Interview de Jean-Loup Izambert sur le tome 1 de « 56 »

Entretien accordé au Saker francophone, qui devrait être suivi d’un autre sur le tome 2 d’ici quelque temps. Merci à Jean-Loup Izambert. OD

– Bonjour Mr Izambert. On vous connaît sur notre site avec la présentation de votre précédent ouvrage, Trump face à l’Europe. Comment ce livre 56 est-il lié au précédent ?

Jean-Loup Izambert : – J’ai écrit Trump face à l’Europe entre les deux tomes de 56 et ces trois ouvrages sont liés. L’actualité, avec l’élection de Donald Trump, m’y a poussé. Il était nécessaire de rappeler la réalité de la politique étasunienne contre l’Europe comme la nature du pouvoir politique de Washington. Trump face à l’Europe traite des guerres menées par « le pays de la guerre » contre l’Europe pour empêcher le versant Ouest de la petite Union dite « européenne » de retrouver son grand espace, son cœur, sa pleine puissance continentale. Depuis 1990, les dirigeants étasuniens ont la hantise de voir l’Europe occidentale et centrale développer leurs liens naturels, géographiques, historiques, culturels, politiques, économiques avec la première puissance en devenir de  notre continent qu’est la Fédération de Russie.

C’est la raison pour laquelle ils mènent de front plusieurs guerres – économique, financière, médiatique, diplomatique, militaire – contre les principaux pays d’Europe, de Paris à Moscou, de Stockholm à Athènes. Les flux migratoires qu’ils ont favorisés en ouvrant par la guerre deux corridors de déportation de populations, la « filière Méditerranée » au sud suite à la guerre contre la Libye, la « filière des Balkans » à l’est par le Kosovo avec la guerre contre la Syrie, participent à la déstabilisation des principaux pays de la petite Union « européenne ». Les dirigeants atlantistes au pouvoir en France non seulement s’alignent sur cette politique destructrice mais y contribuent politiquement, économiquement, diplomatiquement et militairement. À cette fin, les dirigeants de ces pays instrumentalisent également des groupes terroristes pour détruire les États qui s’opposent au pillage de leurs richesses. Les deux tomes de 56 traitent plus particulièrement du rôle joué par des dirigeants français, tantôt pour protéger, tantôt pour soutenir des organisations criminelles.

C’est un processus en cours depuis les années quatre-vingt dix que je qualifie d’« amitiés franco-terroristes ». Bien évidemment, vous y retrouvez la présence des dirigeants de Washington, pliés de rire de voir leurs homologues français faire le « sale boulot » à leur place. Pour s’approprier de « nouveaux territoires économiques », les sociétés transnationales ont besoin de l’intervention de l’État, avec leur armée en dernier recours si nécessaire, afin d’abattre les gouvernements qui entravent leur pillage. Bien entendu, dans ce système économique qui ne repose que sur l’accumulation de profits par la caste mondiale des ultra-riches, elles se livrent entre elles à d’autres guerres afin de se disputer la plus belle part du « gâteau » pour lequel elles sont en concurrence. Je décris ce processus dans Trump face à l’Europe avec plusieurs témoignages et exemples. Dans les deux tomes de 56 je m’arrête plus particulièrement  sur l’instrumentalisation du terrorisme par des dirigeants français.

– Vous liez le réseau des Frères musulmans dans les années 1990 à une forme de pillage via un néocolonialisme ? Est-ce que cette notion de pillage ne sur-détermine pas l’histoire des implications occidentales au Moyen-Orient depuis le XIXe siècle.

Oui, les dirigeants des Frères musulmans ouvrent les portes du monde arabe au pillage des sociétés transnationales occidentales. Pour comprendre comment et pourquoi, il faut s’arrêter sur l’historique du développement de leurs réseaux, y compris en Europe. Sans entrer ici dans les détails comme l’ont fait différents chercheurs et historiens arabisants tels Olivier Carré et Gérard Michaud dans leur ouvrage Les Frères musulmans (Editions Gallimard) ou le journaliste Ian Johnson avec son investigation Une mosquée à Munich (Editions JC Lattès), qui sont ces Frères musulmans qui se prétendent « au service de l’Islam » ?

