Un policier menace Rodrigues de lui crever l’oeil qui lui reste

A mesure que l’agenda mondialiste progresse, le climat social se tend et devient de plus en plus délétère dans notre pays… La haine, la violence et le chaos. Tel est le plan. OD

Communiqué de 15 Gilets Jaunes : Priscillia Ludosky, Laetitia Dewalle, Julie Castin, Élodie Crisias (95), Faouzy Lellouche, Benoit Le Cam (Chartres), Maxime Nicolle, Philippe Pascot, Nathanaël RAMPHFT (Lille), Éric Drouet, Juan Branco, François Boulo, Hakim Lowe, Maxime Souque (Le vrai débat), Jérôme Rodrigues.

Nous dénonçons avec vigueur les propos invitant les policiers à se suicider, entendus très marginalement et pour la première fois lors de l’acte XXIII des Gilets Jaunes, après plus de cinq mois de mobilisation.

Nous apportons notre soutien total aux familles des vingt-huit policiers et des deux gendarmes qui ont mis fin à leurs jours depuis le début de l’année. Notre solidarité et notre compassion vont aux fonctionnaires qui subissent, comme nous, au quotidien, les politiques de destruction du service public.

Macron et son gouvernement, dont la légitimité ne tient plus qu’à un fil, au service d’une oligarchie qui spolie chaque jour un peu plus l’honnête travail des Français, instrumentalise sans vergogne des forces de l’ordre déjà mises à rude épreuve.

Toutefois, les violences policières constatées de manière répétée durant les vingt-trois semaines de mobilisation restent sans précédent dans l’histoire de la Ve République. Le compte, malheureusement provisoire, fait état de 248 blessures à la tête, 23 personnes éborgnées, 5 mains arrachées, ainsi que le décès de la malheureuse Zineb Redouane, âgée de 80 ans, dont la famille vient de porter plainte. Un certain nombre d’agents, qui ne devraient pas avoir leur place dans la police, acceptent d’obéir à certains ordres au mépris de tout cadre déontologique, et mutilent sciemment des manifestants pacifiques.

La justice devrait à ce sujet se montrer sévère, et l’on est en droit de penser que la séparation des pouvoirs est plus que jamais mise à mal dans ce pays et sous ce gouvernement.

Dans ce contexte de dégradation manifeste du climat social, il paraît évident que des propos malheureux peuvent, et pourront encore surgir ici ou là, sans pour autant emporter l’adhésion générale. Lors du dernier acte, un policier m’a par exemple gentiment proposé de me crever l’œil qu’il me reste.

Par conséquent, nous condamnons la manœuvre des politiciens et des médias qui se sont saisis des propos d’une petite poignée d’individus pour tenter de diaboliser une fois encore les gilets jaunes. Car l’entreprise n’est pas nouvelle, et toutes les pires lâchetés auront été mobilisées en ce sens. On aurait bien aimé voir condamner, avec la même véhémence, les propos de Luc Ferry lorsqu’il appelait à tirer sur les manifestants. On aurait bien aimé voir condamner les bavures à répétition, ainsi que l’extraordinaire rétrécissement des libertés individuelles auquel nous assistons. L’État assume en effet une trajectoire autoritaire dans l’indifférence générale des grands médias, si prompts à s’émouvoir par ailleurs.

Nous n’allons pas tomber dans le piège qui nous est tendu. Nous savons que les policiers et les gendarmes sont fatigués, que les fortes chaleurs à venir seront éprouvantes pour eux, et que leur hiérarchie craint plus que tout qu’ils fraternisent avec leurs compatriotes, unis dans le plus formidable mouvement social qui soit apparu en France depuis plus de cinquante ans.

S’il souhaite réellement mettre un terme à cette situation, nous invitons expressément le président Macron à mettre en actions nos revendications. Il les trouvera par exemple dans les conclusions du Vrai Débat.

Notre détermination est intacte, et nous resterons mobilisés autant qu’il le faudra.

