Les stress tests, une très mauvaise nouvelle pour les déposants et les épargnants (B. Bertez)

A lire de toute urgence si l’explication de la « crise » par le niveau excessif des dépenses publiques ne vous satisfait décidément plus. Si vous doutez que la réduction des salaires et des retraites, le démantèlement de nos systèmes éducatifs et de protection sociale, la manipulation des symboles monétaires puissent nous sortir de l’abîme dans lequel nous nous enfonçons lentement… L’oligarchie politico-financière organise depuis 2008 un immense transfert de richesses des citoyens vers les banques et l’appareil étatique. En diluant la valeur de notre argent. En surchargeant de dettes les générations actuelles et futures. Enfin, en s’apprêtant à commettre un hold-up sans précédent sur nos comptes bancaires et notre épargne, sous toutes ses formes. OD

Nucky Thompson I will ruin you

« Il y a une relation étroite entre le résultat des stress tests bancaires européens qui viennent d’être publiés et la répression financière, d’une part, et l’appauvrissement des citoyens européens, d’autre part. C’est la situation des banques qui, depuis 2008, pèse sur les niveaux de vie, l’emploi et l’avenir des générations futures. On  appauvrit pour rembourser les banques, ou plutôt pour que les banques ne coupent pas les crédits aux gouvernements dépensiers.

La crise de 2008 a été, avant tout, un révélateur d’une situation mondiale de surendettement. En 2010, ce que l’on appelle la crise des pays souverains européens a été le révélateur du fait que les pays du Sud et la France étaient trop endettés et qu’ils ne pouvaient honorer leurs dettes.

Historiquement, le problème est connu, il se présente très souvent. Les solutions existent, elles consistent à mettre autour d’une table les débiteurs et les créanciers afin qu’ils renégocient les dettes. Ce qui ne peut être payé ne doit pas l’être et,  par conséquent, il faut faire ce que l’on appelle: restructurer les dettes. Cela veut dire allonger leur durée, réduire les taux, faire des haircuts, c’est à dire des rabais et des moratoires, c’est à dire des reports de paiements. Tout cela est connu, institutionnalisé. C’est la pratique historique courante.

Cette fois, ce n’est pas la voie qui a été choisie. La voie qui a été choisie, c’est celle qui consiste à ne pas demander aux banques de faire des sacrifices, de ne pas abandonner une partie de leurs créances et de leur rémunération. On leur a garanti qu’ils feraient leur plein et ne perdraient rien.

C’est une décision incroyable, quasi unique, qui ne s’explique que par le pouvoir des banques, leur influence sur les gouvernements. L’équité et la bonne gestion économique commandaient de faire cette opération de renégociation des dettes. A froid, une fois le calme revenu sur les marchés. C’est sur ce point que les critiques ont assassiné Geithner lors de la publication de son livre, ils lui ont reproché de ne pas avoir fait comme on a toujours fait dans l’histoire, d’avoir sauvé les banquiers et les propriétaires, gratuitement, et même, en plus, « de leur avoir payé un bon steak ». 

La preuve que cela était faisable,  c’est que cette opération a été faite pour la Grèce, après tergiversations,  d’accord, mais elle a été pratiquée. C’est ce que demandent les Italiens, une renégociation de dettes. Le refus de mener cette négociation impose aux pays des charges colossales qui asphyxient les économies, diminuent l’activité, font fermer les entreprises et augmenter le chômage. Et bien sûr,  tout cela disloque le corps social. C’est ce que l’on connait dans l’histoire comme « le poids de l’usure », lorsqu’on laisse les prêteurs usuriers faire leur plein sur le dos des peuples.

La voie qui a été choisie en 2008 s’analyse comme un long transfert, un transfert progressif de l’argent des citoyens vers les Etats d’abord, et les Banques ensuite, ou inversement. L’un étant l’encaisseur de l’autre, le fermier général avec des rôles qui peuvent s’inter-changer. L’Etat, par exemple, monte les impôts afin de dégager de quoi paraître solvable et payer les intérêts qu’il doit aux banques ; tandis que les banques, contentes d’être remboursées, acceptent de prêter encore plus aux Etats sans exiger de taux supérieurs. L’Etat est l’encaisseur des impôts pour le compte des banques. C’est ironique, car, dans le passé, les ancêtres des banques, les Fermiers,  encaissaient les impôts pour les souverains.

