Alerte : La Banque de France va sauver les assureurs privés avec l’argent du peuple

« La situation est devenue hors contrôle, lisez bien : la Banque de France a décidé de sauver les assureurs avec l’argent des citoyens…

Je n’ai plus de mots pour vous parler de mon écoeurement en lisant cet article des Echos « Le Gouverneur de la Banque de France, Francois Villeroy de Galhau a apporté son soutien à la demande faite par les assureurs auprès du ministre de l’Economie Bruno Le Maire ».

Notez que les usines, les PME qui ont des souci d’argent en France, elles, la Banque de France les laisse crever. Elle s’en moque. Ici on est face à l’inconséquence et la crétinerie totale des assureurs, mais, pas grave, Mr de Galhau va mettre la main au portefeuille. Entre très riches, il faut bien s’entraider. Merci à Mr Leuger, lire ici les Echos pour le croire. »

Revue de presse de Pierre Jovanovic, du 10 au 13 décembre 2019

Lire aussi :

Taux bas : Les épargnants haussent le ton (Les Echos)

« Les épargnants s’insurgent contre la demande d’assouplissement des règles de solvabilité formulée par les assureurs vie. L’association Faider y voit une volonté de faire « main basse » sur l’argent des épargnants.

Une demande potentiellement explosive. Mercredi, la Faider, l’une des grandes fédérations d’associations d’épargnants en France a vertement réagi à  la demande d’assouplissement des règles de solvabilité exprimée la veille par les assureurs mutualistes.  Ces derniers demandent à Bercy l’autorisation de comptabiliser l’argent des épargnants qu’ils conservent en réserve (« provision pour participation aux excédents » ou PPE) pour améliorer leur solvabilité fragilisée par les taux bas.

« Cette façon de vouloir faire main basse sur la PPE est totalement extravagante car c’est l’argent qui provient du produit financier des placements de l’assurance-vie. Il doit être reventilé entre une rémunération immédiate du fonds en euros ou alors reversé aux épargnants dans un délai maximum de huit ans », réagit Jean Berthon, vice-président de la Faider, auprès des « Echos ».

[…]

Rappels :

Alerte : L’unité d’assurance vie de la Société Générale a besoin d’une recapitalisation

Jean-Pierre Chevallier a guillotiné l’assureur vie “SUR AVENIR” du Crédit Mutuel et vous met tous en garde

Message important aux lecteurs épargnants (B. Bertez)

A propos Olivier Demeulenaere

Olivier Demeulenaere, 58 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières
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12 commentaires pour Alerte : La Banque de France va sauver les assureurs privés avec l’argent du peuple

  1. zorba44 dit :

    Pourquoi diable, pourquoi le signataire a-t-il fait racheter tous les contrats familiaux d’Assurance Vie il y a quelques années ? …

    Il l’a annoncé sur ce blog (y compris les bâtons dans les roues mis par les assureurs pour diligenter les demandes), il y a de cela quelques années.

    Et pourquoi diable y-a-t’il toujours mille cent et quelques milliards d’encours chez les Assureurs ?

    Cela va contribuer à continuer à plumer des gogos qui vont souscrire tout en confisquant les bénéfices des assurés en portefeuille.

    Et ça ne sert à rien d’aller brûler des cierges, c’est plié !

    Jean LENOIR

    • Hé oui Jean, Natacha elle-même nous avait mis en garde il y a des années de cela !

      Natacha Valla (ex-Goldman Sachs) sur l’assurance-vie : « Moi je n’en ai plus ! »

    • rodez21 dit :

       »Et pourquoi diable y-a-t’il toujours mille cent et quelques milliards d’encours chez les Assureurs ? »
      Parce que de la grande fortune type Bettencourt au dirigeant de PME, les gestionnaires grands comptes, ont massivement investi sur des contrats d’assurance vie, assurés qu’ils étaient de voir l’argent rester dans le même circuit, avec en bonus prélèvement des frais had hoc (en entrée, en sortie, de gestion, ect…).

      Ceux qui dispose d’un patrimoine conséquent ayant voté Macron se sont tirés une balle dans le pied, à moins que pour certains contrats, leur détenteurs soient sûr et certains d’être à même de pouvoir passer entre les gouttes, ce dont je doute.