Priscillia Ludosky, Laetitia Dewalle, Julie Castin, Élodie Crisias (95), Faouzy Lellouche, Benoit Le Cam (Chartres), Maxime Nicolle, Philippe Pascot, Nathanaël RAMPHFT (Lille), Éric Drouet, Juan Branco, François Boulo, Hakim Lowe, Maxime Souque (Le vrai débat), Jérôme Rodrigues

Le blog de Jean-Marc B, Mediapart, le 24 avril 2019

Rappel :

« Le grand débat, c’est du grand bla-bla » (Jérôme Rodrigues)

Lire aussi :

Gilets jaunes : fatigué, Eric Drouet veut faire une « pause » et évoque des menaces contre sa famille

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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7 commentaires pour Un policier menace Rodrigues de lui crever l’oeil qui lui reste

  1. Danse dit :

    « Le préfet de Paris aurait demandé de démuseler les chiens d’attaque pour l’acte 24
    Il a été ordonné par le préfet de Paris, Didier Lallement, de démuseler les chiens d’attaque lors des manifestations des Gilets jaunes prévues le samedi 27 avril, selon le Canard enchaîné. L’hebdomadaire ajoute également qu’il a été demandé d’augmenter le nombre de policiers à moto ».
    https://fr.sputniknews.com/france/201904241040869491-prefet-paris-chiens-demuseler/

  2. Phil dit :

    Juste revendication mais il me vient des doutes. Que penser d’un avocat, François Boulo, qui dit qu’il s’assoit sur l’article 50 et que penser d’un Juan Branco qui prône l’abstention ? Pourquoi ces raisonnements tordus ?
    Il n’y a qu’une solution possible et elle est dans l’urne, voter en masse pour le Frexit .

  3. Ping : Extension ou Communication, Paulo Freire, 1969 (Version PDF) | jbl1960blog

  4. Et alors que d’autres nous appellent à négocier avec le pouvoir oppresseur en place ; ICI (source OD)

    Communiqué de 15 Gilets Jaunes : Priscillia Ludosky, Laetitia Dewalle, Julie Castin, Élodie Crisias (95), Faouzy Lellouche, Benoit Le Cam (Chartres), Maxime Nicolle, Philippe Pascot, Nathanaël RAMPHFT (Lille), Éric Drouet, Juan Branco, François Boulo, Hakim Lowe, Maxime Souque (Le vrai débat), Jérôme Rodrigues.

    S’il souhaite réellement mettre un terme à cette situation, nous invitons expressément le président Macron à mettre en actions nos revendications. Il les trouvera par exemple dans les conclusions du Vrai Débat.

    Notre détermination est intacte, et nous resterons mobilisés autant qu’il le faudra.

    =*=

    Extension ou Communication, Paulo Freire, 1969 (Version PDF)

    Cliquer pour accéder à extension-et-ou-communication-de-paulo-freire-1969-traduit-et-publie-en-avril-2019.pdf

    Comme exprimé dans le Tract Aux Gilets Jaunes, inclus : Toute négociation avec l’État et les représentants de l’oligarchie est non seulement futile mais contre-productive. Ignorons-les !

    Paulo Freire nous donne les moyens de « conscientiser » la Société des sociétés, aussi ne lâchons rien, et c’est Jojo la Gilet Jaune qui l’affirme modestement mais surement, car j’ai le ventre vide et les yeux rouges d’avoir chialé ma rage après un nouveau coup de Macron qui après avoir raboté 50 balles à mon époux qui seul perçoit une retraite aujourd’hui de 1188 €, vient de se voir signifier par la complémentaire qu’ils vont lui raboter 21 balles et récupérer le trop perçu de 110 balles, donc on touche encore le fond et il faudrait négocier avec Macron ???

    Nan, j’ai la dalle, je me caille le cul et je suis fatiguée mais « ma détermination est intacte et je resterais mobilisés autant que je le pourrais » pour réaliser tous les PDF nécessaires en lecture, téléchargement et/ou impression gratos !

    Jo

  5. Christophe dit :

    « L’Oeil était dans la tombe et regardait Macron. »

  6. Robert dit :

    Les GJ qui subsistent sont des gens qui considèrent qu’ils n’ont plus rien à perdre, ou sont des militants politiques. Les autres, qui ont un (petit) travail et de petits revenus ont pris leur distance. Quant à une majorité de Français, ceux qui « s’en sortent », ils sont désormais lassés du mouvement… tout en reconnaissant qu’il est légitime !

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