Leurs premières organisations ont vu le jour à partir de l’Égypte où est né leur mouvement en 1928 pour lutter contre le colonialisme anglais, les répressions et la misère. Agissant sous la bannière de la religion musulmane, ils vont progressivement s’implanter dans tous les pays arabes. Mais, ils vont très vite devenir une organisation politique qui, forte de son influence dans les couches les plus pauvres de la société, va d’abord composer et louvoyer avec les bourgeoisies nationales puis, plus tard, tenter de s’emparer du pouvoir par la force pour imposer leur dictature religieuse. Dès 1929, les premiers dons qu’ils reçoivent en Égypte viennent de la Compagnie du Canal par laquelle les Anglais contrôlent le canal de Suez. Par la suite, nombre de leurs principaux dirigeants, exceptions faite de certains d’entre eux comme le Syrien Issam al-Attar, se mettront toujours au service des impérialistes.

Mais ce sont les années 1945-1950 qui commenceront de mettre à jour la duplicité des dirigeants des Frères musulmans. Publiquement, ils appellent les masses à se révolter contre l’injustice et l’occupant étranger, dans la coulisse ils pactisent avec les bourgeoisies des puissances impérialistes contre les peuples arabes. Cette condamnation des traîtres à la « nation arabe » ne doit pas nous faire oublier que des musulmans comme le Tatar Mirsaid Sultan Galiev ont été des révolutionnaires dont la pensée continue de faire débat près de quatre-vingt ans après leur mort. N’oublions pas non plus que communistes et musulmans manifestaient ensemble dans les années 1920 puis, plus tard, en 1948 en Égypte, face au parti Wafd, contre la gouvernement et les Anglais.

Entre temps, lors de la Seconde Guerre mondiale ils collaboreront avec les Allemands. Leur premier grand recrutement, organisé par les Frères, se fera avec les nazis pour former une division SS de vingt et un mille soldats musulmans venus de plusieurs pays arabes et des Balkans encadrée par des mollahs et des imams, la division Waffen SS Handschar. Regroupée en France dans le Massif  central dans un premier temps, elle sera répartie sur les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal, de la Haute-Loire, de l’Aveyron, de la Lozère et de la Corrèze où ses combattants seront entrainés. Puis elle sera ensuite exportée sur les Balkans où elle se livrera à des crimes de masse et tentera, sans succès, de venir à bout de la résistance communiste. À la fin de la guerre, refusant de coopérer avec les autres forces sociales engagées dans la lutte anti-impérialiste et révolutionnaire, la plupart des dirigeants des Frères musulmans se mettront au service de la CIA contre l’influence grandissante des mouvements communistes et nationalistes arabes.

Instrumentalisant leurs dirigeants, les services étasuniens les conduiront à s’opposer aux forces révolutionnaires de peur qu’un front commun avec celles-ci ne les chasse des pays dont ils convoitent les richesses. C’est la période de leur implantation en Europe à partir de l’Angleterre, de l’Allemagne et de la Suisse. Le second grand recrutement sera celui opéré dès la première guerre d’Afghanistan, de 1979 à 1992, pour mettre des troupes de dizaines de milliers de combattants au service des occidentaux afin d’abattre la République démocratique d’Afghanistan. Un troisième recrutement sur plusieurs pays arabes aura lieu à la fin des années 1980, essentiellement avec le soutien de l’Arabie saoudite, pour mettre des groupes de combattants à disposition des milices politico-mafieuses de l’UCK. Il s’agit alors, avec le soutien de la CIA et de l’OTAN, d’éclater la République fédérative socialiste de Yougoslavie en plusieurs États. Le quatrième grand recrutement sera celui opéré en 2010-2011 pour former des brigades de mercenaires afin de renverser le gouvernement libyen, puis le gouvernement syrien. Les services étasuniens, anglais, français, turcs, jordaniens seront, avec ceux des dictatures du golfe Persique, les principaux acteurs de ces deux guerres d’agression. Depuis les années 1940, à qui ont profité toutes ces guerres dans lesquelles ils jouent à la fois le rôle de recruteurs et de martyrs en répandant la terreur et la mort ? Certainement pas aux peuples mais aux anciennes puissances coloniales et à leurs sociétés transnationales. Partout où vous avez eu les Frères musulmans au pouvoir dans des pays du Proche-Orient, même peu de temps comme en Tunisie ou en Égypte, les peuples ont rapidement régressé, la misère déjà grande s’est encore accrue tandis que les sociétés transnationales occidentales se sont enrichies et que les bases militaires US se sont implantées.

