Après le scandale du Libor, c’est maintenant celui de l’ISDAfix ! S’il subsistait un doute, il est levé : Les banksters sont bien les maîtres du jeu.
« On aime à entretenir le mythe que «les marchés sont efficients» et que la valorisation des actifs financiers reflète les seules forces du marché. La réalité, dont le scandale du Libor n’a révélé que la surface, est à l’opposé. Pratiquement aucun prix, aucun taux, n’est pas manipulé aujourd’hui. Les taux d’intérêt, les dérivés, les monnaies, les matières premières et la valeur de l’argent lui-même sont faussés par les banques.
Il y a d’abord eu le scandale du Libor, dans lequel 15 banques manipulaient depuis des années les taux interbancaires, qui influent à leur tour sur la valeur de quelque 500 000 milliards de dollars d’instruments financiers.
Mais ce scandale n’était que le début. A présent, on apprend que les swaps de taux d’intérêt, un marché de 380 000 milliards de dollars, déjà affecté par les manipulations du Libor, seraient directement manipulés par les mêmes banques compromises avec le Libor. Le plus grand courtier de swaps de taux, la firme londonienne ICAP, est sous enquête américaine pour avoir faussé les prix, avec ces 15 banques, de l’ISDAfix, l’indice de référence mondial de ces dérivés.
La manipulation des swaps de taux d’intérêt affecte, entre autres, le marché de 550 milliards de dollars des obligations adossées à l’immobilier commercial, et aussi la valeur des retraites des fonctionnaires américains, ainsi que toute la ribambelle d’investisseurs, banques, entreprises et gouvernements qui, de par le monde, utilisent des swaps pour gérer leur dette. Barclays, UBS, Bank of America, JPMorgan Chase et RBS, qui sont évoquées dans ces deux affaires, étaient aussi impliquées dans la manipulation du marché de la dette municipale aux Etats-Unis.
On est en présence d’un véritable cartel, dont la pratique courante consiste à fausser la valeur de taux incontournables pour maximiser les profits de leurs traders en dérivés. Le libre marché n’est qu’une théorie de façade derrière laquelle les acteurs qui dominent la fixation de certains prix inventent eux-mêmes les règles du jeu par lesquelles ils ne peuvent que gagner.
Il faut dire que la fixation des taux Libor et des swaps est une véritable farce. Dans les deux cas, ces prix sont donnés par une poignée de banques, sur base volontaire, l’un à l’Association des banques britanniques, l’autre à un obscur broker, sans qu’une supervision opérante ne soit assurée par les régulateurs, eux-mêmes trop souvent issus des mêmes banques, suivant la politique des «portes tournantes».
Quel actif n’est pas manipulé ?
A priori, tous les marchés de gré à gré (dérivés, matières premières) voient leurs prix fixés par une poignée d’individus, sur une base relativement arbitraire, avec de faibles contrôles.
C’est le cas du marché de l’or, dont les prix sont fixés par cinq banques, et du marché de l’argent, dont le sort est entre les mains de trois banques.
Différents taux de référence pour nombre de matières premières (charbon, diesel, électricité) sont aussi fixés par de petits comités de banquiers. En mars, des soupçons de manipulation des prix de l’or et de l’argent ont incité deux régulateurs, la CFTC américaine et son équivalent espagnol, à ouvrir une enquête aussi dans ce domaine.
Rien n’est libéral dans ce système, où les dés sont pipés et l’impunité garantie. Dans le cas du Libor, l’affaire s’est soldée par des amendes équivalant à une infime fraction des profits réalisés sur le méfait (à elles trois, UBS, Barclays et RBS ont payé moins de 3 milliards de dollars, le cinquième de ce que leur bénéfice de chacune d’entre elles atteignait en un seul exercice, avant la crise).
Aucune poursuite pénale n’a eu lieu, et des plaintes collectives ont été rejetées, alors même que les banques précitées avaient admis la manipulation. L’absence de sanction permet de prédire avec certitude l’existence d’autres cas de manipulation, présents et futurs. Nous n’avons vu qu’un échantillon. Et l’investisseur se retrouve aujourd’hui face à des valorisations aussi frelatées que la viande de lasagne ».
Myret Zaki, Bilan, le 30 avril 2013
Le but de la révolution mondiale, selon Lénine, était de mettre la crapule au pouvoir et d’établir un système de coercition tel que les masses seraient soumises à un contrôle absolu pour empêcher toute tentative de rébellion. C’est chose faite. En Floride, les citoyens américains peuvent être mis à l’ombre sur simple dénonciation pour avoir tenu des propos séditieux contre l’Etat…
A new $1 million dollar program led by Palm Beach County Sheriff Ric Bradshaw aimed at “violence prevention” is encouraging Floridians to report their neighbors for making hateful comments about the government, a chilling reminder of how dissent is being characterized as an extremist threat
http://www.prisonplanet.com/floridians-encouraged-to-report-neighbors-who-hate-government.html
Ping : Les banques ont pipé les dés (Myr...
