Todd : « L’euro est foutu, tout le monde le sait »

(à partir de 04:20)

« Il y a deux concepts-zombies dans le projet des classes dirigeantes (le zombie c’est quelque chose qui est mort et qu’on croit vivant) : le premier concept-zombie, c’est le libre-échange, dont le tout le monde sait maintenant qu’il aboutit à la baisse du niveau de vie, aux délocalisations, etc. Le deuxième, c’est l’euro, dont tout le monde sait qu’il est sous perfusion, en acharnement thérapeutique, de crise financière en crise financière… Les classes dirigeantes le savent mais n’osent pas le dire : L’euro est foutu… Le pouvoir sarkozyste représente au plus haut degré l’oligarchie économique, les riches, et donc lui doit défendre l’euro jusqu’au bout, parce que l’euro, c’est l’argent des riches ».

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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15 commentaires pour Todd : « L’euro est foutu, tout le monde le sait »

  1. BA dit :

    Mardi 5 avril 2011 :

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 9,142 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 10,144 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 8,767 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

  2. Werrebrouck dit :

    « L’euro est foutu, tout le monde le sait »
    Oui, mais il est intéressant de comprendre pourquoi, il n’y a pas de prise de décisions.
    c’est le sens de ma reflexion:
    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-lettre-aux-libertariens-71051998.html

  3. CAYOL dit :

    Les irlandais que l’on nous montrait tant en exemple y sont parvenus à la situation de la Grèce. Maintenant c’est le tour des Portugais dont le Parlement a refusé l’aide de l’Europe , le gouvernement a démisionné et les banques refusent de faire de nouveaux prêts pour rembourser : nous verrons si le Portugal choisit la voie de sortir de l’euro, le retour à la banque nationale émétrice de monnaie, la restructuration de le dette et une dévaluation pour faire repartir l’économie du pays saigné par les banquiers. Ces derniers ont fait payer une forte prime de risque. Qu’ils l’assument sans faire appel au contribuable!
    Raoul louis CAYOL
    Membre de DEBOUT LA REPUBLIQUE

  4. Jean LENOIR dit :

    Bonjour,

    L’euro est foutu… d’accord. Et le dollar ? et le yuan malade de ses dollars ? et le yen…
    Que le pays qui n’est pas foutu, lève le doigt. Même la Suisse est malade de son franc sur-apprécié.
    Mais je ne vous cache pas, Olivier, que cette interview placard à confitures, m’a énervée. Je n’aime pas les « tous le monde sait » de Monsieur Todd.

    Bien à vous

    Jean LENOIR

    http://www.sasmanor.co.nz

  5. BA dit :

    – Emprunt à 6 mois :

    Mercredi 6 avril 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 6 mois : il a dû payer un taux d’intérêt de … 5,117 % ! Les taux sont en hausse : c’était 2,984 % lors de la dernière émission.
    (Par comparaison, la France doit payer un taux d’intérêt de 0,837 % pour un emprunt à 6 mois).

    – Emprunt à 12 mois :

    Mercredi 6 avril 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 12 mois : il a dû payer un taux d’intérêt de … 5,902 % ! Les taux sont en hausse : c’était 4,331 % lors de la dernière émission.
    (Par comparaison, la France doit payer un taux d’intérêt de 1,384 % pour un emprunt à 12 mois).

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110406.REU6377/portugal-adjuge-1-milliard-d-euros-rendements-en-nette-hausse.html

  6. BA dit :

    Mercredi 6 avril 2011 :

    Après des mois de résistance, le gouvernement portugais a finalement reconnu mercredi la nécessité d’un recours à une aide financière dans le cadre des mécanismes de l’Union européenne, invoquant la « situation difficile » sur les marchés financiers.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=29d4f13011abdef5dbadfe6c485c29fd

    Le premier domino est tombé : la Grèce.

    Ensuite, le deuxième domino est tombé : l’Irlande.

    Ensuite, le troisième domino est tombé : le Portugal.

    Maintenant, le quatrième domino va tomber : l’Espagne.

    Maintenant, la bataille d’Espagne va pouvoir commencer.

  7. Zarkas dit :

    Les zombies sont à la mode en ce moment ; cette interview est intéressante, elle rejoint celle donnée à Marianne2 :

    http://www.marianne2.fr/E-Todd-Face-au-FN-il-faut-rompre-avec-deux-concepts-zombies-le-libre-echange-et-l-euro_a204202.html

    Mais là ou je ne rejoins pas du tout Todd, c’est qu’il croit à un protectionnisme européen qui résoudrait le problème et même permettrait de conserver l’euro.

