Une proposition de loi pour une expropriation camouflée

La démolition contrôlée de la propriété immobilière, sous prétexte écologique et/ou énergétique, fait partie du Grand Plan mondialiste de domestication des peuples. La secte néo-communiste veut tout pour elle ! OD

Quand les députés de la majorité veulent exproprier les propriétaires.

par Armand Paquereau

Alors que la pénurie de logements que j’ai annoncée dans mes précédents articles se concrétise et que cette rentrée devient un cauchemar pour les candidats locataires, « il n’y a plus d’offre du tout. À ce niveau-là, je n’ai jamais vécu ça » constate un agent immobilier, une proposition de loi déposée le 26 janvier 2021 refait surface, déposée par 271 députés La République En Marche et apparentés.

Les critères proposés ont de quoi interroger les propriétaires fonciers quant aux conséquences que je prédis catastrophiques.

La proposition de loi poursuit trois objectifs  :

  1. Mieux définir la notion de logement décent et prévenir sa dégradation par l’obligation de « contrôles techniques » et une immatriculation des logements avec enregistrement du suivi des diagnostics et opérations correctives
  2. Compléter les outils de la puissance publique pour « accompagner » les bailleurs, mais aussi les propriétaires occupants dans l’amélioration et la rénovation de leurs logements
  3. Créer un dispositif dédié à la coordination et au renforcement des acteurs publics quand la situation d’insalubrité dépasse même l’échelle du bâtiment pour concerner le quartier

Un nouveau diagnostic de décence

Ce nouveau diagnostic intégrera et remplacera les diagnostics de location et de vente, mentionnera la présence ou l’absence d’amiante, de plomb, de termites, de mérule, et vérifiera l’état des installations de gaz et d’électricité. Il aura une validité de 10 ans.

Il devra être présenté à tout locataire ou tout acheteur entrant dans les lieux. Il ne se substitue pas au DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), au diagnostic de risques naturels et technologiques, de contrôle des installations d’assainissement, des zones de bruit, etc.

On peut déjà épiloguer sur sa pertinence.

Quelle garantie peut-il apporter, si pendant son délai de validité, le logement a été loué, dégradé et proposé à nouveau à la location ?

N’est-il pas superflu et inutile face au permis de louer que certaines communes ont déjà mis en pratique ?

Qu’apporte-t-il au bailleur comme garantie contre les dégradations de locataires indélicats ?

Le registre numérique de suivi du logement prévu pour suivre l’entretien et les améliorations du logement permettra-t-il de suivre aussi l’historique des dégradations, leurs causes et leurs auteurs ? Ce serait intéressant pour identifier les locataires indélicats et les responsabiliser.

L’établissement public foncier

Il pourra se voir confier l’exécution des travaux de réhabilitation lors d’un arrêté de péril ou d’insalubrité (ou de mise en conformité de décence…) en se substituant au propriétaire défaillant.

Il sera compétent pour recouvrer ses dépenses auprès du propriétaire dont le bien a été frappé par l’arrêté. Ainsi, le propriétaire n’a plus aucune maîtrise ni choix sur la qualité de l’exécutant et de la concurrence. Quel contrôle sur les opérations lui laisse la formule ?

Cet établissement public foncier pourra établir, avec des syndicats de copropriétaires, des conventions pour acheter le terrain en laissant le bâti. Cette formule permettrait de financer les travaux de réhabilitation ou d’entretien. Le terrain peut être rétrocédé aux propriétaires initiaux à la fin de la durée définie dans la convention pour un prix initial réactualisé.

Il peut aussi établir des conventions pour l’achat des parties communes contre redevance d’utilisation par la copropriété, celle-ci s’engageant à réaliser les travaux de rénovation. Il est à redouter que le montant de ces ventes ne couvre pas le coût des travaux, la redevance et le loyer du sol s’ajouteront aux charges des propriétaires.

Cet abandon temporaire de propriété s’assimile à un emprunt obligé, dont la récupération sera augmentée de la taxe de la double cession.

Lors de la réalisation des travaux de mise en conformité, il peut être décidé par les préfets, après avis des autorités en matière d’environnement et d’urbanisme, de définir des périmètres publics ou de voisinage privé où seront érigées des constructions démontables ou transportables pour loger les personnes déplacées par ces travaux.

Ces logements temporaires devront répondre aux normes de décence. Cette disposition est prévue pour une durée de cinq années, renouvelable une fois. Une solution simple pour imposer des voisins dans son jardin…

Les baux à réhabilitation

L’article 9 de la proposition de loi prévoit de permettre aux préfets d’imposer un bail à réhabilitation aux propriétaires tenus d’exécuter des mesures de mise en conformité de leurs logements.