Cela, c’est la voie fiscale, nous la simplifions bien sûr, mais il y a la voie monétaire. Elle est plus subreptice mais aussi efficace. Le chef des banques, leur souverain, c’est la Banque Centrale, la BCE. Elle a décidé de transférer la  richesse des citoyens européens à ses associées, c’est à dire aux banques. Pour ce faire, elle a décidé de supprimer toute rémunération de  l’épargne, pas seulement la rémunération réelle hors inflation, mais aussi la rémunération nominale, faciale. Quand les citoyens  épargnent, leur épargne ne leur rapporte plus rien, mieux, après frais et impôts divers, elle coûte. Donc les banques et les Etats bénéficient gratuitement de l’argent des ménages et de leur épargne. L’Etat en profite pour améliorer sa situation, ce qui fait plaisir aux banques, alors que les banques, elles, elles reprêtent cher, aux gens  et aux  petites entreprises, l’argent qu’elles ont gratuitement. C’est un transfert de richesses pur et simple. C’est un transfert pur et simple, régalien, du travail, des poches des sujets  dans la leur, car l’argent, normalement, c’est du travail cristallisé.

Pour faire bonne mesure, le chef des banques crée beaucoup de monnaie nouvelle qu’il donne gratuitement aux banques afin qu’elles fassent du bénéfice en le prêtant ou en spéculant. On leur donne la matière première de leur activité pour rien.

constantly manipulating money supply can only create chaos

Mais il y a plus car, quand on crée de la monnaie à partir de rien, on augmente le stock de monnaie qui est en circulation ; une monnaie, c’est un pouvoir d’achat concurrent du vôtre et celui qui en a le plus, peut acheter le plus, il peut surpayer. Les banques, avec de l’argent gratuit, raflent les actifs que vous, vous auriez aimé acheter si vous aviez eu autant d’argent qu’elles et si elles n’en avaient pas disposé gratuitement sans limite.  Donc elles font monter les prix, elles vous évincent, elles accaparent, et tout ceci fait que votre argent, le vôtre, le vrai argent gagné, est en concurrence avec l’argent tombé du ciel. Votre argent est dévalorisé, il perd de son pouvoir d’achat et, surtout, il en perdra de plus en plus au fur et à mesure que l’argent donné aux banques commencera à circuler vite, de plus en plus vite. En un mot comme en cent, ils diluent votre travail, vos économies, et vous évincent de tous les marchés d’actifs et de patrimoine. Il ne vous reste rien d’accessible. Tout est trop cher pour vous.

Grâce à toutes ces faveurs qui constituent autant de transferts de richesse, de travail, vers les Etats et la finance, ils espèrent redevenir solvables. Sur le dos des contribuables et détenteurs de monnaie. Sous tous les points de vue. En effet, non seulement ils rognent les épargnes, ils surtaxent, voire confisquent le produit du  travail, mais en plus ils obligent à baisser les salaires, les prestations, les dépenses de santé, ils entraînent la fermeture des entreprises, ils poussent au chômage, ils rabotent les investissements et bien sûr l’éducation de vos enfants.

Nous avons simplifié et personnalisé,  mais nous espérons avoir été clairs grâce à ces simplifications.

Tout ceci n’est possible que par une alliance objective entre la classe politique, les banquiers, les financiers et les hauts fonctionnaires nationaux et internationaux et les médias. Cela ne marche que parce que ce n’est pas porté au grand jour. A noter que les syndicats également sont complices, mais pour d’autres raisons, ils sont solidaires du Système par en haut car, en fait, ils ne représentent pas les travailleurs, ils n’ont aucune légitimité venue du bas.

La raison majeure pour laquelle, après 2008, on n’a pas fait ce qui aurait dû être fait et qui a toujours été pratiqué dans le passé, c’est parce que les banques étaient trop fragiles. Elles ne pouvaient, disait-on dans les coulisses et dans les dîners discrets, encaisser les pertes qui auraient découlé de la restructuration des créances. Quand vous faites une restructuration, vous rabotez une créance. Si vous décidez que votre débiteur ne va plus vous devoir que 40 au lieu de 100 et que le remboursement sera étalé, alors vous devez comptabiliser une perte non négligeable à votre bilan. Et cette perte vient en diminution de vos fonds propres, des fonds des actionnaires des banques, en diminution de leur richesse patrimoniale. On a jugé que les fonds propres des banques n’étaient pas assez gros pour supporter les pertes et donc on a choisi deux choses fondamentales :

  • -Il n’y aurait pas de restructuration de dettes.
  • -On présenterait des comptabilités fausses afin de masquer les pertes les plus évidentes. 

