« On a aujourd’hui une BCE qui est engagée à 140 milliards (si on compte les collatéraux) vis-à-vis de la Grèce. Alors c’est évident… Monsieur Trichet n’en peut plus d’avoir peur aujourd’hui, parce qu’il sait très bien que le jour où on restructure les emprunts grecs, il ne va pas être bien. Mais le problème, c’est qu’il faut assumer ! Quand on fait des bêtises à longueur de journée, à un moment ou à un autre il faut assumer. Aujourd’hui vous avez des gens qui descendent dans la rue parce qu’ils ne sont pas contents. Et ça va empirer, c’est une évidence ».
(Olivier Delamarche le 31 mai 2011 sur BFM Business)
Sur les privatisations imposées par l’Union européenne et le FMI : « Une fois qu’ils auront vendu tous les bijoux de famille, ils vont vivre comment ? […] De toute façon ils ne peuvent pas payer. Alors qu’est-ce qu’on fait ? On vend tout ? On vend les îles grecques ? On fait quoi ? »
Grèce : souvenez-vous des emprunts russes …et pas seulement pour la Grèce.
Amitiés
Jean LENOIR
Quand on voit tout le fric qui a été injecté pour retarder le chaos… ça ne saurait plus tarder maintenant…
Préparez-vous au carnage sur les marchés financiers. L’été risque d’être très, très chaud.
Deuxième renflouement : l’aide à la Grèce pourrait dépasser 100 milliards d’euros.
Le premier renflouement organisé voici un an par l’UE et le FMI représentait 110 milliards d’euros, dont 24,4 milliards apportés par l’Allemagne. Un deuxième renflouement est évalué à 65 milliards d’euros, mais il pourrait dépasser 100 milliards d’euros parce qu’il faudra aux emprunts d’Etat grec un suivi financier en 2014, explique Der Spiegel dans son édition du lundi 6 juin 2011.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE75408A20110605
110 + 100 = 210 milliards d’euros foutus en l’air (la Grèce ne remboursera jamais ses dettes).
La photo de l’année 2011.
Le 30 mai 2011, des dizaines de milliers de Grecs sont dans la rue.
A Athènes, les manifestants grecs comparent l’Union Européenne à l’Allemagne nazie :
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,766645,00.html
Cette photo des manifestants grecs est très révélatrice.
Cette photo montre que l’idée européenne est morte.
En Europe, les années qui viennent seront explosives.
Lundi 6 juin 2011 :
Dette : la décote, « un dernier ressort ».
Restructurer la dette d’un pays de la zone euro ne doit se faire qu’en dernier recours, a déclaré lundi Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).
« Imposer une décote aux investisseurs privés peut perturber gravement l’économie réelle et financière des pays créanciers et débiteurs. C’est pourquoi une restructuration ne se ferait qu’en dernier ressort, c’est-à-dire lorsqu’il est évident que le pays débiteur ne peut rembourser ses dettes », dit-il, suivant le texte d’un discours qu’il devait prononcer à Berlin.
Il a ajouté que d’un point de vue rationnel, « la Grèce devrait être considérée comme solvable et priée de servir sa dette », dans la mesure où elle est disposée à vendre certains actifs.
D’autre part, « il faut éviter toute restructuration de la dette grecque impliquant une décote ou un défaut partiel », a déclaré lundi le vice-président de la BCE Vitor Constancio. Il a ajouté, sans développer, que des investisseurs privés pourraient être impliqués de différentes manières dans une aide à la Grèce.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/06/97002-20110606FILWWW00616-dette-la-decote-un-dernier-ressort.php
Oui, Cher Olivier et autres commentateurs,
L’Europe n’est plus que la façade d’un immeuble frappé d’un arrêté de péril : le monde !
Ce qui est rageant, c’est qu’il n’y a plus rien à faire pour éviter l’écroulement et que les fautifs sont les premiers à quitter le navire (témoin les sorties massives de capitaux hors de Grèce – si j’en juge par certains commentaires ici et là)
Désolé pour nous tous
Jean LENOIR