Turquie in, Grèce out ?

L’absence de solidarité européenne à l’égard de la Grèce, sommée d’adopter des mesures d’austérité brutales sans aucune aide ni garantie concrètes pour amortir les efforts colossaux exigés, conduit à se poser plusieurs questions :

1. Veut-on pousser la Grèce vers la sortie ? L’effet dépressif des mesures de réduction des déficits risque d’asphyxier totalement le pays et de provoquer de graves troubles politiques et sociaux. L’objectif de baisse de 4 points du PIB – de 12,7% à 8,7% en un an !- signifie qu’une chape de plomb terrible va s’abattre sur les Grecs. Il s’agit d’un plan d’austérité sans précédent. Les hausses d’impôts et les coupes sombres dans les retraites, les programmes de dépenses publiques et les salaires des fonctionnaires vont peser sur la consommation, et donc sur la croissance de l’économie grecque. Pour Jean-Paul Fitoussi, un tel plan est même contre-productif au regard de l’équilibre budgétaire, dans la mesure où il va aboutir à une baisse des recettes fiscales de l’Etat grec.

L’Europe ne souhaitant pas faire passer le message que le laxisme budgétaire et le maquillage comptable peuvent faire l’objet d’indulgence et déboucher sur un statut d’assisté, il n’y a pour le moment aucun transfert financier réel vers la Grèce. Les Allemands ne paieront pas. Cela posé, la déflation entraînée par le plan d’austérité ne suffira pas à restaurer les comptes intérieurs de l’économie hellène. Pire, elle entraînera sans doute des mouvements de protestation violents dans la population. La solution passera donc par une dévaluation, en clair un retour de la Grèce à la souveraineté monétaire. Qui restaurera en partie la compétitivité, donc les comptes extérieurs de la nation – quels qu’en soient les coûts par ailleurs et quoi qu’en pense Jean-Claude Trichet (lequel avait jugé « absurde » en janvier l’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro).

2. Veut-on l’implosion de la zone euro ? Une sortie de la Grèce de l’euro signifierait en effet la mort de l’Euroland. A première vue, on peut penser que la crédibilité monétaire et financière de l’Union en sortirait au contraire renforcée, puisqu’elle se serait débarrassée de son plus mauvais élève, celui qui la tire actuellement vers le bas. En outre, le poids très faible de l’économie grecque (2 à 3% du PIB total de la zone) fait qu’une telle décision aurait peu d’incidence sur la cohérence et la puissance de l’ensemble européen. Mais sur le plan politique, il en irait tout autrement. Ce serait un coup de tonnerre dont les conséquences restent pour le moment incalculables. Sans doute un tabou sauterait-il et d’autres Etats y verraient-ils un encouragement à faire de même. Surtout, les marchés prendraient cela comme la preuve qu’ils avaient vu juste et s’attaqueraient aussitôt à de plus gros poissons, comme le Portugal, l’Espagne, l’Italie ou l’Irlande. Avec le même résultat, ramenant peu à peu l’euro à ce qu’il n’a jamais cessé d’être : la monnaie de l’Allemagne.

3. Veut-on toujours l’entrée de la Turquie ? C’est une affaire dont on entend, évidemment, beaucoup moins parler depuis quelque temps. Mais les négociations d’adhésion ont bel et bien été ouvertes et suivent toujours leur cours. Ironie de l’Histoire, donc : alors que les Grecs, montrés du doigt pour leur gestion calamiteuse des finances publiques et leurs bidouillages statistiques, pourraient être forcés de quitter l’euro, leurs ennemis héréditaires, les Turcs, pourraient de leur côté accéder à l’Union sous le regard bienveillant de nos chers eurocrates et de leurs alliés américains. Quel pied de nez du Destin ! Et quel symbole… La Grèce, berceau de la démocratie et de la culture européenne, remplacée par le pays qui incarna durant des siècles la plus grande menace pour l’Europe ? N’oublions pas qu’une certaine identité européenne s’est constituée contre l’envahisseur turc, qui poussa jusqu’aux portes de Vienne en 1529 puis en 1683.