– Faut-il parler de pillage ou peut-on aussi parler de capitalisme et du fait « que la terre (les ressources) appartient à qui en tire le meilleur rendement » comme le dit justement Hervé Juvin dans son livre « La grande séparation » ?

Ce pillage est le résultat de décisions planifiées par les directoires des sociétés transnationales occidentales pour s’approprier ce qu’elles appellent de « nouveaux territoires économiques ». Elles ont besoin à cette fin de l’intervention de l’État qui peut aller d’actions diplomatiques à la guerre en passant par des sanctions économiques et financières et autres opérations de déstabilisation. Je traite de ces plans préparés longtemps à l’avance dans Trump face à l’Europe avec les témoignages de plusieurs intervenants, notamment celui de John Perkins qui fut l’un des ces « assassins financiers » au service de transnationales étasuniennes ou de celui du professeur Michel Chossudovsky directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (www.mondialisation.ca). « Le meilleur rendement », mais comment et au profit de qui ? Pour les grands propriétaires privés de la finance et de l’économie, « le meilleur rendement » est le seul rendement financier, celui qui leur permet d’assurer leur enrichissement colossal et de préserver leur système et leurs privilèges. Peu importe les conséquences de leur course effrénée au profit maximum immédiat, qu’elles soient humaines, environnementales ou autres. Il leur faut détruire systématiquement toutes les structures étatiques qui s’opposent à leurs pillages.

A l’opposé, dans une société socialiste, « le meilleur rendement » est celui qui permet l’exploitation des ressources de la planète, la mobilisation des intelligences, du potentiel créatif, du Capital au service de l’intérêt général. Le critère financier n’est plus le seul à être pris en considération et la satisfaction des besoins du peuple, de l’intérêt général, l’emporte sur celui des intérêts privés des grands possédants. Cela suppose la démocratie politique directe et la démocratie économique, en premier lieu dans la gestion des entreprises financières, des banques, des grands moyens de production et d’échange. Cette démocratie ne peut être réalisée que par des peuples conscients des objectifs politiques à réaliser pour décider de l’utilisation des richesses et être ainsi maîtres de leur avenir.

Deux exemples si vous voulez bien, qui illustrent, l’un qu’il est possible pour un État seul de s’opposer à ce pillage et de se développer au profit de l’intérêt général, l’autre qui pose la question essentielle de la conscience politique nécessaire pour sortir de la crise capitaliste : Cuba, pays qui subit le blocus des États-Unis depuis février 1962 est aujourd’hui un exemple mondial en matière de santé publique. Non seulement la médecine y est pratiquement gratuite – y compris des traitements lourds comme ceux pour lutter contre le cancer ou le SIDA – mais depuis sa première promotion en 2005 la nouvelle école latino-américaine de médecine de La Havane a formé plus de quinze mille médecins d’une trentaine de pays, y compris des États-Unis. Ceux-ci travaillent aujourd’hui dans quatre-vingt pays. Cuba compte aujourd’hui 7 médecins pour 1000 habitants quand la France n’en a plus que 3 ! De même, les chercheurs cubains sont à l’avant-garde dans le traitement de nombreuses maladies. Par exemple, ils viennent de mettre au point le premier vaccin contre le cancer du poumon. Comment et pourquoi cela a-t-il été possible dans un petit État sans grandes ressources qui subit l’un des plus longs et durs blocus imposé à un peuple par les impérialistes ? Parce que le gouvernement révolutionnaire cubain accorde la priorité à l’éducation, à la santé et à la recherche scientifique. Il a fait de la santé une question nationale en développant, non pas la privatisation des structures de la santé au profit de transnationales de l’industrie pharmaceutique et autres, mais les centres de santé publique dans tous les secteurs d’activité, de la médecine de prévention à la recherche.

