde de s’adresser aux entreprises privées afin de faire sponsoriser… la fête nationale du 14 juillet, l’une des seules fêtes importantes pour les français de l’étranger ! Dans le même temps, loin des fastes parisiens et de la petite Europe de Maastricht, des services d’urgence médicale sont supprimés, les hôpitaux manquent d’effectifs, des centres de recherches ferment leurs portes et des millions de français ne peuvent même plus se loger, se nourrir normalement, se soigner. Des faits que le candidat Fillon aux élections présidentielles d’avril-mai 2017 se garde bien d’évoquer puisqu’il en porte la principale responsabilité avec ses amis de la marque « Les Républicains ».
      Non compris les centaines de milliards d’euros de subventions publiques ( plus de 65 milliards d’euros au titre de l’emploi et de la modernisation de l’outil de travail pour les seules années 2006-2007), les milliards d’euros d’exonérations fiscales pour les sociétés du CAC40 qui non seulement ne créé pas d’emplois, licencient des centaines de milliers de salariés au fil de leurs privatisations et regroupements et exportent dans des places offshore une grande partie de leurs bénéfices. Tel est le programme des candidats du capitalisme bleu layette et rose bonbon.

  3. lamourfou777 dit :

    Bonjour, en complément des informations d’Olivier, nous vous proposons avec son autorisation notre Revue de presse quotidienne :

    Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 21 avril 2017

    Est disponible dans la section Revue de presse de Crashdebug.fr

    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse

    Et toujours des moments détentes mémorables :

    Moment détente. L’imposture « Emmanuel Macron » démasquée sur Canal Plus
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/13205-moment-detente-l-imposture-emmanuel-macron-demasquee-sur-canal-plus

    Merci Olivier,

    Amicalement,

    f.

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