Europe, réveille-toi, ta maison brûle !

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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22 commentaires pour Turquie in, Grèce out ?

  1. Jean LENOIR dit :

    La France subira la même sanction que la Grèce. L’absence de compétitivité de sa main-d’oeuvre ne peut que conduire à l’augmentation du chômage, à la diminution de la consommation et à l’asphyxie fiscale. Notre Président peut dire tout ce qu’il veut il a les mains liées par les situations hérités du passé et comme c’est un animal politique hanté par sa popularité, même s’il s’en défendait, aucune mesure que la rue refusera fermement ne sera prise. Et quand bien même la foule serait irresponsable, car faire plier l’état a toujours été une satisfaction nationale de la société française et ça a toujours marché (sauf pour des minorités d’intérêt, tel que les agriculteurs devenus si peu nombreux – par exemple) nous en subirons fatalement les conséquences comme les Grecs. De toutes les façons si les Grecs sortent de l’Euro, ils ne pourront que retourner à la société des années cinquante, au niveau de l’Albanie et de ses bourricots tirant de vieilles carrioles sur des routes défoncées.

    Sic transit Gloria Mundi. La lâcheté et la malhonnêteté des politiques au fil du temps finissent toujours en catastrophe.

    • pascal dit :

      « De toutes les façons si les Grecs sortent de l’Euro, ils ne pourront que retourner à la société des années cinquante, au niveau de l’Albanie et de ses bourricots tirant de vieilles carrioles sur des routes défoncées. »

      Qu’en savez-vous M. LENOIR ? qu’est-ce qui vous fait dire ça ? Jusqu’en 1998 nous avions le franc et les Grecs la drachme… et que je sache les Grecs n’étaient pas des Albanais et ne vivaient pas comme dans les années 50…

      Si l’euro nous avait apporté le progrès et la prospérité ça se saurait ! comme dirait notre seigneur et maître le petit Nicolas. C’est plutôt l’inverse, vous ne trouvez pas ? La France vient de retrouver son niveau de chômage de 1999, tiens ! tiens ! l’année de l’introduction de l’EURO.

  2. Aristophane dit :

    Non seulement les Allemands ne veulent pas payer pour la Grèce, mais en plus ils invitent la Grèce à vendre ses îles pour payer sa dette !!!

    Quel cynisme et quel mépris…. tout ça alors que le pays est quasiment paralysé par les grèves qui ont suivi l’annonce du plan d’extrême rigueur.

    « Deux responsables allemands ont suggéré hier à la Grèce de vendre quelques-unes de ses îles paradisiaques afin de rembourser sa lourde dette publique ! Josef Schlarmann, un membre de la coalition des chrétiens-démocrates d’Angela Merkel, a estimé dans un entretien avec le journal ‘Bild’, que « ceux qui sont insolvables devraient vendre tout ce qu’ils ont pour rembourser leurs créanciers. La Grèce possède des immeubles, des compagnies et des îles inhabitées, qui pourraient tous être utilisés en vue de rembourser sa dette ».

    De son côté, Frank Schaeffler, un expert en politique financière, a lancé le même défi à la Grèce dans les colonnes du ‘Bild’, qui affiche un titre en forme de provocation : « Vendez vos îles, Grecs en faillite ! Et vendez aussi l’Acropole ! »

    http://www.boursier.com/vals/all/des-iles-bientot-a-vendre-pour-resorber-la-dette-grecque-eco-496.htm

    • Le gouvernement allemand est extrêmement embarrassé par la question grecque : d’un côté il faut stabiliser l’euro et éviter la perte par les banques allemandes de leurs créances sur la Grèce, de l’autre il faut ménager l’opinion allemande (très remontée contre les Grecs), le FDP et la lettre des traités européens…

      Voir l’article du Temps : Angela Merkel prise en tenailles

  3. MARIO dit :

    vendre des îles grecques c’est ça la solution ??

    « On vous donne du fric, vous nous donnez Corfou ! » c’est le titre du journal allemand Bild… Affligeant. C’est ça l’Europe ??? Ah elle est belle l’Europe… d’ailleurs plus personne n’y croit, on fait juste semblant pour sauver les apparences.