Deuxième exemple, à l’opposé de celui-ci : lors de la campagne des élections présidentielles française, exception faite de l’UPR, aucun des candidats n’a fait de proposition concrète, nécessaire et suffisante pour que la France retrouve totalement le contrôle de sa stabilité monétaire et financière. Aucun parti n’a abordé concrètement  la question de la place de la banque et de la finance dans la société, la question de la restructuration du secteur bancaire et de sa gestion. Or, prétendre vouloir changer les choses comme l’ont déclaré Monsieur Mélenchon, Madame Le Pen et les candidats des autres partis sans traiter réellement et à fond de ces questions, c’est tromper le peuple ; c’est le conduire dans l’impasse comme l’a fait le mouvement Syriza et le gouvernement Tsipras en Grèce. Il s’agit là d’une question primordiale qui doit faire l’objet d’un vaste débat national, non seulement pour les secteurs bancaire et financier mais pour tous les secteurs clés de l’économie. Avez-vous vu des partis politiques ou des centrales syndicales mener campagne sur cette question ? Ne pas les aborder revient à mettre le peuple dans la situation d’une ménagère qui irait faire ses courses sans son porte-monnaie. Une fois seulement cette question débattue et les propositions politiques indispensables pour rompre avec le système élaborées et soutenues par un vaste mouvement majoritaire à la conscience civique, le « meilleur rendement » peut être réalisé, non plus au profit d’une minorité d’accapareurs mais de l’intérêt général du peuple. Là, est la grande séparation. Tout le reste n’est que discours qui ignore l’essentiel.

– Pour en revenir au livre, et sans dévoiler le tome 2, à qui profite ce double jeu au plus haut sommet de l’État français ?

Ce jeu profite comme je l’ai dit aux grands propriétaires privés de la finance et de l’économie. Les individus placés à la tête de l’État sont, pour la plupart, tous issus des mêmes écoles dans lesquelles ils ont été formatés pour assurer la continuité du système. Ce sont, pour reprendre l’expression d’Hervé Sérieyx, universitaire, ancien haut fonctionnaire, dirigeant d’entreprise et chercheur en organisation d’entreprise, dans son très bon essai « Alerte sur notre contrat social » (Editions Eyrolles), des « compteurs de petits pois », des esprits qui se ferment accrochés aux institutions et aux idées d’hier dans un monde qui s’ouvre, innovant et interactif. Dans son ouvrage sur « Le nouveau capitalisme criminel », paru aux éditions Odile Jacob, Jean-François Gayraud, haut fonctionnaire de la police nationale, décrit cette hybridation entre les cercles financiers et l’appareil d’État : « Il s’agit, analyse-t-il, d’un capitalisme de connivence, aux pratiques quasi mafieuses, régi par une supra-classe qui s’accommode parfaitement d’une  démocratie  de  basse  intensité : votez pour qui vous voudrez, cela est indifférent, puisqu’au final, c’est le marché et non le Parlement qui décide. L’aristocratie financière aux commandes est servie à la fois par une classe politique aux ordres, constituée de débiteurs, et par un nouveau clergé, non plus catholique, mais médiatique, disant le bien et le mal et lui conférant sa légitimité. »

Des zones de non-droit se sont ainsi installées au plus haut sommet de l’État. Et, plus la crise capitaliste s’aggrave, plus le pouvoir politique se criminalise. Il se criminalise financièrement sous la pression des groupes financiers et des réseaux des anciens des grandes écoles qui, par opportunisme carriériste, frayent avec les milieux du grand patronat financier et leurs exécutants politiques. Ce n’est pas, contrairement à son discours, pour rétablir l’autorité de l’État que l’ancien président Sarkozy a voulu dépénaliser le droit des affaires mais bien pour laisser un peu plus les mains libres au clan des grands propriétaires privés de la finance et de l’économie. Toutes les mesures qui ont été prises par les différents gouvernements et le sont aujourd’hui par le gouvernement Philippe – destruction du Code du travail, quasi-suppression de l’impôt sur la fortune, démembrement des territoires de la République, subventions d’État annuelles moyennes de plus de 140 milliards d’euros et exonérations fiscales aux plus importantes sociétés transnationales capitalistes, aggravation des conditions de vie des retraités, etc. – tendent au même objectif : protéger le clan des ultra-riches auquel ils sont redevables de leur mise en scène et de leur pouvoir. Mais le régime se criminalise aussi politiquement. Il ne s’agit pas seulement d’affaires qui surgissent ici et là au gré de la criminalisation financière du pouvoir politique mais d’un processus continu qui monte en puissance jusqu’à gangréner l’appareil d’État.