As Mises was the first to show, socialism is doomed
to fail because there are no market prices for the means
of production. And that is also part of the reason bureaucracies
can’t work. « People are sometimes shocked by the
degree of maladminstration » but it isn’t due simply to
« culpable negligence or lack of competence. » In government,
he noted, the products can neither be bought nor
sold. There is no free-market demand for bureaucratic
services, or at least none that can be expressed, so
bureaucrats cannot allocate resources rationally, even
without the ever-present political pressure
Franchement, on a envie d’éclater de rire en se demandant si c’est pour « caméra cachée »…
Allons le WE est là : restons zen…
Jean LENOIR
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Vendredi 3 mai 2013 :
En septembre dernier, Mario Draghi avait annoncé son plan OMT (Outright Monetary Transactions) : il prenait la suite du plan SMP consistant à acheter de la dette souveraine de pays en difficulté, de façon à limiter la hausse des taux et à leur permettre de se refinancer. Comme cela ne plait pas du tout aux Allemands (et ils ont bien raison, c’est de la planche à billets), le dispositif OMT est assorti de conditions drastiques puisque le pays qui souhaite en bénéficier doit auparavant demander l’aide de l’Europe et accepter un sévère plan d’assainissement des comptes public imposé par la désormais célèbre « Troïka » (La Tribune).
Résultat : personne ne l’a encore demandé. Pourtant la détente sur les taux des pays européens en difficulté s’est prolongée. En apparence les choses s’améliorent. La simple annonce du plan OMT aurait suffi à rassurer les marchés, « bravo Mario ! » commentent les médias.
La réalité est plus subtile, et perverse : la BCE prête sans limite aux banques du pays pour qu’elles rachètent la dette de leur Etat, ce qui au fond revient au même !
Mario Draghi l’a confirmé hier lors de sa conférence de presse, les banques pourront obtenir les liquidités qu’elles souhaitent au taux directeur, qui a été abaissé de 0,75% à 0,50% (La Tribune).
Et la BCE prête de l’argent y compris aux banques au bord de la faillite comme les banques slovènes, qui peuvent ensuite acheter la dette émise par Ljubljana. « Les analystes d’Aurel ETC Pollak rappellent ainsi que ce sont les banques slovènes elles-mêmes qui, le 17 avril, ont racheté le 1,1 milliard d’euros de dette émise ce jour-là, grâce au financement de la BCE. » (La Tribune).
Et le tour est joué. Il en va de même en Espagne, Italie, etc.
C’est de la cavalerie, de la planche à billets, mais formellement la BCE n’achète pas d’obligations d’Etat.
Ce faisant, la BCE acquiert un volume croissant de créances sur des banques en difficulté, ce qui n’est pas rassurant !
Posons aussi une question : les banques slovènes avaient-elles le choix ? En fait non, tant les intérêts des grandes banques et des Etats sont intimement liés, et c’est le cas dans tous les pays européens. A partir de là, financer les Etats ou les banques revient au même pour la BCE. Le reste est juste un problème de communication.
Philippe Herlin, chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.
http://philippeherlin.blogspot.fr/2013/05/la-politique-subtile-et-dangereuse-de.html
Ping : PART 01 | MAI 2013 | Business BANKS | Pearltrees
Bonjour,
Il est vrai que les marchés sont pipés , surtout celui des actions , mais pas spécialement par les banques mais surtout par leur conseil d’administration qui prennent des positions sur les titres de la société qui les emploie, ceci constitue un délit d’initié qui n’est rien d’autre qu’une manipulation de cours vu qu’il y a pré-mouvement dans le sens opposé du cours du titre après publication des résultats de la société.
Coté matières premières , seules quelques Hedge funds et banques d’affaires qui savent manipuler les matières sur lesquelles elles sont spécialisées, plus elles sont liquides plus la durée des manipulations sont courtes (logique) tel que les devises ( euro ;dollar;yen),indices (S&P 500); bons du trésors ,libor,.., example : Soros ( devises). Moins elles sont liquides plus la manipulation est longue tel que le blé, or,maïs, petrole,….
Example: –
[ ( les cours de 2011 ont été manipulé par un hedge fund dont trois trades sont au violon, comme par hasard pas d’information à ce sujet dans la presse financière européenne , seulement américaine ( Barron’s)), car celà fausserait les arguments avancés par les états sur les augmentations du pétrole jusqu’à US$ 150,00 !!(jackpot les taxes ) Comme par hasard dès que ces trader ont été au violon, le baril n’a plus jamais dépassé les USù 100,00].
Autre info sur le barril à 150,00 que faisainet les compagnies pétrolières avec le paquet de trésorerie engendré par la flambée du baril ? Elle rachetait des des petites exploitations pétrolières à coût d’exploitation bas et enpochaient le jackpot, example: Shell rachète une compagnie dont le coût d’exploitation est à US$ 17,00 , et oui!! pendant que le barril valait au allentour de 1400,00 US$ et on vient nous raconter les coût d’exploitation élévés pour justifier la hausse du prix du pétrole , alors pourquoi tant de trésorerie ? sic..
PIMCO ( 30 % des transaction sur le cuivre ), Un autre sur le soja dont j’ai oublié le nom qui a des agents dans le monde entier qui surveille à tout moment les plus grandes exploitations mondiales de soja et est tenu de l’évolution concernant les problèmes de récolte, etc. Et enfin la plus médiatisée actuellement, l’or par JP Morgan ( qui en passant a failli tombé en faillite au moiment de l’affaire Lehman Brothers).
Mais comme les banques sont souvent clients de ces Hedges Funds , elles ne sont que la face visible de l’iceberg.
En résumé je cite la phrase du Zorro de la finance QUI ELLE PROTEGE LES ACTIONNAIRES DE CES SOCIETES VOLENT LEURS ACTIONNAIRES à savoir MUDDY WATERS RESEARCH
« » Il est si facile d’attraper un poisson dans de la vase « » » A méditer.
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