Donc, on maintiendrait la fiction que les dettes des débiteurs valaient bien intégralement ce qui était écrit dans les contrats et pour les dettes les plus pourries, on tricherait. On ferait une fausse comptabilité : on abandonnerait la vraie valeur, le mark-to-market et on aurait l’autorisation de choisir une valeur fantaisie, le mark-to-fantasy.

total debt securitiesincrease in real gdp per dollar of incremental debt

Le tout avec l’espoir que le temps permettrait de confisquer assez d’argent aux peuples par les transferts décrits ci-dessus. La fonction des transferts et confiscations étant de ré-enrichir les banques, de refaire leurs capitaux propres. Au lieu de restructurer les dettes, on a décidé que les prêteurs usuriers feraient leur plein. Au lieu de présenter des bilans sincères, on a fait de faux bilans. Et au lieu de forcer les propriétaires des banques à remettre de l’argent à concurrence des pertes, on leur a offert la possibilité de durer ainsi, de reporter dans le futur. Le report dans le futur implique trois choses :

  • -La fragilité et l’insécurité du Système.
  • -La répression financière, c’est à dire la confiscation subreptice multiforme.
  • -La langueur économique, c’est à dire la stagnation séculaire ou ralentissement séculaire.

Bien entendu, tous les professionnels de la Banque et de la finance de haut niveau savent tout cela, mais ils ignorent la réalité, mieux ils sous-estiment les dégâts et la physionomie des comptabilités réelles non truquées. Donc dans le doute il y a une sorte d’incertitude, un risque de perte de confiance. De temps en temps, il y a des vagues de pessimisme et, de temps à autre, des vagues d’euphorie. C’est la bipolarisation d’un monde qui est suspendu dans les airs, sans référent.

Les stress tests ont pour objectif de pallier à cette incertitude, de pallier aux doutes. Ils consistent à mettre une estampille sur la situation des banques en disant : fermez les yeux, nous, nous avons regardé et nous avons testé. Nous avons imaginé, par exemple, une baisse des prix des maisons de 14% et nous avons calculé pour voir si les banques pouvaient la supporter. Ceci est un exemple. Les tests sont conçus, non pas pour donner une appréciation réelle de la situation des banques, mais pour offrir une sorte d’assurance… dont on peut se demander qui est capable de la garantir compte tenu des sommes colossales en jeu.

Le résultat des tests n’est rien d’autre qu’une estampille qui pointe non pas un rapport de la banque au monde réel, mais un rapport de la Banque à l’EBA, l’Autorité Bancaire et à la BCE. Rien de plus. C’est un test réalisé en fonction des hypothèses et des critères fixés par les autorités qui font les tests. Et les critères sont au service de la politique qui a été décrite ci-dessus. Est-ce qu’ils prennent en compte une période prolongée de chute des prix des matières premières ? Non. Est-ce qu’ils incluent la possibilité d’une chute sévère des prix du pétrole ? Non. Est-ce qu’ils incorporent la probabilité d’un renforcement des tendances déflationnistes ? Non. Est-ce qu’ils tiennent compte de la forte probabilité d’une hausse du dollar qui désolvabiliserait les émergents et bouleverserait les flux financiers, puis feraient chuter de plus de 20% les Bourses ? Non. Est-ce qu’ils prennent en compte l’hypothèse d’une révolte du peuple italien ? Non.

Le plus criant est bien sûr la méthode utilisée de la pondération des risques et les hypothèses faites sur les degrés de risque. En fait, les tests sont conçus… comme si tout allait bien, linéairement, comme si aucune rupture n’allait se produire. On est dans l’extrapolable « soft », gentillet. En particulier sur le degré de risque contenu dans les positions énormes des banques en matière de dettes souveraines, surtout de dettes de leur propre souverain. Les Commissaires européens avaient promis de couper le lien entre les banques et les souverains, Draghi a fait en sorte que ce lien soit renforcé, si l’un coule, l’autre coule avec.

Il ne nous appartient pas d’analyser les résultats de ces stress tests. Cela est trop technique. Nous dirons une seule chose, malgré la publicité, voire la réclame qui en est faite, ces tests n’ont qu’une valeur limitée. Tout au plus ils constituent « un bon début ». Au plan international, ils ne trompent personne car les grands professionnels savent de quoi il retourne. En juin dernier, les agences de presse ont publié toute une série de chiffres qui pointent les limites des tests actuels. Pour résumer,  disons que le ratio de fonds propres en regard des actifs au bilan des banques américaines ressort à 10,5%, tandis que le même ratio pour les banques européennes ressort à 5,05%. Nous ne donnerons pas les ratios pour la Deutsche Bank et le Crédit Agricole.

effet de levier banques europeennes

Ce qui nous importe, c’est le sens de l’action des régulateurs et des pouvoirs publics. En procédant à des stress tests « politiques », ils font de la politique ! Car dire, par exemple, qu’en France, 100% des établissements passent positivement, cela veut dire que les propriétaires n’ont pas besoin de remettre de l’argent, que c’est la collectivité qui va jouer le rôle d’assureur et cela veut dire que cela va augmenter considérablement le coût des bail-in scélérats qui ont été instaurés par la loi.

