Excellent billet de Bruno Bertez. Je rappelle qu’un trillion, c’est mille milliards. OD
« Si vous faites la somme des dettes des gouvernements vous arrivez à la somme fantastique de 63 trillions.
Les montants sont tellement énormes et la propagande est tellement puissante que la plupart des gens ont perdu la capacité de s’étonner : ils n’imaginent pas que cela puisse s’arrêter. Ils n’imaginent pas non plus que cela puisse être remboursé.
Einstein disait que le plus grand miracle c’était celui de l’intérêt composé, Marx aussi pensait que c’était l’une des contradictions majeures du système capitaliste. Il développait le paradoxe du grain de blé sur un échiquier pour montrer que la capitalisation était en elle même une contradiction fatale du système. Le capital financier ne produit rien, il prélève.
Moi-même qui suis pourtant capitaliste en diable car je ne veux pas que des idiots comme Sarkozy, Hollande ou Macron ou pire, Sapin, nomenklaturistes s’octroient le droit d’allouer l’épargne et de décider des investissements, moi même je soutiens que le système capitaliste ne peut être légitime que si il accepte la destruction continue, systématique, de ce qui est socialement inefficace, pourri, de poids mort et fictif.
Le capital financier c’est un rapport social qui donne aux uns la possibilité de prélever sur le produit du travail des autres. Il n’en a pas toujours été ainsi dans l’histoire et le jeu de l’intérêt de l’usure n’a pas toujours été politiquement correct.
Car ce que’ l’on oublie, ce que l’on escamote c’est le fait que le symétrique des dettes des gouvernements c’est le capital de quelques autres, le capital d’une classe sociale devenue dominante, sous le nom de classe kleptocratique car elle pille un bien commun, la monnaie comme certains pillent le pétrole ou les matières premières de leur pays.
Les grandes dynasties financières, les classes super managériales, les grands prêtres de la chose monétaire, toutes ces alliances bien connues se sont érigées sur les prêts aux gouvernements, sur le fermage des impôts, et le pillage des services et des commandes publiques. En France sur le pillage également des fameux Biens Nationaux quand les faux révolutionnaires/authentiques bourgeois, ont eu besoin de liquider l’ordre ou plutôt le désordre financier qu’ils avaient créé et qu’ils l’ont fait à leur profit.
Marx et Einstein avaient raison. Et les crises sont presque toujours des crises de surendettement.
Ce qui ne saurait durer ne dure pas et de temps à autre il faut détruire, stopper l’accumulation. Le symétrique de l’accumulation des dettes des gouvernements c’est l’enrichissement d’une classe de gens, d’usuriers qui se sont fait une capacité et une spécialité de leur prêter.
Ceux là savent que leur fortune est menacée par l’évolution du stock de dettes et par les risques d’instabilité sociale provoquée par l’austérité et les transferts auxquels les dettes obligent.
Pour l’instant, ceux là gagnent.
Les USA n’ont pas connu un seul surplus depuis 2001, la dette fédérale était alors de 6,9 trillions soit 54% du GDP. Elle est maintenant de 20 trillions soit 107% du GDP. soit un tiers de la dette souveraine mondiale.
Pour rendre ce stock supportable les complices des gouvernements, les Banques Centrales ont mis les taux à zéro, non seulement cela permet de maintenir la fiction qu’elles sont supportables, mais cela permet de continuer à les accumuler. Ces dettes cotées sur des marchés sont refilées au public, grâce au « front running » systématique, institutionnalisé, refilées à vos systèmes de retraites, elles vous spolient indirectement et quand le moment sera venu, « ces dettes, diffusées à tous ceux qui n’ont pas vocation à prendre des risques », ces dettes seront dévalorisées sur et par les marchés, il suffira de monter les taux après que les kleptos auront tout refilé au public. C’est le fameux coup d ‘accordéon.
La gestion monétaire et financière par les bulles est un processus de transfert , on prend l’argent dans la poche des uns pour le transférer dans la poche des autres. Le processus est en cours, presque à son apogée, puisque le public et ses institutions sont en train de se faire « tarter » sur les marchés en achetant au plus haut… comme toujours.
Accessoirement, mais on vous le cache bien sur, c’est le poids des dettes qui fait :
-que l’on ne peut plus remonter les taux d’intérêt, la pyramide s’écroulerait
-que l’on cherhce à fabriquer de l’inflation tout en refusant les hausses de salaires
-que l’on spolie les classes moyennes qui se définissent par classes épargnantes
-que la croissance économique devient médiocre car il faut trainer le boulet des dettes/capital fictif de poids mort.
Quelques ratios :
Cinq pays totalisent 41,6 trillions de dettes soit 66% du total mondial.
Les 5 plus endettés en terme de ratio de dette rapportée au GDP sont :
Bruno Bertez, le 31 octobre 2017 (via Le Blog à Lupus)
Les pauvres, les plus pauvres, les indigents, de nourrissons à vieillards, nous devons tous chacun environ 10 000 € ou $ (on ne sait plus trop) – les riches : RIEN !
Jean LENOIR
A reblogué ceci sur CITOYENS ET FRANCAISet a ajouté:
« Si vous faites la somme des dettes des gouvernements vous arrivez à la somme fantastique de 63 trillions.
Les montants sont tellement énormes et la propagande est tellement puissante que la plupart des gens ont perdu la capacité de s’étonner : ils n’imaginent pas que cela puisse s’arrêter. Ils n’imaginent pas non plus que cela puisse être remboursé.
…attendez donc la claque qui va les faire sortir de leur torpeur pour foncer dans la peur et la folie, un certain jour J …à venir !
Jean LENOIR
A reblogué ceci sur josephhokayem.
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