    • xavib dit :

      Pas 1100 milliards… 1700 !! et c’est surtout les classes moyennes et les cadres sup’ qui y ont mis leurs économies.
      La plupart n’ont toujours pas compris que c’était cuit et qu’il faut se retirer de toute urgence…

      • rodez21 dit :

        @ xavib
        La plupart n’ont toujours pas compris que c’était cuit et qu’il faut se retirer de toute urgence…
        Je crois que l’idée fait son chemin mais que l’on ne réemploie pas 15 ou 20 millions d’euros en sortie de contrat(s) d’un claquement de doigts.
        Dans leur majorité, les épargnants investis en assurance vie souhaitent avoir un placement à rendement garanti, ce que ne permet pas la bourse.
        Et puis il y a la sociologie, l’assurance vie est en grande partie détenue par des quinquas et plus, qui n’ont pas un penchant prononcé pour aller se faire rincer en bourse.

      • roc dit :

        les cadres sup ?
        ce sont bien ce qui ont voté macron et regarde les gilets jaunes de haut ?
        après s’être fait rincer par les assureur puis les banques ils pourront toujours enfiler un gilet jaune et manifester pour avoir une retraite publique !

  2. rodez21 dit :

    Depuis la création de la monnaie unique, la Banque de France est l’une des  »succursales » de la BCE dont le siège faut-il le rappeler est situé à Francfort.
    Monsieur de Galhau aurait-il obtenu l’accord préalable de l’Allemagne qui elle-même attend un soutien sans ambiguïté de l’Europe pour sauver son système bancaire.

    Bien que se soutenant tous, hélas ils coulent et les petits zépargnants leur serviront de bouée de sauvetage.

  3. yoananda dit :

    Ben vu les taux pratiqués actuellement, c’est normal que les assureurs boivent le bouillon.
    Pour ma part, j’ai débancarisé depuis longtemps.
    Ceci dit, en 2008 j’ai critiqué fortement les mesures prises à l’époque en disant qu’on s’en mordrait les doigts. Bon … c’est fait, mais maintenant on fait quoi ? on laisse le système exploser ? sachant que c’est quasiment le retour au moyen age qui est en jeu ? ou alors on continue le cercle vicieux tant qu’on peut, encore 1min mr le bourreau ?
    C’était en 2008 que ça s’est joué, maintenant franchement, je ne vois plus l’intérêt de critiquer ce qui est inéluctable. Je veux bien qu’on m’explique si j’ai tort.

    • jimmy dit :

      Ben si… puisqu’il y a des coupables il faut les pendre aux réverbères (ou les guillotiner si vous préfèrez) et puis reprendre l’argent qu’ils ont planqué aux Seychelles à Jersey ou à Singapour… cet argent volé appartient aux Français et on en a besoin pour nos retraites et le budget de la nation.
      Tout remettre à plat ça ne vous parle pas?

      • yoananda dit :

        D’accord, on leur reprends l’argent, et après? cet argent ne va pas créer magiquement des EPHAD, des récoltes de blé, du gaz Russe pour se chauffer l’hiver, des camions et le reste.

        Le problème ce n’est pas tant l’argent que la création monétaire et surtout, surtout, surtout, le collatéral, l’activité économique, la crooooaaaassance.
        Bertez l’explique bien, la baisse tendancielle du taux de profit.
        Le problème c’est la création de richesse avec une population très vielle, des ressources qui commencent à manquer, la pollution, les autres régions du monde qui veulent leur part, les gens qui veulent tout tout de suite.
        En fait, tout cet argent « volé et planqué aux seychelles » ne vaut quelque chose que tant qu’on ne l’utilises pas.
        Si vous le ré-injectez dans le porte monnaie des gens vous déclenchez l’hyperinflation et en moins de 2 votre argent repris aux voleurs s’évapore.

        Donc non, « tout remettre à plat », ça ne me parle pas dans ma vision systémique.

  4. rodez21 dit :

     »Ben vu les taux pratiqués actuellement, c’est normal que les assureurs boivent le bouillon. »
    Justement, ils ne veulent pas boire le bouillon et se retrouvent confrontés à un choix qui consiste soit à spolier leurs clients ou faire appel à l’aide de l’Etat.
    Apparemment ils ont opté pour le second choix qui consiste à faire porter le fardeau sur le contribuable en étalant les échéances.
    Dans cette perspective, la mise en place d’un système de retraite par points arrive à pic.

  5. 2112 dit :

    C’est de la cornebidouille comptable ! Fondamentalement les fonds euros sont négatifs, restent donc les actifs boursiers comme substitus aux obligations. Donc pour Generali & co le ratio devient : 80% en bourse et 20% en obligation de la zone euros (pour faire plaisir).

    Pour l’assuré, actuellement, c’est no-no.

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