Les résultats des stress tests sont une mauvaise nouvelle pour les déposants ».

Bruno Bertez, Le Blog à Lupus, le 26 octobre 2014

Rappels :

Stress-tests bancaires : « On se fout de la gueule du monde » (Olivier Delamarche)

The Big Reset – La grande remise à zéro

Natacha Valla (ex-Goldman sachs) sur l’assurance-vie : « Moi je n’en ai plus ! »

Banques, la spoliation des déposants est décidée, un accord historique ! (Bruno Bertez)

Financement des syndicats : un scandale d’Etat enterré pour 25 ans ?

Lire aussi :

L’info de la BCE qui démontre que les banques vont mal (Ph. Herlin)

La répression financière est plus vaste que ce que l’on croit et l’imagination de « ces gens » est sans limite quand il s’agit de prendre votre argent ! (B. Bertez)

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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13 commentaires pour Les stress tests, une très mauvaise nouvelle pour les déposants et les épargnants (B. Bertez)

  1. bocanegra dit :

    c’est stressant ! indiquez-nous des parades …:)

  2. brunoarf dit :

    La video est hilarante !

    « Emmanuel Macron, le loup de Bercy »

    http://www.les-crises.fr/2017-emmanuel-macron/

  3. La solution la meilleure pour garantir les fonds propres était d’annuler les opérations présentant de trop grands risques systémiques pour le système financier. Avec la décision de l’ISDA,d’un commun accord avec la communauté bancaire internationale, de se réserver le droit de suspendre les paiements relatifs aux opérations de dérivés OTC avec un fort effet de levier, c’est maintenant chose faite. Désormais les banques ont obtenu carte blanche pour augmenter inconsidérément le volume de leurs opérations de hors-bilan refinancées de surcroît par la BCE, puisque celle-ci se lance dans des programmes de rachat d’ABS, en violation flagrante de ses statuts qui lui interdisent de monétiser la dette. Comme d’habitude la Bundesbank a fini par avaler la pilule amère des mesures hétérodoxes de M. DRaghi du fait de l’état désespéré de la banque classique en Allemagne: des marges bénéficiaires ultra fines, des sureffectifs à revendre qui rendent indispensable le maintien du business de la banque d’investissement.

    Deutschlands Banken verdienen kaum noch Geld Das Geschäft mit dem Geld ist in Deutschland kaum noch rentabel. Niedrige Zinsen und harter Wettbewerb setzen den Banken zu. Über 120.000 Jobs und ein Drittel aller Filialen sollen bedroht sein.
    http://www.welt.de/wirtschaft/article133494492/Deutschlands-Banken-verdienen-kaum-noch-Geld.html