    Il ne va pas jusqu’au bout de sa critique de l’euro et de l’Europe, il croit encore dans les élites et leur conversion au protectionnisme européen pour sauver nos économies. C’est une fadaise et une vue de l’esprit.

    L’Europe de Bruxelles est un monstre désincarné voulu par des élites dont on ne peut plus rien espérer de bon. Il faut les chasser du pouvoir et les remplacer de toute urgence. Qu’il lise ceci :

    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/569021-le-leviathan-existe-il-est-bruxelles

    Lui qui est de gauche, comment ne voit il pas que l’Europe participe de l’idéologie mondialiste qui vise à effacer les nations et leurs peuples ? à les asservir et les assujettir au pouvoir des grands banquiers qui gouvernent la planète ?

    Il y a une totale contradiction dans ses propos : L’euro, dit-il, est la monnaie des riches, de l’oligarchie économique… mais il ne pense pas qu’il faut la supprimer !

  8. BA dit :

    Samedi 9 avril 2011 :

    Kenneth Rogoff pense qu’il y a une haute probabilité que l’Union Européenne doive sauver l’Espagne.

    Kenneth Rogoff believes there is a high probability that Europe has to help Spain.

    http://economicsnewspaper.com/policy/spain/kenneth-rogoff-believes-there-is-a-high-probability-that-europe-has-to-help-spain-8747.html

  9. BA dit :

    Le Fonds Monétaire International a compris qu’il allait devoir payer pour sauver plusieurs Etats européens en faillite : Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie, Belgique, France, etc, etc (liste non exhaustive).

    Le FMI a compris que plusieurs Etats européens allaient continuer à s’effondrer, les uns après les autres, comme des dominos.

    Problème : le FMI n’a plus assez d’argent pour sauver tous ces Etats européens. Le FMI ne dispose que de 671 milliards de dollars. C’est très insuffisant pour sauver tous les Etats européens en faillite.

    Pourtant, de 2009 à 2011, les 187 Etats membres du FMI avaient triplé les ressources du FMI. Malgré ce triplement, le FMI n’arrive plus à sauver de la faillite les Etats qui s’effondrent les uns après les autres. Les sommes nécessaires deviennent trop énormes.

    Conclusion : jeudi 7 avril 2011, le FMI a demandé à pouvoir emprunter directement des dizaines de milliards sur les marchés financiers.

    Conclusion numéro 2 : les Etats européens sont en faillite. Ils sont écrasés sous des montagnes de dettes. Le FMI va donc s’endetter lui-aussi ! Le FMI va rajouter des montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes déjà existantes !

    Conclusion numéro 3 : le système financier international est mort.

    Lisez cet article :

    Le FMI prêt à aller emprunter directement aux banques.

    http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/le-fmi-pret-a-aller-emprunter-directement-aux-banques_980692.html

  10. BA dit :

    1- Regardez le graphique « Le pouvoir d’achat des ménages français » depuis 1960 :

    Cette courbe montre que le pouvoir d’achat des ménages français a baissé depuis 1960 : les dépenses contraintes ont explosé :

    – Logement, eau, gaz, électricité, et autres combustibles : en 1960, c’était seulement 7,7 % des dépenses de consommation. En 2010, c’est 12,7 % des dépenses de consommation.

    – Transports : en 1960, c’était seulement 10,9 % des dépenses de consommation. En 2010, c’est 17,2 % des dépenses de consommation.

    Comme ces dépenses contraintes ont explosé, comme la robotisation a détruit des emplois, comme le libre-échange mondial a comprimé les salaires français, comme les prix des matières premières ont explosé, les ménages français ont été obligés de s’endetter de plus en plus :

    2- Les entreprises françaises sont elles-aussi de plus en plus endettées :

    3- L’Etat français est lui-aussi fauché et surendetté : la dette publique atteint 82 % du PIB.

    4- Les banques françaises et européennes ont dans leurs livres des dizaines de milliards d’euros d’actifs pourris, de créances irrécouvrables.

    5- Quant au FMI, il n’a plus que 671 milliards de dollars pour sauver tous les Etats européens en faillite qui s’effondrent les uns après les autres, comme des dominos. Jeudi 7 avril 2011, pour la première fois depuis sa création, le FMI a demandé l’autorisation d’emprunter des dizaines de milliards directement auprès des banques !

    http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/le-fmi-pret-a-aller-emprunter-directement-aux-banques_980692.html

    Le FMI n’a plus assez d’argent pour remplir sa mission : sauver les Etats en faillite. Les sommes nécessaires deviennent trop énormes.

    Conclusion : glou glou glou glou glou glou glou glou glou glou glou glou glou.