Ce bail, d’une durée minimum de 12 ans et maximum de 99 ans, ne peut être conclu qu’avec un organisme qui deviendra le preneur. Celui-ci sera chargé des travaux de rénovation, et devra maintenir le logement en bon état. Cet organisme doit conclure une convention avec le préfet qui prévoit d’attribuer le logement à des ménages modestes.

Attention aux conséquences de la mixité sociale : introduire un élément incontrôlable dans une copropriété paisible n’est pas sans conséquences, souvent explosives.

Le prix de la location peut être constitué par un apport en nature pour les travaux engagés par le preneur, et /ou d’une redevance payée d’une façon séquencée tout au long de la période, et définis dans les clauses du bail. À la signature, le preneur entre en possession du bien et prend en charge les travaux et perçoit les loyers et supporte la taxe foncière.

Le propriétaire ne peut récupérer son bien en cours de bail et ses héritiers sont tenus d’honorer le contrat. À la fin du bail, le bien et ses améliorations sont remis au propriétaire.

Un encadrement des opérations liées au logement

Après avis des organismes compétents en matière d’habitat, les préfets peuvent définir des périmètres pour lesquels seront compétents des comités de pilotage de la transformation de l’habitat, du cadre de vie et de l’environnement.

On remarque au passage que, parmi les nombreux représentants prévus dans ces comités, ne figure aucun représentant des bailleurs ou des propriétaires.

La création de ces périmètres donne lieu à l’instauration d’un droit de préemption renforcé et des déclarations ou des demandes d’autorisation de location.

Au sein de ce périmètre, le président du comité de pilotage est compétent pour décider de l’expropriation dans le respect des règles du Code de l’expropriation.

Le comité de pilotage peut prendre des arrêtés imposant la conclusion d’un bail à réhabilitation à la personne tenue d’exécuter les travaux de mise en conformité.

Un remède de cheval qui va achever le malade

Alors que l’application du DPE, qui fait déjà sentir ses effets, va sortir d’ici à 2028 17 % de l’ensemble des logements de l’offre de location, et que la mise en conformité se révèle techniquement délicate et financièrement souvent impossible, les pouvoirs publics veulent aller à marche forcée vers leur objectif d’habitat écologique.

Mettre un logement aux normes énergétiques ne consiste pas seulement à isoler l’intérieur des températures extérieures. L’isolation intérieure oblige à refaire toutes les installations électriques et de chauffage central pour les remettre au niveau de la surface intérieure de l’isolant. Le coût de ces travaux est prohibitif, et quelquefois égal à la valeur vénale du logement.

Devant la sagesse des propriétaires qui préfèrent ne plus louer plutôt que de se ruiner en travaux inamortissables, cette proposition de loi vise à imposer ces travaux, en faisant financer les surcoûts par l’impôt.

Le plus inquiétant est que le propriétaire occupant pourra se retrouver dans certains cas locataire de son propre logement, et du fait de la durée du bail à réhabilitation, ne pourra jamais en redevenir propriétaire, avec une créance difficilement récupérable par ses héritiers.

Cette proposition de loi est une nouvelle manifestation d’une volonté maintenant affirmée : on peut tout envisager en finançant avec « l’argent des autres».

Et maintenant que l’argent des autres se fait rare, on s’accapare des biens qui ont toujours été considérés comme sûrs et stables. Cette proposition de loi risque fort d’être adoptée, soutenue par la “majorité” présidentielle, et sans aucun doute adoubée par les élus de gauche ravis de s’attaquer à la propriété privée.

Souhaitons que la prédiction de Klaus Schwab se révèle exacte :

« Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ».

Armand Paquereau, Contrepoints, le 4 septembre 2023

Rappels :

Démolition contrôlée de la propriété immobilière : « pas de travaux, pas de vente »

Explosion de la taxe foncière. A quoi bon la suppression de la taxe d’habitation ?

Décréter que l’Etat est copropriétaire de votre maison : l’idée de génie des experts de Matignon pour résorber la dette !

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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17 commentaires pour Une proposition de loi pour une expropriation camouflée

  1. clavreul dit :

    TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS !
    Si tout le monde devient SDF nous n’ aurons plus de problème en terme de déperdition thermique des logements. C’ est pareil pour la production d’ engrais azotés pour l’ agriculture :

    • rodez21 dit :

      Clavreul
      Le but est dans un 1er temps de réduire le nombre de propriétaires.
      Ce qui ne veut pas dire qu’il leur faut s’interdire de réduire drastiquement le nombre de SDF.