Les « amitiés franco-terroristes » ne sont pas les relations d’un soir de quelques politiciens véreux avec quelques criminels pour favoriser des intérêts particuliers. C’est le développement de relations suivies, sur le long terme, entre des dirigeants politiques français, tous liés, comme par hasard, au milieu atlantiste, avec des organisations criminelles dont plusieurs membres ont été ou sont impliqués dans des organisations terroristes. Il faut bien comprendre que le terrorisme n’est que l’outil du système politique pour assurer sa survie alors qu’il est en voie d’implosion. C’est la raison pour laquelle il faut identifier et désigner ceux qui sont derrière les tueurs. À la lecture des deux tomes de 56 dans lesquels je publie divers documents, les lecteurs pourront se faire une idée de l’hypocrisie de certains politiciens français. Voir, par exemple, Monsieur Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Philippe, se rendre à Barcelone, au mois d’août 2017, pour pleurer sur les victimes d’attentats et appeler à lutter contre le terrorisme est une vraie mascarade. Ce ministre n’a-t-il pas lui-même, sur ordre de l’ancien président Hollande, fait organiser des livraisons de matériel militaire et d’armes dans la plus complète illégalité, en bafouant notamment le Traité international sur le commerce des armes (TCA) et la Position commune européenne, au profit de groupes irréguliers et criminels de la même idéologie théocratique que les auteurs de ces attentats ?

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Rappels :

« Trump face à l’Europe » : Les Etats-Unis mènent leurs guerres depuis le continent européen

Macron, la grande imposture (J.-L. Izambert)

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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7 commentaires pour Interview de Jean-Loup Izambert sur le tome 1 de « 56 »

  1. téléphobe dit :

    Merci encore à Olivier de nous proposer un article de cette qualité.
    « …pour empêcher le versant Ouest de la petite Union dite « européenne » de retrouver son grand espace, son cœur, sa pleine puissance continentale. » : dans cette phrase il y a beaucoup, il y a l’essentiel ;o)

  2. Si tu le permets OD, JLI m’ayant adressée cet interview, que j’ai mise en lien, dans ce billet très complet sur Izambert et ses livres, interview données à l’Algérie patriotique, interview à TV libertés également et ma propre analyse tout autour ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/10/01/les-mots-qui-derangent-de-jean-loup-izambert-dhier-daujourdhui/
    En lien avec l’actu, notamment le vote de la loi anti-terroriste ce jour.

    Et comme il y a eu 3 false flag simultanés, j’ai rédigé ce billet hier ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/10/02/attentats-terroristes-manipules-en-cours/ et en lien avec les propos d’Izambert aussi bien dans ses livres que dans ses interviews.
    Résistance71 a confirmé, aujourd’hui, mon analyse à l’aide des infos de l’alternatif outre-atlantique pour Edmonton et Las Vegas.
    Jo

  3. Jean-Pierre dit :

    Pourquoi est-ce qu’on ne retrouve jamais ce genre d’informations capitales dans les médias dits « d’investigation » (web compris) ?

    • ratuma dit :

      hahaha ! hihihi ! doux rêveur

    • Lorsque JLI a fait cet interview à Algérie patriotique, elle devait sortir en 3 parties.
      Il y en a eu que 2, tant les pressions ont été fortes pour limiter la portée de ses propos et révélations/investigations.
      JLI me disait justement qu’il se rappelait au bon souvenir des Merdias en ce moment avec ce dernier attentat « terroriste » manipulé en France et simultanément au Canada et aux USA.
      Grâce à ce livre « 56 » Tome 1 & 2, on comprend aisément que ce ne sera que lorsque nous les occidentaux, reconnaitrons les criminels de guerre parmi les nôtres et que nous arrêterons de nier la vérité que le sang commencera à sécher…
      Une fois que nous aurons reconnu les faits, nous cesserons d’être complices des gouvernements successifs de tout poil en leur retirant notre consentement ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/08/05/reconnaissons-les-faits/