  11. BA dit :

    Jeudi 14 avril 2011 :

    Les investisseurs internationaux ont compris que la Grèce allait se déclarer en défaut de paiement : les obligations de l’Etat grec sont en train de pulvériser leurs records.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 17,829 %.

    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 15,361 %.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 13,274 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  12. BA dit :

    Vendredi 15 avril 2011 :

    Moody’s abaisse de deux crans la note de l’Irlande.

    L’agence de notation Moody’s Investors Service a abaissé vendredi de deux crans la note de l’Irlande de « Baa1 » à « Baa3 », reléguant l’île au plus bas niveau possible pour les emprunteurs fiables, en raison de la dégradation des perspectives économiques du pays.

    La perspective d’évolution de cette note est « négative », ce qui veut dire que Moody’s n’exclut pas de la dégrader encore à moyen terme.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,492 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

  13. BA dit :

    Vendredi 15 avril 2011 :

    BONDS EUROPE/Nouveau record sur les taux grecs et portugais.

    Paris (awp/afp) – Les taux grecs et portugais dépassaient à nouveau vendredi leur plus haut historique depuis la mise en place de l’euro et les rendements longs irlandais continuaient à se tendre alors que les pressions pour restructurer les dettes de ces pays se multiplient.

    A 18H00 HEC (16H00 GMT), les taux grecs à 10 ans grimpaient à 13,712 %, contre 13,156 % la veille à la clôture.

    Les taux portugais à 10 ans montaient pour leur part à 8,868 %, contre 8,767 % la veille.

    “De plus en plus de personnes très écoutées par les marchés évoquent une restructuration de la dette pour plusieurs pays de la zone euro”, a commenté Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.

    Ainsi, pour Mohamed El-arian, PDG de Pacific Investment Management Company (PIMCO), le plus gros fonds de gestion obligataire au monde, une restructuration des dettes grecque, portugaise et irlandaise est inévitable, alors que l’Espagne devrait être épargnée, selon un entretien accordé jeudi soir à la chaîne américaine CNBC.

    http://www.romandie.com/infos/news/201104151900190AWPCH.asp

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 8,997 %.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,709 %.

    Le plus hallucinant, c’est la Grèce :

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 18,504 %.

    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 15,696 %.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 13,826 %.

  14. BA dit :

    Lundi 18 avril 2011 :

    La percée eurosceptique en Finlande brouille la donne portugaise.

    Les électeurs finlandais ont mis du sable dans les rouages du plan européen de renflouement financier du Portugal en confiant dimanche au “Parti des Vrais Finlandais”, formation populiste et eurosceptique, un rôle crucial au Parlement, peut-être même au gouvernement.

    Le parti de Timo Soini, qui dépassait à peine les 4 % de voix aux élections de 2007, a multiplié son score par près de cinq et, avec 19 % des suffrages exprimés dimanche, talonne désormais le Parti de la Coalition nationale, formation de centre droit arrivé en première position avec 20,4 %, et les Sociaux-démocrates (19,1 %), selon les résultats des législatives diffusés par la télévision publique YLE.

    Le Parlement finlandais, à la différence d’autres pays de la zone euro, a le droit de se prononcer sur les demandes de fonds de financement de plans de sauvetage de l’Union européenne. La nouvelle assemblée pourrait donc retarder l’adoption du plan d’aide au Portugal et ajouter à la nervosité des marchés obligataires.

    Timo Soini a du reste fait savoir qu’il voulait modifier les modalités du plan de sauvetage du Portugal, troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l’Irlande, à avoir besoin d’un plan de sauvetage. Il est également hostile à une augmentation de la capacité effective du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

    “Ces mesures, je ne pense pas qu’elles seront maintenues”, a-t-il dit à la chaîne YLE. Il a déclaré un peu plus tard à Reuters que son objectif était que la Finlande verse moins d’argent à Bruxelles. “C’est un mauvais accord”, a-t-il dit du plan pour le Portugal.

    La forte poussée de son parti est une nouvelle manifestation des frustrations dans certains pays riches de la zone euro qui marquent des réticences à régler les factures de leurs partenaires lourdement endettés et affaiblis.

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/la-percee-eurosceptique-en-finlande-brouille-la-donne-portugaise_983781.html?actu=1

  15. BA dit :

    Lundi 18 avril 2011 :

    Les cinq PIIGS : apocalypse 2011.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,779 %.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,554 %.

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,081 %.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,757 %.

    Le plus apocalyptique, c’est la Grèce :

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 20,335 %.

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 21,120 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 16,620 %.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 14,549 %.

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