      Quant à réduire l’azote, autant le faire jusqu’au bout.

      • clavreul dit :

        Un peu de second degré ne fait jamais de mal Rodez, pour cela il faut savoir l’ apprécier.

      • clavreul dit :

        Remarquez Rodez, c’ est peut être en réglant le problème de l’ azote qu’ ils vont finir par régler le problème des propriétaires.

  2. rodez21 dit :

    Je n’ai qu’une seule remarque (pour l’instant du moins).
    Achetez vous un terrain, plantez y une yourte ou bien un camping car (ou les 2).

    Pour le reste, on a bien compris qu’il s’agit de faire raquer le petit proprio qui compte sur ses loyers pour arrondir sa retraite.

    • Gand dit :

      pour faire ce que vous dites, j’y avais bien pensé il y a déjà plusieurs années, mais, il faut l’autorisation du maire pour cela !!!! pour mettre quoique ce soit sur son terrain !!!! et selon …. ils ont une intelligente diabolique, difficile de passer à travers les mailles des filets qu’ils tendent ou on déjà tendus – ne parlons pas du côté sanitaire et +++ : reste dans les endroits non UE et non Otan – il en reste pratiquement pas !!! peut-être une maison dans les arbres !!!!

  3. rodez21 dit :

    Ah oui ! J’allais oublier !

    Pourquoi ne pas proposer d’introduire dans la loi, la notion de logements partagés, genre 4 familles dans un grand F4 (grand le F4, grand, faut quand même pas pousser).

    Mon grand-père qui n’était pas sans le sou, n’a jamais acheté mais a toujours louer, pour loger ses 4 marmots (dont ma mère).
    Acheter c’était que des soucis qu’il disait, rien que de l’entretien.
    Il faut dire qu’à l’époque (années 20) les loyers à Paris n’étaient pas hors de prix.

    Tout cela pour dire, que si un jour, je suis exproprié (autant dire spolié) pour ne plus être aux normes (édictées par l’Etat).

    Autant vous dire que je laisserai bien moisir ce qui ne m’appartient plus, l’Etat propriétaire, étant bien plus qualifié pour s’occuper du bien.

    Il y a un Russe, Orlov je crois, qui a dit, j’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marcher.
    Moi j’emploierais échouer.

    • Xyloglossie dit :

      C’est pas d’Orlov mais de Vladimir Bukovski, dissident soviétique, qui avait passé 12 ans emprisonné, hopital psychiatrique et compagnie.

  4. rodez21 dit :

    Souhaitons que la prédiction de Klaus Schwab se révèle exacte :

    « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ».

    Pour le 1er terme, il a toute ma confiance.
    Pour le second, permettez-moi d’en douter.

    Certes, chacun a sa propre perception de ce que peut-être le bonheur et nous sommes loin de savoir comment Klaus le perçoit à Coligny au bord du lac Léman.

    • Kodiak dit :

      Patience… Cette crapule ne possèdera bientôt plus rien. Allongé à poil dans une morgue. Ben oui, on y passe tous, même la vermine. Faut juste espérer que de l’autre côté il sera reçu comme il se doit par son maitre. Peut-être qu’il sent déjà la chaleur du chalumeau ?

      • Gand dit :

        Aucun doute, le l’autre côté il y a une justice et la mort n’est que le fait de quitter son enveloppe charnelle, le reste est dirigé soit dans les demeures célestes, soit dans le monde des esprits (enfer) ou il y a des pleurs et des grincements de dents !!!!!!!!!!!!!!!!!!! on sait ou seront leurs places – çà réconforte !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    • Catherine dit :

      Ma conception du bonheur à un moment T (comme dirait Veracruz que nous n’avons plus l’heur de lire😏😏 en tous cas sous ce pseudo) : KS, à Coligny, cogitant ses prochains maléfices entouré de ces « amis », le jour où survient une énorme coulée de boue (épargnant les voisins). Les coulées de boue sont très à la mode en ce moment…il n’y a pas de raison qu’il n’en « possède » pas une à lui tout seul. Bon, ce n’est qu’un rêve éveillé😌😌

  5. Stanislas dit :

    Il y a certains dispositifs qui sont quasiment comiques selon l’endroit, la norme d’isolation décidée, le type de chauffage etc ou tout autre paramètre

    Que l’état veuille piquer des baraques ou faire chier les gens, ou les faire raquer pour le business, c’est un fait, c’est à peu près tout ce qu’il y a à retenir, sans faire beaucoup mieux que les proprios qu’ils auront sortis.