    Obama a décliné l’invitation à un sommet avec les Européens au printemps, à Madrid ; normal, il a d’autres chats à fouetter que cautionner cette non-Europe.

  4. Lothar dit :

    On assiste au suicide en direct de l’Europe de Bruxelles, ce ventre mou composé d’intérêts mercantiles et d’égoïsmes nationaux.

    En parlant d’Albanie : sait-on que la Turquie est, avec l’Albanie et les Balkans en général, la plaque tournante de toutes les activités mafieuses (trafics de stupéfiants, armes, filières de prostitution) ? Faire entrer la Turquie dans l’UE serait faire entrer le loup dans la bergerie.
    Qui peut me dire aussi quelle est la part de l’économie souterraine dans l’économie turque ? On parle des magouilles grecques… les Turcs n’ont rien à leur envier.
    Mais nos technocrates n’en ont cure, ils ne voient que le marché des 80 millions de consommateurs turcs !

  5. Jean LENOIR dit :

    Réponse à Pascal,

    J’ai sans doute le privilège de l’âge (comme j’aimerais ne pas l’avoir), j’ai visité la Grèce en 1976 et je puis vous dire que le gap avec la France (sortie des trente glorieuses) était flagrant. J’avais plein les yeux les images de la France des années cinquante.

    Maitenant, je vais dire ce que j’en sais : tous les pays où l’exigence sociale a conduit à des surpopulations administratives ont des problèmes de compétitivité. La raison en est très simple : aucune rentabilité à cela et aucune productivité. Quitte à passer pour un facho, ce que je ne suis absolument pas, je crois que le mythe de l’égalité pour tous est le meilleur moyen de tirer l’ensemble de la société vers le bas et vers la médiocrité. Quant à la liberté et à la fraternité… je n’épilogue pas.

    Lorsque les grecs seront revenus à la drachme (ce n’est qu’une hypothèse) leur inflation sera telle qu’ils ne pourront se payer les produits importés, au premier rang desquels l’énergie, ils n’auront aucune marge de manoeuvre pour passer les nouvelles étapes des transformations techniques : bref, ils se trouveront laminés, pauvres et victimes de désordres sociaux inouïs, les mêmes dont nous pouvons être victimes demain.

    Je suis un être déplaisant, j’en conviens et je le suis depuis les années soixante, car on a toujours dénoncé les Cassandre et les oracles (de Delphes)

    A déjeuner, avant-hier, avec un esprit éclairé et lucide, je lui ai confié que ce qui m’avait soutenu, depuis près de cinquante ans, dans le fardeau de mes pensées et de mes analyses, c’est que loin de baisser les bras c’est à des actions d’anticipation que je consacrais ma vie professionnelle afin de ne pas me trouver personnellement acculé.

    J’ai déjà écrit sur ce blog que j’aurais certainement souhaité avoir une vie moins cognitive…

    Sachez toutefois que je comprends votre réaction : elle est tellement naturelle.

  6. pascal dit :

    M. LENOIR,

    Je ne vous traite pas de facho et ne discute pas votre longue expérience et votre âge vénérable…. juste que vous allez vite en déclarant que les Grecs vont retourner à l’âge de la pierre et des bourricots s’ils reviennent à leur monnaie nationale.
    Depuis 11 ans l’euro qui devait nous apporter l’emploi et la prospérité n’a fait que nous enfoncer davantage, seuls les Allemands tirent leur épingle du jeu.
    Vous parlez de la facture pétrolière grecque qui va monter fortement si les Grecs dévaluent ; peut-être, oui, mais que faites-vous du coup de fouet aux exportations ?
    Et si vous jugez que la Grèce n’est pas un pays d’exportation… que faites-vous du TOURISME ? la dévaluation va apporter énormément de devises et améliorer la balance des paiements des Grecs grâce à l’arrivée de millions de touristes supplémentaires !!