    L’enjeu est de maintenir en vie l’Etat-Providence et ses bailleurs de fonds malgré le caractère parfaitement ubuesque d’un système bancaire qui vit dans sa bulle au lieu de remplir son rôle d’intermédiation des opérations de financement de l’économie réelle. D’ailleurs on remarquera qu’aucun détail n’a filtré à propos du mode de calcul des stress tests sur le hors-bilan bancaire et leurs trading books. Le secret a été soigneusement gardé quant à la méthodologie d’audit employée par les régulateurs et les auditeurs pour évaluer les fonds propres des banque qui se sont regroupés en comité restreint au dernier moment, pour prendre connaissance de scénarios des risques conçus par le cabinet de conseil américain Oliver Wyman.
    A ma connaissance personne ne s’est vraiment interrogé sur la pertinence des scénarios négatifs, dont la simulation d’une récession à hauteur de 2% du PIB en Europe est parfaitement risible. Quid du risque systémique engendré par les sanctions ou par la fragilisation d’une économie chinoise surendettée? A l’heure de la mondialisation bancaire, il est grotesque de limiter l’appréciation des risques à une seule zone géographique, alors que l’Asie concentre une part importante des dérivés à effet de levier financés par les filiales des banques européennes. Un groupe comme HSBC s’était déjà attirée les foudres du régulateur pour son manque de fonds propres compte tenu de la sous-évaluation des effets d’une baisse de l’immobilier en Chine comme des risques représentés par le shadow banking. Shadow banking qui est passé complètement à la trappe, malgré les scrupules des régulateurs soucieux de mieux maîtriser ces contrepartie obscures. Il semble par ailleurs que les scénarios de reprise envisagés soient déjà enterrés par les sanctions que le régulateur s’obstine à ignorer dans les résultats macro des économies européennes, en particulier dans le Sud de l’Europe. La montée des prix de l’immobilier en Espagne sera retenu comme une preuve suffisante que le secteur bancaire dans la péninsule ibérique est sorti définitivement de l’ornière. On se pince pour y croire, mais si c’est du niveau de technocrates empochant leur demi-million d’euros de salaire annuel.
    On aurait donc aimer connaître les effets de cette récession sur la dépréciation des actifs par types d’actif, peine perdue. Nous ne saurons rien, si ce n’est que le risque de contrepartie bancaire est grossièrement sous-estimé, au même titre que les règles d’évaluation du capital immatériel sont manifestement inadéquate, comme par exemple l’appréciation du « goodwill » par des banques ayant fait l’objet de recapitalisations récentes.
    Contrairement à ce que raconte P. Herlin, beaucoup de gens sont au courant des tares du système financier actuel. Mais la connaissance tarde à se transformer en volonté politique de changement, sans doute parce que les solutions adéquates demandent une force de caractère hors de portée de nos contemporains ,en particulier les Européens trop longtemps assoupis par des décennies de pourrissement des moeurs par la dette, qui les empêche de se réveiller d’une léthargie mortelle. Même les Grecs soumis au régime sévère de l’austérité supervisée par la Troïka n’ont pas réussi à renverser leur gouvernement. Ils savent trop bien que le changement véritable passe par un retour à des valeurs morales plus conformes à un ordre naturel que des décennies de socialisme ont voulu enterrer pour de bon. Ils ont au moins réussi à faire en sorte que les esprits soient tellement lessivés sur le plan culturel que le peuple ne sait plus mêmes plus retrouver le droit chemin de la l’intégrité morale, condition essentielle de la libération des forces du marché.

  4. US Allies Have Very Limited Energy Reserves

    Britain only has an energy storage buffer estimated to be about 16 days of energy demands. What lies beyond 16 days under the present set of circumstances. The coming Britain reduction in energy usage will be imposed through rationing and denial of service to non-essential entities and service. In contrast, Germany has 77 days of energy reserves and France has 88 days. However, none of these nations have enough energy reserves to get through the winter.

    Britain, France and Germany are luckier than most European nations who have almost no energy reserves and are very dependent on Russian gas exports sent through Ukraine.
    http://www.pakalertpress.com/2014/10/30/putins-energy-embargo-against-europe-will-lead-to-ww-iii-before-the-end-of-the-year/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

  5. brunoarf dit :

    Jeudi 30 octobre 2014 :

    L’info de la BCE qui démontre que les banques vont mal.

    https://www.goldbroker.fr/actualites/info-bce-demontre-banques-vont-mal-633

  6. Ping : PART-01|L'OLIGARCHIE FINANCIERE | Pearltrees

  7. Quand les banques occidentales se retrouvent prises au piège de leurs contreparties chinoises du shadow banking (alimenté par le regular banking), dont les dirigeants font les frais des récentes mesures anti-corruption de circonstance…..

    When Chinese property developer Agile Property Holdings Ltd. said this month that its chairman was taken into custody by authorities, the disclosure was a shock to Western banks that lent the company money, according to China Spectator as the fog of ever-rising asset values suddenly evaporates into the reality of an opaque real estate credit market slap them in the face. The simple fact is « it is very difficult to get a handle on the financials of a Chinese company, » as a local investigative consulting firm warns « in China, nothing is what it appears to be. »
    http://www.zerohedge.com/news/2014-10-30/western-banks-find-china-nothing-what-it-appears-be

  8. Momo dit :

    Mais il n’y a pas que la dette d’Etat. Il y a les dettes privées d’un montant aussi colossal depuis les dizaines d’années que l’on incite tout le monde à vivre à crédit, à même se surendetter de plus en plus. Celà ne compte donc pas ?

    • Vous voulez parler du surendettement de certains ménages ? Si c’est le cas les montants n’ont rien à voir avec ceux de la sphère financière… Et eux ne sont pas sauvés de la faillite par les banques centrales ! Pas de too big to fail en ce qui les concerne…

  9. zorba44 dit :

    Le plus grinçant, sans doute lorsque tous les fondements de l’économie seront rabotés, sapés, détruits est de savoir comment les banquiers comptent faire pour continuer à jouer aux riches.
    En fait tout n’est pas détruit sur le dos des générations futures mais bien maintenant et c’est donc aussi pour eux et pour les politiques.
    Avoir amassé tout ce fric qui ne vaudra bientôt RIEN ! Belle affaire de banquiers…

    Jean LENOIR

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