      Pour travailler en lien avec les Natifs amérindiens, ils nous ont adressé un message de paix ce 2 octobre ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/10/03/paix-pouvoir-rectitude-invitation-de-la-nation-mohawk/
      Et cette césure est vraiment la bienvenue lorsqu’on prend connaissance des faits…
      Lundi 9 octobre, certains vont encore célébrer le Jour de la découverte, ou Día de la Raza, et en Espagne ou au Portugal aussi et c’est là que l’on comprend que c’est loin d’être gagné. Pour beaucoup d’entre nous qui relayons et amplifions les voix autochtones anticoloniales le Jour de la Découverte est le jour de la honte.
      Jo

  4. brunoarf dit :

    France, Etats-Unis : vers la déshumanisation.

    Le XXIe siècle sera le siècle de la déshumanisation.

    Au XXIe siècle, grâce à la soi-disant « mondialisation heureuse », les ouvriers seront traités comme des esclaves. Ils verront leur dignité bafouée.

    Durant leur journée de travail, les ouvriers ne boiront même plus d’eau, car ils ne voudront pas aller aux toilettes pour pisser : leurs petits chefs les surveillent, et ils leur enverront une « lettre de sensibilisation ». C’est pas bien, vous avez quitté votre poste de travail pour aller aux toilettes, c’est pas bien, il ne faudra pas que cela se reproduise.

    C’est ça, la « mondialisation heureuse ».

    Enquête : entre stress et troubles musculaires, les conditions de travail chez Amazon.

    Chercher, scanner et empaqueter sans répit. Derrière les 500 CDI promis par Amazon à l’occasion de la récente ouverture de son entrepôt d’Amiens-Boves (Somme) se cachent des conditions de travail bien moins roses que ce que dépeignent les campagnes de communication du géant américain de la vente sur Internet. 

    « Quand on travaille chez Amazon, on est en réalité un être humain piloté par ordinateur », affirme Jean-Baptiste Malet, auteur d’un livre-enquête, « En Amazonie – Infiltré dans « le meilleur des mondes ».

    Le journaliste y décrit un rythme de travail effréné, où chaque geste doit être rationalisé.

    Des observations corroborées sur le site de Douai (Nord), qui peut compter jusqu’à 3 000 employés. « Si dans la journée vous êtes allé aux toilettes, si vous avez pris un verre d’eau ou que vous ne pouvez pas justifier un temps d’arrêt, vous recevez une lettre de sensibilisation », soutient Gérald Defauquet, délégué CGT sur le site.

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme/amiens/enquete-entre-stress-troubles-musculaires-conditions-travail-amazon-1339369.html

    Les Etats-Unis, un modèle à suivre.

    Les Etats-Unis, un modèle pour tous les pays de la planète.

    Les Etats-Unis nous montrent ce que sera le XXIe siècle.

    Le XXIe siècle verra le retour des esclaves, qui resteront debout dans leurs usines pendant des heures, qui pisseront et qui chieront dans leurs couches-culottes.

    Vendredi 13 mai 2016 :

    Etats-Unis : privés de pause-toilettes, des employés portent des couches.

    Les employés du secteur volailler aux Etats-Unis travaillent dans un tel climat de peur qu’ils n’osent pas demander de pause pour aller aux toilettes et portent des couches au travail, affirme l’ONG britannique Oxfam dans une étude.

    http://www.leparisien.fr/economie/etats-unis-prives-de-pause-toilettes-des-employes-portent-des-couches-13-05-2016-5791913.php

  5. Paul-Emic dit :

    A reblogué ceci sur Politique émois et moiet a ajouté:
    Une interview de Jean-Loup Izambert, un de nos derniers journaliste d’investigation, dont je vous recommande fortement la lecture de ses livres, en particulier les deux tomes de « 56 » qui sont très abordables si vous disposez d’une liseuse Amazon.

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