  7. Thomas dit :

    La Commission européenne a versé à la Turquie 6 milliards d’euros (sic) dans le cadre de sa « préadhésion ».

    Si un doute subsistait chez quelqu’un sur les intentions réelles des démocrates qui nous gouvernent depuis Bruxelles…

  8. gimmick dit :

    la Grèce entre en grève générale aujourd’hui… malheureusement je pense que personne ne croit sérieusement au plan Papandréou qui fera du mal au pays mais ne résoudra pas la crise des finances grecques.

  9. Jessiekay dit :

    En prenant en compte toutes les dévaluations monétaires effectuées de par le monde, prenons la France avec de Gaulle: les touristes n’ont pas envahi la France. Il en serait de même pour la Grèce !
    Et le tissu économique de ce pays est effectivement tourné essentiellement vers le tourisme, malheureusement.

  10. Jean LENOIR dit :

    J’aime votre commentaire Jessiekay. Comment imaginer que les années à venir vont voir l’explosion du tourisme ? Lorsque s’annonce la tonte fiscale dans tous les pays industrialisés avec, en corollaire, l’affaissement plus grand de l’économie, comment en effet croire que la Grèce pourra se tirer d’affaire par l’augmentation du tourisme. On le lui souhaiterait, mais il ne faut pas rêver !

  11. gimmick dit :

    Fillon nous a déclaré solennellement que la France va retrouver l’équilibre financier en 2020 (si, si, vous avez bien lu… 2020 ! ça mange pas de pain, à ce moment là, ceux qui sont au pouvoir seront morts ou à la retraite).

    Pourtant la France va proposer aux investisseurs des titres du trésor sur…. 50 ans !!!! L’OAT 2060…..

    Moi pas comprendre : on devait pas avoir remboursé toutes nos dettes en 2020 ???

  12. BelaBartok dit :

    comme on pouvait s’y attendre les « partenaires » de la Grèce commencent à envisager ouvertement un lâchage : le ministre allemand Schaüble a brandi la menace d’une expulsion des camarades hellènes si leurs finances ne se redressent pas : “Nous avons besoin de règles plus strictes, ce qui veut dire, en ultime recours, avoir la possibilité de retirer de la zone euro un pays qui ne parvient pas à remettre de l’ordre dans ses finances”…

    http://www.france-info.com/monde-europe-2010-03-15-la-grece-expulsee-de-la-zone-euro-417873-14-15.html

  13. Jean LENOIR dit :

    Lorsqu’on voit que Madame Lagarde et consorts demandent à l’Allemagne d’être moins bonne afin de permettre aux « copains » de manger une part du gâteau – s’entend moins exporter – franchement il y a de quoi être inquiet. Tirer les autres vers le bas pour ne pas avoir à régler ses propres problèmes, si c’est cela la nouvelle donne des politiques… alors, c’est vrai, à quoi sert-il de voter ?
    A force de devenir tous très mauvais, il y aura quelque chose de bon et plus que paradoxal : les déficits et autres bulles (chinoises) vont entraîner toutes les monnaies vers le bas et avec un peu de chance les variations entre les monnaies resteraient dans des fourchettes « tolérables ». En allant un peu plus loin on peut imaginer que plus personne, plus aucun état ne rembourse ses dettes en raison des déficits comblés à coup de prêts croisés. Seuls les impôts resteraient très élevés pour payer les coûts structurels des « experts », de l’administration et des politiques… jusqu’au moment où il n’y aurait plus d’impôt à collecter. La rue semble avoir raison, mais Fort Chabrol n’est pas loin…

    C’est toute l’Europe, c’est le monde entier qui sont en train de s’exclure de la raison économique : c’est dramatique. L’épiphénomène de la Grèce ne l’est pas, c’est la terre entière qui se gangrène. Le TITANIC est prêt à s’abîmer dans les abysses.

  14. Jessiekay dit :

    Et tout cela s’inscrit dans le cadre d’un nouvel ordre mondial en mouvement et sa mise en place nécessite l’intervention de pions de plus ou moins grande importance.
    Lisez l’article du lien suivant : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18108
    Vous verrez là le côté technique de la chose. Pour l’intox, lisez les déclarations des responsables financiers « adeptes » de ce nouvel ordre qui oeuvre à 99 % dans l’ombre, dans l’ombre pour l’instant!!!

