« Alors que nous pouvions racheter Siemens Transport il y a trois ans, c’est désormais Siemens qui nous rachète aujourd’hui, mettant fin à un siècle d’aventure Alstom ».
« L’ex-ministre de l’économie s’insurge, dans une tribune au « Monde », contre la vente de la branche ferroviaire d’Alstom à l’allemand Siemens.
Il est difficile pour le simple citoyen engagé que je suis redevenu de me taire, tant la tristesse m’étreint concernant Alstom.
J’écris ces lignes car j’ai été acteur de cette lutte permanente et exigeante en faveur du « Made in France ». Et je peux assurer nos compatriotes que, contrairement à ce qui va être raconté pour justifier l’abandon, il pourrait en être autrement.
J’ai vécu au cœur de l’Etat la trahison d’Alstom-Energie, vendue par ses dirigeants corrompus (selon la justice américaine) à General Electric, dans le dos du gouvernement français. Ils ont vendu nos turbines, pièces industrielles stratégiques pour notre indépendance énergétique, nucléaire et militaire. Il ne s’est pas trouvé un président ou un premier ministre pour m’autoriser à bloquer cette manœuvre, alors que mon équipe et moi avions forgé les armes pour précisément pouvoir dire non : le fameux décret qui soumettait l’investissement étranger au contrôle du gouvernement dans sept secteurs stratégiques.
Oui, il était possible de trouver une autre voie. Il était déjà possible de s’opposer à ce désastre annoncé. On pouvait dire non. Mais ils ont, par faiblesse et conformisme peut-être, ou par peur du conflit avec les Américains, préféré dire oui.
Menace et chantage judiciaire
Il est utile de rappeler que les Américains avaient utilisé la menace et le chantage judiciaire sur les dirigeants d’Alstom qui avaient totalement perdu leur liberté. J’étais donc allé chercher une solution alternative chez nos alliés et voisins allemands de chez Siemens, pour trouver une solution européenne.
A Bercy, dans mon bureau, le patron de Siemens, Joe Kaeser, un Bavarois qui aime les lignes droites, avait dessiné sa proposition sur une page A4 divisée en deux colonnes : « Vous nous vendez l’énergie sauf le nucléaire que vous gardez et, en contrepartie, je vous vends le ferroviaire et la signalisation… »
Rappel :
Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie 
Grave, grave, grave… (ce qui en anglais veut dire, traduit en français, la tombe, la tombe, la tombe…)
Jean LENOIR
je crois me souvenir qu’un pays – peut être le Tchécoslovaquie , quand il est entré dans l’union européenne – a touché une somme assez conséquente …….. et a immédiatement commandé un TGV à la Chine
Tout ça vient de loin….rappelez-vous Juppé déclarant vouloir vendre THOMSON pour 1 franc symbolique ! Nous avons des politiciens directement issus de la Cinquième colonne…
Un exemple de plus de la capitulation des politiques, par lâcheté ou par cupidité voire les deux, face au pouvoir financier transnational. Le problème ne touche pas que la France, et ce n’est pas fini…
Montecourge est parti en lune de miel à San Francisco avec la célèbre Filipetti après avoir quitté le gouvernement dirigé par Flanby. Et maintenant il la ramène en espérant sans doute un rebond de popularité. Pourquoi ne pas avoir donné des détails précis de cette escroquerie au moment de l’affaire ?
Quelle bande de voyous corrompus et de lâches ;o)
Pourquoi, parce que les voyous se repaissent de la fange pour tenter d’exister ! …ou pour rebondir au lieu d’agir en amont – et, ceci, par ambitions et intérêts personnels;
Jean LENOIR