    Quand on est dirigé par des souffreteux de la calebasse, des guignols couchés, et des putes qui amassent les billets pour améliorer leur misérable quotidien de levrettes, il ne faut pas s’attendre non plus à de l’avancée heureuse pour l’avenir de l’Humanité.

    J’arrive toujours pas à m’expliquer comment on peut être idiot au dernier degré dans les dortoirs du législateur, pour ne pas penser que chaque vote de dispositif de coercition ou de rapine contre la population est en même temps, tôt ou tard une décision qui se retournera contre l’imbécile qui le vote ou ses descendants..

    J’espère qu’après avoir claqué, s’ils réussissent, j’aurai la possibilité de regarder d’où je serai, ce que deviennent les destins de tous ces cons (j’ai du mal à trouver un qualificatif plus adapté) qui se tirent des balles dans le pied sur leur propre futur ou celui de leurs descendants..

    Dit autrement mais sincèrement, j’aurais un père ou une mère qui voterait toutes ces saloperies liberticides, je ne voudrais plus en entendre parler..

    • Catherine dit :

      A Stanislas, nous avons à un an près le même âge, il me reste donc bon an, mal an une bonne quinzaine d’années à vivre, du moins je l’espère…. Je n’arrive pas à me faire à l’idée que toutes ces années vont être jetées aux ordures par la faute d’une poignée de non-humains qui veulent à tous prix nous annihiler… N’y a t-il rien à faire pour retrouver un semblant de vie « normale » ? Car il faut bien se l’avouer, chaque année qui passe est pire que la précédente!!! 15 ans, c’est court quand tout va bien, mais très long si l’on nous mène la vie dure. Ce qui ne va pas manquer d’avoir lieu dès cet automne où l’on nous réserve de belles surprises : sanitaires, financières, alimentaires, et même climatiques (qui ne seront pas de leur fait), etc…il nous (les éveillés) faudra une sacrée belle carapace pour traverser tout cela. L’humain (endormi) peut s’adapter vite et beaucoup ont déjà jeté l’éponge….jusqu’à la prochaine famine que j’attends avec un intérêt croissant : Wait and see🙄🙄🙄🙄

      • Stanislas dit :

        Catherine

        Je suis un mauvais exemple parce que je vis une vie normale depuis un an environ, en intégrant l’écriture de mon « enquète » approfondie sur l’histoire de la méthode de l’arnaque du COCO à la demande de mes gosses. J’ai foiré à transmettre mon travail dans le public, Pas de regret j’ai essayé beaucoup de choses en vain.

        Vie de moine trappiste, à part mes 10 kms à partir de 5h30 6h le matin cet été et boulot..

        Pas de télés, quasi plus de blogs sauf ici et deux autres, ni de visios, juste un suivi rapide sur les sujets à trouillomètre du moment dont je n’ai rien à foutre. trop de paranoïa qui créee un immense égrégore qui entretient le délire émotionnel constant dont je veux m’extraire..

        Je pense que maintenant c’est devenu très simple à titre personnel comme j’ai déjoué les techniques des épidémies, terminé la peur. Comme j’ai des billes sur les injections de merde terminé aussi

        En fait, le destin va jouer son rôle. Soit j’ai un problème grave de santé et je sais qu’un toubib peut me faire crever, soit je claque c’est que c’est l’heure, et si ces fumiers veulent me piquer de manière contrainte « légalement » qu’ils aillent se faire foutre parce qu’on ne se fait pas piquer pour éviter une infection télévisuelle. Donc je ne bouge pas..je ne paie pas d’amande et j’ EMMERDE les putes, les cons, les salauds, les imbéciles. Il reste encore un peu de monde qui me suffit

        Et si personne ne bouge, ils l’ont dans le cul.. sinon je verrai au fur et à mesure

        Je suis vivant, je me bats et ne pas oublier que « seuls les morts ont fini la guerre » ça soulage finalement

  6. zorba44 dit :

    On en a parlé avec mon Notaire en 2012 ou en 2013 de la disparition de la propriété immobilière …simple constat à partir de l’évolution des textes législatifs.

    A l’époque Jérôme mis à part que je croyais mettre dans la confidence, tout le monde m’a pris pour un timbré…

    Jean LENOIR

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