  15. jivaro dit :

    L’incapacité des Européens à s’entendre sur un soutien clair à la Grèce, auquel rechigne fortement l’Allemagne, incite Athènes à garder ouverte l’option d’un recours au FMI, humiliant pour l’UE, dans l’espoir d’obtenir gain de cause au prochain sommet de Bruxelles le 25 mars.

    Puisque les ministres des Finances de l’UE « ne sont pas parvenus à un développement positif clair tel que nous le souhaitions, il reste le sommet européen », a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement grec Georges Petalotis. « Nous souhaitons une convergence avec les autres Etats d’Europe », mais si « personne ne veut aller au FMI, cette option deviendra obligatoire s’il n’y a pas d’autre proposition » pour aider la Grèce à sortir de sa crise financière, a insisté le porte-parole sur les ondes de la radio 9.84.

    « Nous avons besoin d’emprunter, mais pas aux taux d’intérêt auxquels nous avons emprunté jusqu’à présent », a ajouté M. Petalotis. « La Grèce ne peut simplement pas se permettre de rembourser sa dette avec des taux d’intérêt » qui traduisent le risque actuel perçu par les marchés, ont assuré de leur côté l’ancien économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Simon Johnson, et l’économiste américain Peter Boone. Dans ces conditions un prêt de l’UE ou un recours au FMI s’avère indispensable, soulignent-ils dans une tribune commune.

    AFP, 17 mars 2010

  16. Jean LENOIR dit :

    Brr , les deux derniers commentaires laissent froid dans le dos. A force d’infâmes bricoles financières on va louper le renouveau technologique, énergétique et alimentaire qui nous sont absolument nécessaires. Sinon il ne restera plus rien à Goldman et Consors qu’à se dévorer les milliards électroniques qu’ils auront « gagné ».
    Consolation : imaginez un banquier binant un lopin de terre pour faire pousser des patates… aussi farfelu qu’un milliardaire offrant une grosse liasse à un officier pour embarquer sur un canot du TITANIC;

  17. atatürk dit :

    Le sujet de la Turquie revient dans l’actualité. Dans le dernier numéro de l’hebdo Valeurs Actuelles (18 mars 2010), page 39 : « La Cour des comptes européenne vient de rendre public un rapport d’inspection sur la gestion de l’aide financière consentie à la Turquie, pays candidat à l’adhésion. »

    « L’enveloppe offerte est conséquente : près de 6 milliards d’euros dont 4,8 pour la période 2007-2013. La Commission est « globalement responsable » de cette aide financière, mais le rapport nous apprend qu’elle est gérée en réalité par les autorités turques. »

    « En voulant vérifier que l’aide était bien destinée aux projets « à grande valeur ajoutée », que les réalisations prévues étaient produites « avec succès et en temps utile », avec un système efficace d’évaluation et de contrôle de la performance, la Cour des comptes est allée de surprise en surprise. Le résultat de son audit est accablant. »

    En résumé : aucun indicateur ni aucune donnée de référence n’ont été donnés par les Turcs sur les projets en question, aucune rigueur dans la conduite de ces projets… Faute de données les comptables européens ont été dans l’incapacité d’évaluer l’état d’avancement des projets financés par l’Europe… mais ces financements ont été quand même reconduits !

  18. Jessiekay dit :

    Un preuve de plus que « l’Europe » est une machine à engranger de l’argent à tout prix (!) et de le redistribuer le bandeau sur les yeux, à tous vents!!!

  19. Jean LENOIR dit :

    Les voyous prêtent aux voyous… notre argent

  20. Thal dit :

    L’Europe est une chimère… la Grèce en est le révélateur. Amusant comme ce petit pays de rien du tout aura été à l’origine de l’Europe et à la conclusion de la non-Europe : un peu comme si la mission des Grecs était de veiller à l’authenticité du message européen à travers les siècles.

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